mardi 26 janvier 2016

26 janvier 2016, Quelques pistes de réflexion

26 janvier 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
 Références des lectures: 2 Tm 1, 1-8 ; Mc 3, 31- 35  

La fête de Timothée et Tite nous invite à une excursion d’une journée dans la lettre de Paul à Timothée. Paul donne beaucoup de place à la famille de Timothée et à son cheminement de foi. Il parle du témoignage de la grand-mère de Timothée Loïs et aussi d’Eunice, sa mère, qui était juive mariée à un grec. Paul avait-il déjà rencontré cette famille à Lystres lors de son premier voyage missionnaire ? Nous ne savons pas mais au voyage suivant, Paul adjoint Timothée à son équipe et avant de partir il va même le circoncire.

Paul insiste sur la transmission familiale… et Jésus, dans l’évangile semble donner fort peu d’importance à sa propre famille. Il vit un moment difficile : ses proches parlent même de démence à son sujet ; « il a perdu la tête » disaient-ils dans l’évangile de samedi et à cause de cela ils voudraient se saisir de lui.

Les voilà donc qui arrivent : la mère et les frères de Jésus le trouvent ; et la situation est quelque peu difficile. Il y a comme une hésitation : la famille reste au dehors et le fait appeler, alors que la foule est à l’intérieur autour de Jésus. Jésus ne répond pas à cette demande familiale, ne sort pas dehors, ne les invite pas à entrer mais pourtant il ne les ignore pas… Il ne prend pas acte de la divergence d’idées, et reste positif.

Et alors Jésus parle autant pour ceux qui sont assis en cercle autour de lui, que pour sa famille qui est restée dehors, que pour nous-mêmes aujourd’hui. Et le message de Jésus est d’une grande ouverture : il élargit le cercle de sa famille. Il invite tous à devenir sa mère, à le donner au monde ; à devenir son frère ou sa sœur c’est-à-dire celui ou celle avec qui on partage tout, jusqu’à partager le même Père. C’est un appel aux siens à ne pas rompre les liens, et pour nous tous un appel à devenir sa famille. Cela me fait penser au message que Cécilia, une jeune d’Argentine, morte d’un cancer avait fait écrire sur sa tombe : « Tes chemins sont une folie. Rompre mon humanité. Mais ce sont les seuls que je veux parcourir ». Sans doute était-elle déjà une soeur de Jésus qui avait compris de l’intérieur l’évangile d’aujourd’hui !

 

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