samedi 31 mars 2012

Conférence de Carême Mgr Vincent Jordy

Conférence de Carême de Mgr Vincent Jordy

Une conférence de Carême sur le lien entre Foi et Vie, à partir de l'un des grands texte du Concile Vatican II la Constitution conciliaire sur l'Eglise dans le monde de ce temps (Gaudium et Spes).


Ecouter l'émission (1° partie)

Ecouter l'émission (2° partie)

jeudi 29 mars 2012

Prière universelle Rameaux 2012

Prière universelle Rameaux 2012


Seigneur Jésus, tu entres dans la Ville sainte et le peuple sort à ta rencontre sur une route éclairée d’espérance. Que ton Eglise te suive sur cette route et soit signe et moyen de ton Alliance avec tous les hommes. Nous t’en prions.

Seigneur Jésus, tu dis à ceux qui s’indignent : « Vous ne m’aurez pas toujours. » Que les responsables politiques sachent respecter et préserver la soif de Dieu sans laquelle l’humanité n’est pas véritablement humaine. Nous t’en prions.

Seigneur Jésus, Pierre répond à ceux qui l’interpellent : « Je ne connais pas l’homme dont vous parlez. » Toi, l’amour qui te donnes et pardonnes, apprends aux victimes ou aux auteurs de trahison, de calomnie, à croire à l’amour qui pardonne, relève et sauve. Nous t’en prions.

Seigneur Jésus, face aux accusations injustes, tu ne réponds pas ; Pilate s’étonne. Donne-nous la grâce de savoir dire nos souffrances à nos proches, en ne les accusant pas et en ne les accablant pas de la charge de nos propres faiblesses. Nous t’en prions.

lundi 26 mars 2012

Thérèse d'Avila, Fondations 3, extraits

Thérèse d'Avila

Livre des Fondations, 3
(traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations.
CHAPITRE -III

Des moyens par lesquels on entreprit de fonder le monastère de Saint-Joseph à Medina del Campo.


1 J'étais donc fort soucieuse, quand je songeai à m'appuyer sur les Pères de la Compagnie de Jésus, bien vus à Medina… J'écrivis à leur Recteur … il se nomme Baltasar Alvarez, et il est actuellement Provincial. Lui et les siens me promirent de faire tout leur possible et ils firent en effet beaucoup pour obtenir le consentement de la ville et celui du prélat; c'est toujours difficile lorsqu'il s'agit d'un monastère sans revenus...
2 Celui qui s'en occupa fut un ecclésiastique, grand serviteur de Dieu, fort détaché du monde, et fervent dans l'oraison. ... il se nomme Julien d'Avila. J'avais donc l'autorisation de fonder des monastères, mais point de maison, ni un liard pour en acheter une….Le Seigneur y pourvut: il fit qu'une vertueuse fille qui ne trouvait pas de place à Saint Joseph apprit que je fondais un autre couvent; elle vint me prier de l'y prendre. Elle avait quelques sous, fort peu, pas assez pour acheter une maison, mais de quoi en louer une …Sans autre appui, nous partîmes d'Avila, deux religieuses de Saint Joseph et moi, quatre religieuses de l'Incarnation ...
3 Lorsque cela se sut dans la ville, il y eut force médisances; les uns me tenaient pour folle; les autres attendaient de voir comment tournerait cette extravagance

4 Nous arrivâmes la nuit au bout de la première étape, fort lasses, de par notre mauvais équipage; nous entrions dans Arevalo lorsque vint à notre rencontre un prêtre de nos amis …Il me dit secrètement que nous n'avions pas de maison, celle que nous voulions étant proche d'un monastère d'Augustins qui s'opposaient à notre installation: si nous insistions, il y aurait forcément un procès. Dieu secourable! Lorsque vous, Seigneur, soutenez notre courage, toutes les difficultés sont bien peu de chose! Elles me stimulèrent plutôt: le démon commençait à s'agiter, c'était donc la preuve que le Seigneur avait ses vues sur ce monastère…

6 De bon matin arriva le Prieur du monastère de notre Ordre à Medina, Fr. Antoine; il nous dit que la maison qu'il s'était engagé à acheter nous suffirait; elle comportait un portal 1 où l'on pourrait faire une chapelle, en l'arrangeant avec quelques tentures…

7 Nous atteignîmes Medina del Campo la veille de la fête de Notre-Dame d'août, à minuit…
8 Arrivées à la maison, nous entrâmes dans un patio. Les murs me semblèrent fort croulants, mais moins que ne le révéla le jour à son lever. On eût dit que le Seigneur avait aveuglé ce bienheureux Père, afin qu'il ne vît pas qu'il ne convenait pas de mettre là le Très Saint-Sacrement…

9 …nous fîmes si bien diligence qu'au petit matin l'autel était dressé, la cloche dans un corridor, et l'on dit immédiatement la messe. Cela suffisait pour prendre possession. Nous n'en savions rien, et posâmes le Très Saint-Sacrement; nous suivîmes la messe à travers les fentes d'une porte en face de l'autel faute d'autre endroit où nous mettre.

10 Jusque-là j'avais été très contente, car c'est pour moi une grande joie de voir une église de plus où se trouve le Saint-Sacrement; mais cette joie fut de courte durée. Après la messe, comme je regardais le patio par une fenêtre, je vis presque tous les murs par terre; il faudrait bien des jours pour les reconstruire. Ô grand Dieu! Quelle ne fut pas l'angoisse de mon coeur lorsque je vis Sa Majesté dans la rue…

11 A cela s'ajoutèrent les difficultés que pouvaient créer ceux qui m'avaient critiquée, et je compris clairement qu'ils auraient raison. Il me semblait impossible de poursuivre ce que j'avais commencé; jusque-là tout avait paru facile, jugeant que tout était fait pour Dieu, mais la tentation m'étreignait maintenant si fort qu'il ne me semblait plus avoir reçu ses grâces: je ne voyais que ma bassesse et mon impuissance. Sans autre soutien que ma misère, quel succès pouvais-je espérer? …Il me semblait aussi, vu l'échec de ce début, que ce que le Seigneur devait faire par la suite, à ce que j'avais compris, ne s'effectuerait point. II s'ajoutait à cela une crainte: ce que j'avais entendu dans l'oraison ne serait-ce pas qu'illusion?...

14 Au bout de huit jours, un marchand qui habitait une très bonne maison comprit notre détresse; il nous dit de nous y installer à l'étage supérieur, et de nous y considérer comme chez nous. Il nous donna une grande salle dorée pour nous servir d'église....

15 Je me sentis désormais plus tranquille, car là où nous étions nous pûmes nous cloîtrer et recommencer à réciter les Heures; cependant le bon Prieur se hâtait de reconstruire la maison avec bien des difficultés. En tout, cela prit bien deux mois; mais elle fut installée de telle sorte que nous pûmes y vivre convenablement quelques années. Plus tard Notre-Seigneur y apporta des améliorations.

16 Cela ne m'empêchait pas de me préoccuper des monastères de religieux, mais comme je l'ai dit, je n'en avais aucun, et je ne savais que faire; je me décidai à en parler très secrètement au Prieur du monastère de Sainte-Anne, et à lui demander conseil. Il se réjouit beaucoup de ce que je lui appris, et me promit d'être le premier. Je crus qu'il plaisantait, et le lui dis… Quoiqu’heureuse de l'entendre, je n'étais pas malgré tout cela pleinement satisfaite, et le priai de surseoir le temps de s'exercer à tenir ce qu'il devrait promettre…

17 Peu de temps après vint nous voir un jeune Père qui étudiait à Salamanque; un autre l'accompagnait, qui me parla avec admiration de la vie de ce Père. Il se nommait Fr. Jean de la Croix. Je louai Notre-Seigneur et ce qu'il me dit me causa une grande joie, car lui aussi voulait entrer chez les Chartreux. Je lui fis part de mes projets et j'insistai beaucoup pour qu'il attendît que le Seigneur nous donnât un monastère et comme il serait bon, s'il voulait se parfaire, que ce fût dans l'Ordre même, et combien il y servirait mieux le Seigneur. Il y consentit et me donna sa parole à condition que cela ne tarde pas trop longtemps. Lorsque j'eus deux religieux pour débuter, je vis l'affaire faite, bien que je ne sois pas encore aussi contente du Prieur; j'attendis donc quelque temps, et puis il fallait savoir où commencer...

dimanche 25 mars 2012

Prière universelle, Fête de l'Annonciation

Prière universelle Fête de l’Annonciation


Aujourd’hui, l’Eglise se rappelle qu’ elle a commencé le jour où le Verbe s’est fait chair.
Dieu tout-puissant, nous te prions : qu’à l’exemple de Marie, elle sache recevoir dans une entière confiance sa mission, qu’elle porte et fasse croître dans le monde la Bonne Nouvelle de l’amour qui sauve, et qu’avec son coeur elle réponde chaque jour : « Que tout se passe pour moi selon ta parole. »


En entrant dans le monde, Jésus venait accomplir les promesses faites à Israël, combler et même dépasser, l’espérance des nations.
Les dirigeants politiques et économiques portent eux aussi l’espérance de l’humanité, sa quête d’amour, de fraternité et de paix. Dieu tout-puissant, nous te prions : donne à ces dirigeants de savoir incarner cette espérance et de contribuer à sa réalisation dans l’histoire humaine.

