jeudi 16 octobre 2014


Le Synode sur la famille devra proposer des solutions pastorales

Le Synode sur la
famille devra proposer des solutions pastoralesLes pères synodaux, entourés d’experts, auditeurs, et « délégués fraternels » étaient une nouvelle fois réunis mercredi par cercles mineurs, pour revisiter points par points la Relatio Sinodi, le document de travail rendu publique lundi, à mi-parcours des travaux du synode sur la famille.
Il s’agit, a précisé le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège d’une dynamique plus « interactive ». Les groupes linguistiques, 10 au total dont 2 francophones, travaillent rapidement afin d’élaborer la prochaine étape du chemin synodale : la Relatio Sinodi, le document final du Synode. Les résultats de leurs travaux seront présentés ce jeudi en congrégation générale.
Après l’émotion et l’embarras qui ont suivi le retentissement médiatique du rapport d’étape publié lundi, un rapport que beaucoup ont ouvertement contesté, les participants au Synode ont retrouvé leur sérénité. Toute la journée de mercredi, ils auront travaillé sérieusement et fraternellement au sein des dix groupes linguistiques pour analyser en profondeur, définir et voter les modi, autrement dit leurs amendements à la synthèse proposée par le rapporteur général. Des amendements qui risquent d’être nombreux notamment en ce qui concerne l’accueil des personnes homosexuelles, l’accès à l’Eucharistie pour les divorcés remariés, et la reconnaissance de valeurs positives dans les formes imparfaites. Si le climat et la méthode varient d’un carrefour à l’autre en fonction de la personnalité et des origines des uns et des autres, tous sont conscients de l’enjeu de ce Synode et de leurs lourdes responsabilités.
Ne pas changer la doctrine
 Au-delà des différences d’approche et de points de vue sur un certain nombre de questions particulières, des convergences se dégagent : le Synode n’a pas l’ambition de changer la doctrine ; au contraire, il doit la réaffirmer de manière claire, notamment en ce qui concerne l’indissolubilité du mariage et faire davantage ressortir la beauté de l’enseignement chrétien sur la famille. Il est cependant urgent d’améliorer, voire de corriger l’attitude pastorale de l’Eglise surtout vis-à-vis des divorcés remariés. Si elle veut transmettre l’amour du Christ pour tout homme, l’Eglise doit se montrer accueillante, ne pas donner l’image d’un espace fermé. Elle doit adopter un langage positif, moins dur, et ne pas se limiter à réaffirmer une série d’interdits. Le défi à relever est donc de taille : le Synode ne doit pas édulcorer le message ; il doit veiller à ne pas ouvrir une brèche qu’il ne serait plus en mesure de maîtriser. Mais il doit faire passer un message de miséricorde. Cela doit se traduire par des solutions pastorales. La communion spirituelle pour les divorcés remariés a par exemple été proposée. Pour beaucoup, les défis évoqués dans ce synode exigent de la part de l’Eglise un approfondissement anthropologique, doctrinal et sacramentel. Le chemin s’annonce long, ardu, mais le débat est ouvert.
Radio Vatican

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