mercredi 20 janvier 2010

Thérèse d'Avila, Vie 3




LA VIDA - VIE - AUTOBIOGRAPHY



Thérèse d’Avila, Vie 3, extraits


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie.

Un choix de vie bien difficile à vivre : tâtonnements, hésitations, tentations, décision...et fidélité de Dieu!


Je commençai à goûter l'excellente et sainte conversation de cette religieuse. J'éprouvais du plaisir à l'entendre si bien parler de Dieu… Une société si sainte déracina bientôt des habitudes contractées dans une société profane; elle fit renaître en moi la pensée et le désir des choses éternelles, et diminua peu à peu ma vive répulsion pour la vie religieuse, car j'en avais une bien forte.
Je commençai à faire beaucoup de prières vocales. Je conjurais toutes les religieuses de me recommander à Dieu, afin qu'il me fît embrasser l'état où je devais le servir à son gré. J'y mettais néanmoins intérieurement des réserves; j'aurais voulu que son bon plaisir n'eût pas été de m'appeler à la vie religieuse, et d'autre part, la perspective de m'engager dans les liens du mariage ne laissait pas de m'inspirer des craintes…
Durant ce temps, où je ne négligeais pas de travailler à l'amendement de ma vie, le divin Maître se montrait plus jaloux encore de me préparer à l'état qui devait réunir pour moi le plus d'avantages. Il m'envoya une grande maladie qui me força de retourner à la maison de mon père. Dès que je fus rétablie, on me conduisit chez une de mes sœurs qui vivait à la campagne...


Sur notre chemin se trouvait l'habitation d'un frère de mon père. C'était un homme très sage et orné de grandes vertus…Sur le désir qu'il en manifeste, je passai quelques jours chez lui. Sa conversation roulait ordinairement sur les choses de Dieu et sur la vanité du monde. Son principal exercice était de lire de bons livres écrits en castillan. Il m'invita à lui faire ces lectures: à vrai dire, je n'y sentais pas grand attrait…
Je ne passai que quelques jours chez mon oncle; mais ses entretiens, ses exemples, les paroles de Dieu que je lisais ou que j'entendais, laissèrent dans mon âme une ineffaçable empreinte. Les vérités qui m'avaient frappée dans mon enfance m'apparurent de nouveau; je voyais le néant de tout, la vanité du monde, la rapidité avec laquelle tout passe....Malgré cela, ma volonté ne pouvait se déterminer à la vie religieuse. Je voyais pourtant que c'était l'état le plus parfait et le plus sûr; aussi peu à peu je me décidai à me faire violence pour l'embrasser.
Pendant trois mois je livrai bataille à ma volonté; voici les armes dont je me servais pour la vaincre. Je me disais: les peines et les souffrances de la vie religieuse ne sauraient dépasser ce qu'on endure en purgatoire…
Le démon me représentait qu'élevée si délicatement, jamais je ne pourrais soutenir les austérités du cloître…les assauts de cette époque furent terribles. Je me vis de plus travaillée de fièvres qui me causaient de grandes défaillances; car j'ai toujours eu peu de santé.
Heureusement j'étais déjà amie des bons livres, et ils me donnèrent la vie. Je lisais les épîtres de saint Jérôme; je me sentis, par cette lecture, si inébranlablement affermie dans mon dessein d'être toute à Jésus-Christ, que je ne balançai plus à le déclarer à mon père…
Mon père m'aimait si tendrement, que toutes mes instances ne purent le faire céder à mes désirs. Je demandai à d'autres personnes de lui parler en ma faveur; leurs prières furent également inutiles. Tout ce qu'on put obtenir de lui, ce fut qu'après sa mort je ferais ce que je voudrais…


Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre 3 de sa Vie en cliquant ici



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