En entrant dans le monde, le Christ dit : « Me voici, mon Dieu ; je viens pour faire ta volonté. » Il dit aussi, d’après le Psaume : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps. »
Dieu tout-puissant, nous te prions : quand les épreuves marquent nos vies - maladies, vieillesse, souffrance morale, donne-nous de savoir les traverser dans la foi, l’espérance et l’amour.

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire ? »
Dieu tout-puissant, nous te prions : aide chacun de ceux qui prennent part à cette Eucharistie à accueillir, librement et lucidement, à l’exemple de Marie, la vie que tu donnes. Qu’en réponse à ton amour, nous sachions aimer d’un amour toujours nouveau, sincère et sans contrainte, d’un amour qui sauve le monde.

Benoit XVI Message du 24 Mars au rassemblement de Lourdes

Benoît XVI, message du 24 Mars 2012
"Vatican II, une grande force pour l'avenir de l'Eglise."
Le Pape Benoit XVI a souhaité manifester sa proximité avec les 2700 participants du rassemblement à Lourdes (24 et 25 mars 2012) à l'occasion du 50ème anniversaire de l'ouverture du Concile Vatican II.

Voir la video  (en français)

vendredi 23 mars 2012

Prière universelle 5° dimanche Carême B

Prière universelle 5° dimanche Carême B


Père, tu nous parles aujourd'hui par ton Fils. Par Lui, ton Alliance nouvelle est gravée dans le cœur de tout chrétien. Nous te prions pour l'Eglise, qu'elle trouve le langage qui saura te faire connaître aux hommes d'aujourd'hui.

Tu nous parles aujourd'hui par ton Fils. Le prince de ce monde va être jeté dehors. Nous te prions pour les hommes politiques en ce temps de campagne électorale. Qu'ils sachent rester à l'écoute de leur conscience qui leur rappelle le vrai service dans le don de soi.

Tu nous parles aujourd'hui par ton Fils. Il a crié vers Toi à l'heure de l'angoisse. Nous te prions pour tous ceux qui souffrent et n'en peuvent plus de souffrir. Qu'ils découvrent le visage de Jésus où se révèle ton amour plus fort que toute mort.

Tu nous parles aujourd'hui par ton Fils. L'Alliance nouvelle scellée par sa mort sur la croix est notre vie t notre salut. Nous te prions pour notre assemblée. Que nous nous laissions attirer par notre Sauveur et le suivions pour être toujours avec Lui.

Thérèse d'Avila, Fondations 2, extraits

Thérèse d'Avila
Livre des Fondations, 2 
(traduction Marcelle Auclair), extraits
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations.


CHAPITRE II

Comment notre Père Général vint à Avila, et ce qui s'ensuivit.


1 Les Généraux de notre Ordre résident à Rome, jamais aucun d'eux n'était venu en Espagne, une visite semblait donc impossible. Mais rien n'est impossible à Notre-Seigneur pour l'accomplissement de ses desseins…Je redoutais deux choses: l'une, que le Général ne me fît des reproches… l'autre, qu'il me donnât l'ordre de retourner au monastère de l'Incarnation, de la Règle mitigée, ce qui aurait fait mon désespoir...Notre-Seigneur fit mieux que je n'eusse pu le penser, car le Général le sert avec tant de sagesse, il est si prudent et si docte qu'il tint l'œuvre pour bonne et ne me manifesta aucun mécontentement. Il se nomme Fr. Jean-Baptiste Rubeo de Revena…

2 Lorsqu'il vint à Avila, je m'efforçai d'obtenir qu'il vînt à Saint Joseph… Je lui rendis compte simplement et sincèrement de ce qui s'était passé… Je lui dévoilai mon âme et lui fis en partie le récit de ma vie, bien qu'elle soit fort misérable. Il me réconforta beaucoup et m'assura qu'il ne m'ordonnerait pas de quitter ce monastère.

3 Notre manière de vivre le réjouit, il y vit le portrait - imparfait cependant, - de ce qu'était notre Ordre à son origine, car nous observions dans toute sa rigueur la première Règle que ne suivent plus les autres monastères, soumis à la Règle mitigée. Dans son désir de voir ces débuts beaucoup se développer il me donna des patentes très en règle pour fonder d'autres monastères, et des garanties telles qu'aucun Provincial ne pourrait y faire obstacle. Je ne les lui demandai point, mais il comprit d'après ma manière d'oraison que mon désir était grand de servir à rapprocher de Dieu quelques âmes.

