mardi 15 février 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 7, extraits


Thérèse d'Avila,

Chemin de perfection 7,

extraits (Escorial)


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.


Traite de deux sortes d’amour et dit combien il importe de savoir lequel est spirituel ; parle des confesseurs.
1 Je veux maintenant parler de deux sortes d’amour : L’un est purement spirituel, parce qu’il semble dégagé de nos sens et des mouvements de notre nature ; L’autre est spirituel, mais nos sens et notre faiblesse y ont leur part. Ce qui importe, c’est qu’aucune passion n’entache ces deux manières de nous aimer, car dès que la passion intervient elle détruit toute harmonie ; mais si nous pratiquons l’amour dont j’ai parlé avec modération et discrétion, tout deviendra méritoire, car ce qui nous semble mouvement de nature se transformera en vertu ; pourtant, le spirituel et le naturel sont tellement entremêlés qu’il est parfois impossible de les distinguer, surtout si un confesseur est en jeu ; en effet, si les personnes qui s’adonnent à l’oraison voient en lui un homme saint, et si elles sentent qu’il comprend leur cheminement spirituel, elles s’attacheront beaucoup à lui.


2 C’est alors que le démon les harcèle d’une foule de scrupules qui troublent leur âme au plus haut point … Ce qu’elles peuvent faire dans un cas semblable, c’est essayer de ne pas se préoccuper de savoir si elles l’aiment ou si elles ne l’aiment pas ; mais si elles l’aiment, eh bien ! qu’elles l’aiment ! En effet, puisque nous éprouvons de l’affection pour celui qui fait du bien à notre corps, pourquoi n’aimerions nous pas ceux qui s’efforcent et travaillent sans cesse à faire du bien à notre âme ? Justement, si le confesseur est saint et spirituel, et si je vois qu’il s’efforce de faire progresser mon âme, il est à mon sens très bénéfique pour l’avancement de celle-ci d’avoir de l’affection pour lui ; car notre faiblesse est si grande que parfois une telle affection nous aide entreprendre de grandes choses pour le service de Dieu. Mais si le confesseur n’est pas tel que je l’ai dit, c’est dangereux


Suivez ce conseil : si vous voyez que tous les discours du confesseur ont pour but le bien de votre âme, si vous ne voyez ni ne trouvez en lui trace de vanité (on s’en rend compte tout de suite, à moins de vouloir faire la sotte), et si vous remarquez qu’il craint Dieu, alors quelle que soit la tentation que vous ayez de lui être trop attachées, ne vous inquiétez nullement ; le démon se fatiguera et la tentation disparaîtra. Mais viendriez-vous à remarquer que quelque vanité guide les propos du confesseur, tenez alors tout pour suspect, et sous aucun prétexte n’ayez d’entretien avec lui, même sur l’oraison ou les choses de Dieu ; confessez-vous brièvement et arrêtez-vous-en là…

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