mardi 12 août 2014

HISTORIQUE DE NOTRE-DAME DE MONTCIEL

HISTORIQUE DE NOTRE-DAME DE MONTCIEL
de 1603 à l'installation du Grand Séminaire en 1909

La chapelle de l’Ermitage de Notre-Dame de Montciel est située au flanc d’une colline qui domine Lons-le-Saunier.

Le premier sanctuaire de ce nom fut construit en 1603, par autorisation de Mgr l’Archevêque de Besançon, sur l’emplacement d’un oratoire déjà célèbre, dédié à la Mère de Dieu.

Germain Riol, garçon apothicaire, ordonné prêtre à cause de son renom de piété et de vertu, fut le premier chapelain de l’Ermitage. C’est lui qui y déposa, « vers 1610 », une statuette de Notre-Dame, - celle que nous vénérons aujourd’hui – taillée par quelque artiste du pays dans un morceau du chêne miraculeux de Montaigu, en Brabant. (De ce même chêne furent formées les vierges de Gray, d’Arbois, de Sirod, de Mièges et de Salins.)

A dater de cette époque, des faveurs insignes furent accordées par Notre-Dame de Montciel aux pèlerins venus de toutes parts. Les habitants de Lons-le-Saunier se consacrèrent à Celle qui « opérait beaucoup de merveilles… » Ils furent par Elle délivrés de la peste en 1629 et préservés du choléra en 1854.

Pendant la tourmente révolutionnaire, la statuette de Notre-Dame de Montciel dut quitter l’Ermitage, vendu comme bien national, le 12 avril 1792. Elle n’y devait rentrer que 50 ans plus tard. Durant cet exil, elle fut recueillie clandestinement dans des maisons particulières, puis honorée publiquement aux Cordeliers,  à la chapelle du collège et à l’église Saint-Désiré.

En 1840, l’Abbé Malfroy installe à Montciel un orphelinat, sorte d’école professionnelle. Il fait bâtir la chapelle actuelle dont Mgr de Chamon, Evêque de Saint-Claude, pose la première pierre. Elle est solennellement bénite le 23 mai 1841. C’est alors qu’on y rapporte la statue de Notre-Dame, escortée d’une foule énorme, environ 10 000 personnes. La Municipalité de Montmorot accueille la Vierge dans sa nouvelle demeure. Mais peu après, le 27 février 1848, un arrêté préfectoral ferme la maison et disperse les orphelins.

Cependant, d’autres prêtres et d’autres jeunes arriveront bientôt. Grâce à l’entremise de M. Bailly, supérieur du Grand Séminaire, Montciel deviendra un noviciat de la Compagnie de Jésus (15 mars 1854).

A la suite des lois concernant les congrégations religieuses, les Pères Jésuites sont expulsés le 30 juin 1880… Le courage d’un catholique lédonien sauve la statue miraculeuse.
Enfin, le diocèse de Saint-Claude rachète le domaine de Montciel : en octobre 1909, le Grand Séminaire de Lons-le-Saunier, exilé à Bletterans depuis deux ans, s’installe sur la colline mariale.

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