4 … lorsque je vis le grand désir qu'avait notre Révérend Père Général qu'on fondât de nouveaux monastères, je crus déjà les voir faits. Je me rappelai ce que Notre-Seigneur m'avait dit, et je vis déjà s'ébaucher ce qu'alors je n'avais pas compris… L'Évêque (Don Alvaro de Mendoza), insista pour obtenir de lui, avant son départ, la permission de fonder dans son évêché quelques monastères de moines déchaux de la première Règle…Il eût bien voulu le faire, mais il trouva des oppositions dans l'Ordre même; il abandonna ce projet momentanément, pour ne pas troubler la Province.

5 Quelques jours plus tard, je considérai combien il était nécessaire, si nous fondions des monastères de religieuses, qu'il y eût des religieux soumis à la même Règle… remettant tout dans les mains de Notre-Seigneur, j'écrivis à notre Père Général une lettre pour le supplier de toutes mes forces, lui donnant les raisons pour lesquelles ce serait grandement servir Dieu; les inconvénients n'étaient pas tels qu'ils dussent empêcher une œuvre aussi bonne; je mis en avant le service de Notre-Dame, envers qui il avait une grande dévotion. C'est elle sans doute qui négocia; cette lettre lui parvint à Valence, et de là même il m'envoya l'autorisation de fonder deux monastères, dans son désir de voir l'Ordre croître en perfection…


6 Cette autorisation me réconforta, mon souci pourtant ne fit que grandir; il n'y avait pas à ma connaissance dans toute la Province de religieux capable de mettre le projet à exécution, ni de séculier qui puisse en prendre l'initiative. Sans cesse je suppliais Notre-Seigneur d'éveiller quelqu'un, ne fût-ce qu'une personne. Je n'avais pas non plus de maison, ni le moyen d'en avoir. Voilà donc une pauvre religieuse déchaussée, sans nulle autre aide au monde que l'aide du Seigneur, chargée de patentes et de bons désirs, mais sans possibilité d'agir. Ni le courage ni l'espérance ne flanchaient, car le Seigneur qui avait donné ceci donnerait cela. Tout me semblait possible, et je me mis à l'ouvrage.

7 Ô grandeur de Dieu! Comme vous montrez votre puissance en donnant de l'audace à une fourmi! Lorsque ceux qui vous aiment, Seigneur, ne font pas de grandes actions, n'accusons que notre lâcheté et pusillanimité!Qui donc plus que vous aime à donner à condition que quelqu'un veuille recevoir, qui paie mieux les services rendus? …

jeudi 22 mars 2012

Messe Annonciation 8h30

Lundi 26 Mars 2012, Fête de l'Annonciation, Eucharistie au Carmel de Saint-Maur à 8h30

dimanche 18 mars 2012

Thérèse d'Avila, Fondations 1, extraits

Thérèse d'Avila

Livre des Fondations 
(traduction Marcelle Auclair), extraits
 Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations.

FONDATION DE SAINT JOSEPH DU CARMEL

DE MEDINA DEL CAMPO


CHAPITRE PREMIER

1 Saint Joseph d'Avila étant fondé, j'y demeurai cinq ans; je comprends maintenant que ce furent les années les plus paisibles de ma vie; mon âme regrette souvent leur calme et leur quiétude. En ce temps-là y entrèrent quelques jeunes filles fort religieuses que le monde semblait pourtant s'être acquises, à en juger par les recherches de leur luxe. Le Seigneur les tira en toute hâte de ces vanités, il les amena dans sa maison et les doua de perfections telles que j'en fus confondue; elles atteignirent le nombre de treize, chiffre qu'il était convenu de ne pas dépasser.

2 Je me délectais dans la compagnie d'âmes si saintes et si limpides, en un lieu où leur unique soin était de servir et de louer Notre-Seigneur…Moi, leur supérieure, je ne me rappelle pas avoir appliqué mon esprit à nos besoins; je croyais fermement que le Seigneur ne ferait pas défaut à celles qui ne s'inquiétaient que de savoir comment le contenter. Lorsqu'il n'y avait pas de quoi les nourrir et que je demandais de donner ce dont nous disposions à celles qui en avaient le plus besoin, nulle n'estimait y avoir droit: il en était ainsi jusqu'à ce que Dieu envoyât ce qu'il fallait pour toutes…

6 Cette misérable se trouvait donc au milieu d'âmes angéliques… les grâces, le désir de détachement que le Seigneur leur accordait, étaient immenses. Elles trouvaient leur consolation dans la solitude, et m'affirmaient ne jamais se lasser d'être seules; les visiteurs, fût-ce leurs frères et soeurs, leur étaient un tourment. Celle qui pouvait demeurer dans un ermitage se tenait pour la plus heureuse. Lorsque je considérais la vaillance de ces âmes et le courage que leur donnait Dieu pour souffrir à son service, je croyais comprendre que Dieu mettait en elles tant de richesses avec de grands desseins. Je n'avais pourtant pas idée de ce qui se réalisa par la suite, cela m'eût alors paru impossible, le principe même qui m'eût permis de l'imaginer me faisait défaut. Avec le temps grandissait mon désir d'être l'occasion du bien de quelques âmes, de même que le possesseur d'un trésor désire en faire profiter tout le monde, mais on lui attache les mains lorsqu'il veut le distribuerJe servais le Seigneur par mes pauvres prières, je m'efforçais d'inciter mes soeurs à en faire autant, leur donnant le goût du bien des âmes et celui de l'accroissement de son Église; quiconque avait affaire à elles était édifié. Mes grands désirs aboutissaient là.

