mardi 1 mars 2016

1° Mars 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Finalement les deux textes d’aujourd’hui tournent nos regards et notre pensée du côté du pardon. Dans des contextes bien différents mais une profonde unité de pensée.

Le livre de Daniel nous situe dans une période où les sacrifices ne sont plus possibles au temple de Jérusalem… mais la relation avec Dieu passe désormais par d’autres chemins : « avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d’agneaux gras par milliers ». Le pardon reste toujours possible mais devient plus intérieur.

Tout un vocabulaire dans l’évangile parle de dette et de remboursement ; et la question de Pierre : « le pardon, c’est combien de fois ? » nous montre qu’il reste préoccupé par le péché tandis que la réponse de Jésus est tournée vers le pécheur : il ne s’agit plus de savoir combien de péché pardonner mais comment toujours accueillir le pécheur. Le pécheur est en effet toujours plus grand que son péché.

Il y a quelque temps, dans la première prédication de Jésus sur la montagne, nous avions entendu la règle d’or. « Ce que tu voudrais que les autres fassent pour vous, faites le pour eux ». Le premier serviteur vit à contre sens de la bonté du roi ou du maitre. On lui avait remis sa dette mais lui, ne la remet pas. Son patron lui avait annulé une dette de soixante millions de pièces d’argent et lui est incapable de remettre une dette de cent pièces d’argent. Il devait une pièce d’argent à chaque Français et on lui remet sa dette. Les gens de Saint-Maur lui doivent chacun une demi-pièce d’argent mais alors il n’est pas question de leur en faire cadeau.

Ce débiteur a reçu la grâce du roi, la gratuité mais il est incapable de la transmettre. C’est une belle parabole pour l’année de la miséricorde ; on peut passer bien des fois sous la porte de la miséricorde, se confesser souvent – je ne dis pas que le sacrement de réconciliation est inutile – mais que transmettons nous de la miséricorde. La grâce qui nous est faite n’est pas pour nous elle est à transmettre.

 

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