P JM Bouhans
L’assemblée de Jérusalem est comme un pivot du livre des
Actes, bien au centre du livre. Devant cette assemblée, Pierre et Paul
témoignent de la venue des païens à la foi : Pierre avec le centurion Corneille
à Césarée. Et Paul avec le proconsul Sergius Paulus à Chypre. Mais aussi bien
d’autres. Et le discours de Pierre – hier- nous donne ses dernières paroles
dans le livre des Actes ; « en faisant des différences entre juifs et païens,
vous mettez Dieu à l’épreuve ». Et tous accueillent ce discours de Pierre dans
le silence, - un silence et non une quelconque pression -. Ce silence laisse
toute sa place à l’Esprit et pousse Jacques « le frère du Seigneur », le
responsable de la communauté de Jérusalem à faire le pas.
Dans la lecture d’aujourd’hui c’est le retour de la
délégation à Antioche : Paul et Barnabé ne rentrent pas seuls. Ils sont
accompagnés par des envoyés officiels. La lettre qu’ils emportent exprime les
décisions prises par l’assemblée et par l’Esprit : désavouer les fauteurs de
trouble et prévoir un chemin pour la communauté. Les obligations concernant la
non-consommation de viande offertes aux idoles et les rituels d’abattage
règlent le problème de la table commune pour les chrétiens venus du monde juif
ou grec.
Il y a quelque temps - quelques chapitres auparavant -,
Paul et Barnabé avaient déjà fait un voyage à Jérusalem. Ils apportaient une
collecte faite à Antioche pour secourir les frères de Jérusalem touchés par la
famine. Le partage concerne aussi bien les biens matériels que la bonne nouvelle.
La quête faite par les païens pour les juifs rend possible la vie quotidienne à
Jérusalem et le message des juifs apporté aux païens permettra la convivialité
entre frères. Ici et là, il est question de nourriture commune
Cette assemblée de Jérusalem est bien une application du
message de Jésus dans l’évangile. Jésus ne nous veut pas esclaves-serviteurs,
mais amis. Le changement de nom dans la Bible, signale une mission. Le
changement de nom d’esclaves à amis également : passer des commandements donnés
esclaves-serviteurs au commandement de l’amour des amis. A ce moment-là, la vie
ensemble devient possible.
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