7 Au bout de quatre ans, ou peut-être un peu plus, vint me voir un frère franciscain, nommé Frère Alonso Maldonado, grand serviteur de Dieu; comme moi il désirait le bien des âmes, il pouvait agir, et je l'enviais beaucoup. Il venait de rentrer des Indes. Il se mit à me parler des millions d'âmes qui se perdaient là-bas faute de doctrine, il nous exhorta à la pénitence dans un sermon et par sa conversation, et partit. Je restais si meurtrie par la perdition de tant d'âmes que j'en étais hors de moi. Je me retirai en larmes dans un ermitage; je clamais à Notre-Seigneur, je le suppliais de me donner le moyen de contribuer à lui gagner quelques-unes de ces âmes par mes prières, puisque le démon lui en enlevait tant, et que je ne servais à rien d'autre. J'enviais ceux qui pouvaient s'y employer pour l'amour de Notre-Seigneur, dussent-ils souffrir mille morts. Lorsque nous lisons dans la vie des saints qu'ils ont converti des âmes, j'en éprouve plus de dévotion, de tendresse, d'envie, que pour tous les martyres qu'ils subissent; car Notre-Seigneur m'a inclinée à croire qu'il apprécie une âme gagnée par nos prières et notre industrie aidées de sa miséricorde plus que tout ce que nous pouvons faire à son service.

8 Alors que j'étais ainsi en très grande peine, une nuit, en oraison, Notre-Seigneur …me dit avec beaucoup d'amour, comme s'il eût cherché à me consoler: "Attends un peu, ma fille, et tu verras de grandes choses." Ces mots se gravèrent dans mon cœur si fortement que rien ne pouvait m'en distraire. Et bien qu'il m'ait été impossible de deviner à quoi ils faisaient allusion, faute de pouvoir orienter mon imagination, je fus consolée, et persuadée que ces paroles disaient vrai; mais je n'imaginai point la façon dont elles devaient se réaliser…

samedi 17 mars 2012

Décès du Père Camilo Maccise, Supérieur Général des Carmes de 1991 à 2003

Supérieur Général DE L'ORDRE DES CARMES DE 1991 à 2003


Le père Camilo Maccise décède à soixante-quinze ans


MEXICO (16-03-2012).- Le père Camilo Maccise, Préposé Général de l'Ordre des Carmes Déchaux durant les sexennats de 1991-1997 et 1997-2003, est décédé aujourd'hui 16 mars, à l'Age de soixante-quinze ans à la maison provinciale de la province de saint Albert de Mexico, d'un cancer du colon dont il souffrait déjà depuis plus d'un an.

Camilo Macisse est né à Toluca (Etat de Mexico) en 1937. Après plusieurs années au Petit Séminaire des Carmes Déchaux à Toluca, Il est rentré au noviciat de l'ordre à Queretaro en 1954.


On doit beaucoup rendre grâce pour la vie religieuse du père Camilo. Nous sommes sûrs que maintenant il continuera à affermir sur nous son rêve d'une vie religieuse prophétique, passionnée de Jésus-Christ et des plus pauvres. Son témoignage de vie nous accompagnera toujours, a souligné la secrétaire générale de la Conférence Espagnole des Religieux (CONFER), Julia García Monje, lorsqu'elle a connu la nouvelle du décès du père Camilo.

Pour connaître la vie du Père Camilo Maccise, cliquez ici

Prière universelle 4° dimanche Carême B

Prière universelle 4° Dimanche carême B



Refrain : Sur la terre des hommes fais briller Seigneur ton Amour !


« La Lumière luit dans les ténèbres »
Vois Seigneur ton Eglise dans sa mission d’apporter la lumière au monde : Que l’Esprit lui donne de continuer son combat pour repousser les ténèbres qui obscurcissent son visage et celui du monde.

« Nicodème vint trouver Jésus de nuit »
Vois, Seigneur, les hommes en recherche de vérité, ceux qui s’égarent dans les sectes parce qu’ils n’ont pas trouvé réponse à leurs questions, ceux qui se laissent abuser par des gourous : Que la lumière du Christ un jour les rejoigne sur leur chemin d’errance.

