jeudi 5 mars 2015

5 Mars 2015, Quelques pistes de réflexion

5 Mars 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Je n’ai guère envie de commenter la 1° lecture et le psaume. Le panneau devant l’autel peut servir d’homélie en image. Prenons, durant ce Carême, le chemin des psaumes avec le Ps 1, celui d’aujourd’hui, jusqu’au Psaume 150 et ses alléluias qui conduisent à la joie de Pâques.

 L’évangile est bien connu : il se situe dans un chapitre de l’évangile selon s. Luc qui tourne autour de l’argent et de l’utilisation des richesses. Luc commence par décrire deux hommes : un riche couvert de pourpre et de lin fin et Lazare a-t’ il seulement des vêtements ? Le texte dit seulement qu’il était couvert d’ulcères. Le riche fait des repas somptueux. Lazare – celui que Dieu a aidé – mange-t-il ? c’est plutôt lui qui nourrit les chiens quand ils viennent lécher ses ulcères. La parabole commence vraiment avec la mort des deux : Luc nous a habitués avec le Magnificat et aussi les béatitudes et malédictions des premiers chapitres au renversement de situation.
Et c’est bien ce qui se produit. Si tous les deux meurent, Lazare est emporté par les anges auprès d’Abraham ; le riche est enterré. Et viennent les demandes du riche : que Lazare trempe son doigt dans l’eau et vienne jusqu’à lui pour rafraichir sa langue. Les deux choses sont impossibles répond Abraham. Le riche ne pense plus uniquement à lui mais à ses frères. Mais sa nouvelle demande : que Lazare aille trouver ses frères et les mette en garde. Là encore Abraham n’en voit pas l’utilité : ils ont déjà tout avec la Parole de Dieu.

Ce texte reste lié pour moi à cette expérience forte, dans la paroisse où je me trouvais en Argentine : une femme qui ne savait pas lire, qui avait entendu cet évangile et expliquait : « Je sais que dans la Bible, le chiffre 7 marque la plénitude, la perfection. Le riche dit qu’il a 5 frères… Ils étaient donc six frères dans cette famille : une famille encore imparfaite. Ils auraient accepté Lazare pour frère… ils seraient devenus une famille parfaite ». Elle avait tout compris…

 Pourtant ce texte ne reste pas sans espoir. Le riche parle au « père Abraham ». Celui-ci lui répond en disant « mon enfant ». S’agit-il d’une simple politesse ou le signe d’une relation pas totalement rompue ? Un père oublie-t-il son enfant ?

Aucun commentaire: