mardi 26 août 2014

Irak : Il ne s'agit en aucun cas d'une guerre de religions


Irak : Il ne s'agit
en aucun cas d'une guerre de religionsIrak : Il ne s'agit en aucun cas d'une guerre de religions

Dans une nouvelle lettre ouverte à la communauté internationale, Mgr Louis Raphaël Sako, le patriarche des chaldéens, dénonce une "campagne d'élimination" des chrétiens. A Rome, le cardinal Pietro Parolin, le secrétaire d'Etat du Vatican , estime que le conflit en Irak n'est "en aucun cas un affrontement entre l'islam et le christianisme".
"Le monde n'a pas pleinement conscience de la gravité de la situation" des chrétiens d'Irak, martèle le patriarche des chaldéens, dans sa dernière lettre ouverte datée du 24 août dernier. D'une part, ces derniers ont été contraints de quitter leur maison et d'abandonner leurs biens, suite à l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique. D'autre part, nombre d'entre eux envisagent d'émigrer dans différentes parties du monde, ce qui, souligne Mgr Sako, aboutira "à la dissolution de l'historie, de l'héritage et de l'identité de ce peuple".
Le patriarche lance donc un nouvel appel à la communauté internationale, principalement les Etats-Unis et l'Union européenne. "Nous avons besoin d'un soutien urgent et efficace de tous les gens de bonne volonté pour sauver les chrétiens et les Yezidis", explique-t-il. Pour lui, "les décisions et les actions entreprises jusqu'à maintenant n'ont produit aucun réel changement dans le cours des événements. Le destin de ces gens affectés est toujours suspendu, comme s'ils ne faisaient pas partie de l'espèce humaine."
Une majorité de musulmans ont condamné l'EI
A Rome, le secrétaire d'Etat du Vatican, le cardinal Pietro Parolin insiste sur le fait que le conflit en Irak n'est "en aucun cas un affrontement entre l'islam et le christianisme". Dans une interview accordée au site spécialisé Vatican Insider, il rappelle qu'une "majorité" de musulmans ont condamné , nettement et sans ambiguïté, "les méthodes brutales et inhumaines" de l'Etat islamique, suite notamment à l'appel du cardinal Tauran, préfet du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
P. A. (avec La Croix)

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