« Le serpent d’airain, symbole du Christ en Croix »
Vois Seigneur, tous ceux qui souffrent de maladie, de rejet, de la guerre : Que ton regard d’amour et de miséricorde du haut de la Croix descende sur chacun et redonne espérance à ceux qui croient en Toi.

« Cela ne vient pas de vos actes mais du don de Dieu »
Vois, Seigneur, les dirigeants de tous les pays. Que ceux qui s’engagent dans la course au pouvoir, la transforment en solidarité ; que leur désir des richesses devienne partage et leur besoin de s’imposer en volonté de recevoir.

« Dieu est Amour »
Vois Seigneur, notre assemblée qui te prie de lui communiquer ton amour, afin qu’elle devienne auprès des frères et sœurs en humanité témoin de ce Dieu qui a tant aimé le monde.

vendredi 9 mars 2012

Prière universelle 5° dimanche de Carême B

Prière universelle 3° dimanche Carême B


Refrain : Seigneur que ta parole réveille notre foi.

Seigneur, nous te prions pour l’Eglise. Sur ce chemin du carême, viens encore la désencombrer. Qu’elle soit aux yeux de tous la Maison de Dieu où chacun peut te rencontrer.

Seigneur, nous te prions pour les Chefs d’Etats et tous les responsables sur la scène du monde. Qu’ils gardent le souci du bien universel et promeuvent les lois conduisant les peuples vers plus de justice et de solidarité.

Seigneur, nous te prions pour l’immense foule des souffrants : populations opprimées, déracinées, exploitées ; malades, prisonniers, sans-abri…Toi, Messie crucifié, prends-les tous dans ta faiblesse qui est plus forte que l’homme.

Seigneur, nous te prions pour notre assemblée qui monte avec toi vers Jérusalem. Que chacun de nous accepte de se libérer de toute entrave et avance plein d’espérance, ouvert à la vie qui jaillit de ta Croix.

jeudi 8 mars 2012

Journée internationale de la femme 8 Mars 2012

Journée internationale de la femme, 8 Mars 2012

Ouvrons nos coeurs et nos mains pour la prière, la solidarité et le partage en cette journée de la femme!


Le thème officiel de la Journée internationale de la femme 2012 est : « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ».


En ce mois de mars 2012, Benoît XVI invite les catholiques à prier « pour que la contribution des femmes au développement de la société soit pleinement reconnue dans le monde entier »

Le Père Frédéric Fornos, sj, commente cette intention pour les lecteurs de ZENIT.

Elles sont aussi à l’œuvre dans le monde !

Comment reconnaître tout ce qu’apportent les femmes à l’ensemble de la société ?! Bien-sûr dans la vie de famille, mais aussi dans la science et les arts, la médecine et l’enseignement, ou la politique. Dans l’Eglise aussi les femmes apportent une inestimable action au service de la mission du Christ.

Dès le départ Jésus a accueilli des femmes comme disciples, ce qui était nouveau dans la société de l’époque. Marie, la mère de Jésus, a eu une place majeure auprès des Apôtres et de la communauté primitive comme en attestent les évangiles. C’est à une femme, Marie de Magdala, que Jésus confie la mission d’annoncer sa résurrection à ses frères. L’Apôtre Paul dit : « Il n’y a ni Juif, ni Grec ; il n'y a ni esclave ni homme libre ; il n'y a ni masculin ni féminin ; car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Lettre de saint Paul aux Galates chap. 3, v. 27-28). Tout au long de l’histoire les femmes ont apporté un réel dynamisme spirituel : Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux, reconnues « docteurs de l’Eglises », et d’innombrables saintes.

L’Eglise nous demande de prier pour la reconnaissance de la contribution des femmes. Elle y travaille. Elle se bat dans de nombreux pays pour leur dignité et leurs droits. Elle veut faire valoir l’œuvre des femmes pour la famille, l’éducation, la vie associative, les soins aux enfants, aux parents âgés, domaines moins valorisés qu’une activité professionnelle … lucrative. L’Eglise souhaite tout autant leur présence dans le monde du travail, politique, à des postes de responsabilité.

Jean-Paul II a admiré les femmes « qui se sont consacrées à la défense de la dignité de la condition féminine » (Lettre aux femmes , 1995, n°6). Il pensait qu’une société où elles peuvent honorer toutes les dimensions de leur être est une société qui « allait bien ». Pour lui, les femmes peuvent contribuer « à manifester les contradictions d’une société organisée sur les seuls critères de l’efficacité et de la productivité » et obliger « à redéfinir les systèmes, au bénéfice des processus d’humanisation qui caractérisent la ‘civilisation de l’amour’ » (Ibid., n°4).

Puisque l’Eglise nous appelle ce mois-ci à prier « pour la reconnaissance de la contribution des femmes », commençons par reconnaître leur place en son propre sein. Première évidence : sans la participation active des femmes, la communauté chrétienne, si elle était une entreprise, serait en faillite. Comment vivre la complémentarité, sans faire de la tradition un rempart qui nous empêche d’avancer ? Quels ministères reconnus pour les laïcs, et particulièrement pour les femmes, peuvent être promus ? Comment avancer ensemble sans projeter les uns sur les autres nos peurs et vivre d’une réelle liberté intérieure ?

Voir l'ensemble de l'article sur ZENIT

dimanche 4 mars 2012

Thérèse d'Avila, Chemin 73, extraits

Thérèse d'Avila

Chemin de perfection 73,
extraits (Escorial)
dernier chapitre

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection

Conclusion

1 Vous voyez ici, mes amies, en quoi consiste la perfection de l’oraison vocale : on considère et on comprend à qui l’on adresse la prière, qui l’adresse, et ce qu’on y demande. Si l’on vous dit que votre prière ne doit être que vocale, ne vous désolez pas ; lisez cela avec grand soin, et ce que vous ne comprendrez pas touchant la prière, suppliez Dieu de vous le donner à entendre ; car personne ne peut vous empêcher de prier vocalement, ni vous obliger à réciter le Paternoster à la hâte et sans comprendre ce que vous dites…

2 J’avais aussi songé à vous expliquer un peu comment vous devez réciter l’Avemaria, mais je me suis déjà tellement étendue qu’il me faut y renoncer. Il vous suffit d’avoir compris comment vous devez procéder avec le Paternoster, pour être capables de réciter toutes les autres prières vocales que vous aurez à dire.

3 Retournons maintenant en arrière, et achevons de parcourir le chemin dont j’ai parlé puisque le Seigneur semble m’avoir épargné de la peine en nous montrant, à vous et à moi, ce que nous devons demander dans cette prière. Qu’il soit béni à jamais car, en vérité, il ne m’était jamais venu à l’esprit que cette prière évangélique contenait un secret si profond, et renfermait tout le chemin spirituel, depuis son point de départ jusqu’à ce que Dieu absorbe l’âme, et l’abreuve abondamment à la source d’eau vive dont nous avons parlé…

4 Le Seigneur, mes soeurs, semble avoir voulu nous faire comprendre la grande consolation qui est enfermée dans cette prière ; on pourra nous enlever nos livres, mais on ne pourra pas nous prendre " le " livre sorti des lèvres de la Vérité elle-même, lesquelles ne peuvent se tromper. Et puisque tant de fois par jour nous récitons le Paternoster, trouvons-y notre régal, et efforçons-nous d’apprendre d’un si excellent Maître l’humilité avec laquelle il prie, ainsi que toutes les autres choses qui ont été décrites

samedi 3 mars 2012

Carême , procession du lectionnaire et chant

Carmel de Saint Maur - Carême 2012



Le temps de l’Alliance et du Salut

Procession du Lectionnaire

Après l’oraison, procession du lectionnaire.Une personne apporte le lectionnaire du fond de la chapelle à l’Ambon en le montrant bien aux fidèles et en marchant lentement . Pendant ce temps chant X 54- 03 un couplet chaque dimanche.

X 54- 03 Tu nous parles aujourd’hui par ton Fils, gloire à toi Seigneur de l’Alliance
Une Alliance donnée pour la vie, une route éclairée d’espérance.


Couplets adaptés à chaque dimanche:

2. Aujourd’hui, revêtu de lumière
Le Sauveur nous prépare un chemin
Ecoutez le cri de sa prière
Car la vie renaîtra au matin !

3. Proclamons la folie du message
Où Sagesse défie les puissants
Oui Jésus nous veut à son image
Notre cœur est ouvert au levant.

4 .La lumière est venue dans le monde
L’avons-nous reconnue en nos vies
Quand la paix et une joie profondes
Nous murmurent ton amour infini?

5. Grain de blé tombera sur la terre
Et pour nous donnera tout son fruit.
Rendons grâce et redisons au Père
Avec lui je te donne ma vie !

Conférence de Carême, Mgr Vincent Jordy

Conférence de carême

par Monseigneur Vincent Jordy

Chrétien et citoyen
vivre de la joie et de l'espérance

Quel rapport entre société civile et vie chrétienne ?

