mardi 19 août 2014

Le pape François envisage un pontificat court


Le pape François envisage un pontificat court

Le pape
François envisage un pontificat courtDans l'avion qui le ramenait de Corée du Sud, le 18 août dernier, le pape François a accepté de répondre à des questions plus personnelles des journalistes, notamment concernant ses relations avec Benoît XVI, la suite de son pontificat et la façon dont il vit sa popularité.
Comme de coutume, en pleine forme et avec un large sourire, le pape est allé au-devant des journalistes dans l'avion qui le ramenait de Corée du Sud. Avec eux, il a abordé les violences en Irak, les relations avec la Chine, la guerre à Gaza, son prochain voyage en Albanie, mais aussi des aspects plus personnels de sa vie. Interpelé sur la façon dont il vit sa popularité, il a précisé qu'il a prenait "comme une générosité du peuple de Dieu". "Intérieurement, je cherche à penser à mes péchés, à mes erreurs, pour ne pas me m’enorgueillir. Parce que je sais que ça durera peu de temps. Deux ou trois ans. Et puis, pfff… à la maison du Père", a-t-il ajouté, évoquant pour la première fois sa mort.
Interrogé sur son état de santé, il a reconnu qu’il devait se reposer, mais que "casanier", il préférait prendre des vacances "à la maison". "Je change de rythme. Je lis des choses qui me plaisent, j’écoute de la musique. Je prie davantage. Cela me repose."
"Le pape émérite est déjà une institution"
Concernant le pape émérite Benoît XVI, il a répondu qu'il gardait de très bonnes relations avec lui et qu'il le rencontrait fréquemment. "Notre rapport est de frères, vraiment. C’est un homme avec une sagesse, des nuances, ça me fait du bien de l’écouter, et aussi il m’encourage." Pour lui, en renonçant à sa charge, Benoît XVI a ouvert une porte qui n’est pas "exceptionnelle", mais "institutionnelle". "Il y a 60 ans, les évêques émérites étaient aussi une exception. Ils n’existaient pas. Aujourd’hui les évêques émérites sont une institution. Je pense que le pape émérite est déjà une institution", a-t-il avancé, confiant qu’il ferait la même chose si un jour il ne se sentait plus "capable d’aller de l’avant". "Parce nos vies s’allongent et qu’à un certain âge, il n’y a plus la possibilité de bien gouverner (…). La santé peut être bonne, mais il n’a pas la capacité de mener de l’avant tous les problèmes d’un gouvernement comme celui de l’Eglise."
P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)

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