vendredi 22 avril 2016

22 Avril 2016, Quelques pistes de réflexion

22 Avril 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Au matin de la Pentecôte, il était difficile pour Pierre de parler de la condamnation de Jésus aux gens de Jérusalem. Pour Paul, à Antioche de Pisidie, c’est plus facile : ses auditeurs n’y sont pour rien. Paul n’hésite donc pas à s’étendre sur l’erreur de la population de Jérusalem et de ses chefs. Ils n’ont compris ni le message de Jésus ni celui des prophètes. Mais Paul analyse finement cet évènement : à la fois erreur du peuple et accomplissement du projet de Dieu. Accomplir, c’est remplir. Dieu remplit de vie son Fils qui a demeuré dans la mort et il a même « pleinement accompli », fait déborder sa promesse pour nous : et comme pour son Fils, Dieu remplit de vie ses enfants, nous fait déborder de vie.

Dans l’évangile Jésus parle du bouleversement des disciples. Il en a conscience. Et Thomas exprime lui aussi ce bouleversement. Il a Jésus le chemin avec lui mais ne sais pas le chemin. Il veut savoir maintenant et plus quand il saura il ne voudra rien savoir mais il exigera de voir. Il a Jésus vérité avec lui : mais il ne sait pas. Il a Jésus vie avec lui mais il fait partie de ceux qui sont bouleversés.

Et pour sortir de ce bouleversement : le Père a de nombreuses demeures parce qu’il connait la diversité de ses enfants et pourtant nous veut tous ensemble chez lui. Le Fils prépare notre place, et il est chemin. Le chemin est un itinéraire pour des marcheurs. On ne peut décrire le chemin, il faut marcher pour le connaitre.

Il est la vérité : les marcheurs peuvent-ils découvrir la vérité ? Seuls sans doute pas, il leur faudra marcher avec l’Esprit de vérité - c’est Jésus vérité qui nous l’envoie - pour comprendre le sens du chemin… et pourquoi nous ne savons pas tout ? Nous n’en savons pas plus que Thomas.

Il est la vie : la vie se trouve au terme du chemin, en celui qui nous prépare notre place. Pour le moment, il ne nous reste rien d’autre qu’à marcher, tout se trouve en chemin. Jésus le sais bien : il va, part, revient, emmène avec lui. Pourquoi nous dispenserait-il de marcher ?

 

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