A la lumière de la Constitution conciliaire Gaudium et Spes
et des textes des évêques de France,
« Réhabiliter la politique » (1999) et
« Elections : un vote pour quelle société ? » (2011)

Voir les dates et lieux sur le site du Diocèse

vendredi 2 mars 2012

Prière universelle 2° dimanche Carême B

Prière universelle 2° dimanche de Carême B



Refrain : Sur la terre des hommes fais briller Seigneur ton amour !


Avec Pierre, Jacques et Jean, ton Eglise te contemple sur la montagne. Qu’elle sache aussi te suivre et te reconnaître dans l’homme des douleurs qui réclame sa présence.

Avec Moïse et Elie, que ceux qui gouvernent les Etats sachent être législateurs et prophètes pour conduire les peuples dans la justice et dans le droit.

Avec le Père qui nous montre son Fils et nous demande de l’écouter, que nous sachions écouter la voix des sans voix et les aider dans leurs besoins.

Avec Jésus dont la beauté resplendit sur le Thabor et sur le Calvaire, que nous sachions refléter sa grandeur à travers les joies et les peines de notre vie.

Thérèse d'Avila Chemin 72, extraits

Thérèse d'Avila

Chemin de perfection 72,
extraits (Escorial)

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection


Au sujet des scrupules. Commentaire de ces mots : " sed libera nos a malo ".


1 Ainsi donc, mes soeurs, essayez de bien comprendre que Dieu ne s’arrête pas, comme vous le croyez, à tant de bagatelles ; ne laissez pas votre âme et votre esprit se recroqueviller, vous pourriez perdre de nombreux biens. Je le répète, ayez une intention droite et une ferme volonté de ne pas offenser Dieu…

2 Vous voyez maintenant comment, à l’aide de ces deux vertus, amour et crainte de Dieu, vous pouvez suivre ce chemin en paix, sans vous imaginer qu’à chaque pas il y a un trou où vous pouvez tomber ; sinon, ce serait ne jamais arriver. Mais comme nous ne pouvons pas savoir avec certitude si nous possédons vraiment ces deux choses qui nous sont nécessaires, le Seigneur a pitié de nous ; voyant que notre existence est si incertaine et se déroule au milieu de tant de tentations et de périls, Sa Majesté nous apprend précisément à demander pour nous-mêmes ce qu’Elle demande pour Elle-même : " Mais délivrez-nous du mal, amen. "

3 Je dis que le Seigneur le demande pour lui-même, car on voit à quel point il était fatigué de cette vie quand, à la Cène, il dit à ses Apôtres : " J’ai désiré ardemment manger cette Pâque avec vous " … Qu’a-t-il eu devant les yeux sinon notre ingratitude, toutes les offenses que l’on faisait à son Père, et la multitude d’âmes qui se perdaient ? Eh bien ! si tout cela tourmente grandement ici-bas quiconque a quelque charité, que ne dut pas endurer le Seigneur qui était la charité même ? Comme il avait raison de supplier le Père de le délivrer de tant de maux et de souffrances, et de lui accorder le repos éternel !

4 Par le mot " amen " qui vient à la fin de tout ce que nous faisons et disons, je comprends que le Seigneur demande que nous soyons délivrés de tout mal à jamais… Comprenons donc ce que nous demandons ici, puisque le fait de dire : " de tout mal " semble impossible, que nous nous référions aux maux physiques ou aux imperfections et fautes dans le service de Dieu. Je ne parle pas des saints qui, comme dit saint Paul, peuvent tout dans le Christ, mais aux pécheurs comme moi. Quand je vois en moi tant de faiblesse, de tiédeur, de manque de mortification, je réalise que je dois demander au Seigneur de m’aider…Délivrez moi, Seigneur, de cette ombre de mort ; délivrez-moi de tant d’épreuves, délivrez-moi de tant de souffrances, délivrez-moi de tant de vicissitudes, de tant de civilités à respecter ici-bas, de tant, tant de choses qui me lassent et me fatiguent, et qui lasseraient quiconque lirait ceci, si je les énumérais toutes… O mon Seigneur ! délivrez-moi enfin de tout le mal, et daignez me conduire là où sont tous les biens ! Que pouvons-nous attendre ici-bas, nous qui connaissons un peu par expérience le néant de ce monde et avons, par notre foi, quelque idée des récompenses que le Père Éternel nous réserve ? Puisque son Fils le demande et nous apprend à le demander, croyez qu’il ne nous convient pas de vivre, mais désirons plutôt être libérés de tout mal.

5 … comme l’âme perçoit déjà les merveilles de Dieu, elle voudrait les voir totalement. Elle voudrait quitter cette vie où il y a tant d’obstacles, pour jouir d’un si grand bien ; elle désire vivre là où le Soleil de justice ne se couche jamais ; tout ce qu’elle voit sur terre lui semble désormais obscur, et je m’étonne qu’elle puisse continuer à y vivre une seule heure …