Homélie 1e
dimanche Carême B 2015 -
Carmel de Saint-Maur - Père Maurice Boisson
Genèse 9,8-15 ; Psaume 24 ; Pierre
3,18-22 ; Marc 1,12-15
Comme
disait un prédicateur : « Cet Evangile est aussi bref que
court ! »
Pourtant,
en peu de mots, il nous connecte avec une part importante de nous-mêmes et de
notre expérience - celle du désert qui, dans ce cas, n’est pas d‘abord un lieu
géographique, mais un état de nous-mêmes - quand parfois nous avons
l’impression de vivre ou de traverser ces moments d’aridité, de soif
intérieure, des passages par l’épreuve, la fragilité, la solitude - et aussi
quand nous rencontrons des moments d’oasis, de fraîcheur intérieure, où nous
retrouvons l’essentiel de nous-mêmes habité d’une présence bienfaisante.
Le
désert peut être à la fois terre de Dieu et terre du diable ; les deux
nous y rendent visite, car ils sont sûrs de nous y trouver chez nous. C’est
l’expérience de Jésus dans ce récit : expérience du désert et aussi
affrontement aux attraits des mirages, des illusions.
C’est
la tentation : si on fait le mal qui nous attire, c’est pour notre bien.
Nos premiers ancêtres y ont cru. C’est toujours et encore dans l’A.D.N.
humaine : « Si tu fais ce que le créateur t’interdit, tu seras comme
lui, tu prendras sa place. »
« Jésus est poussé au désert par
l’esprit. Il y reste quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes
sauvages. Les anges s’occupaient de lui » (Marc 1,12-13).
C’était
juste après son baptême. Il venant d’entendre de la part de Dieu : « Tu es mon Fils bien-aimé »
(Luc 3,22). Il sentait son cœur envahi de l’amour et de la reconnaissance de
Dieu envers lui.