mardi 5 avril 2016

5 Mars 2016, Quelques pistes de réflexion

5 Mars 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Il y a un problème dans la première lecture : si tous les biens sont en commun… comment reste-t-il quelque chose à vendre pour le bien de la communauté. Cela exprime une même vérité peut-être vécue dans des communautés différentes : Mais il y a une phrase explicative entre ces deux manières de vivre : c’est pour témoigner de la résurrection que la première communauté se posait la question du partage des biens. Témoigner de la résurrection avait donc des dimensions économiques : que personne ne soit dans la pauvreté… Il s’agissait moins d’amasser de l’argent pour évangéliser que de vivre le partage et la sobriété comme annonce de la résurrection. Barnabé entre dans ce modèle de partage. Cela semble évident et facile. C’est une illustration positive qui est suivie dans le livre des Actes d’une illustration négative, le texte d’Ananie et Saphire : il n’est jamais lu dans la liturgie mais vous irez le lire : il nous parle des difficultés du partage.

 Hier, pour cause de fête de l’Annonciation, nous n’avons pas lu le début de la rencontre avec Nicodème. Jésus lui proposait de naitre de nouveau. Et naitre de nouveau, c’est naitre de l’Esprit pour entrer dans le Royaume. Naitre de l’Esprit c’est recevoir le témoignage de Jésus et recevoir le témoignage de Jésus : c’est reconnaitre qu’il a été élevé sur la croix. En Celui qui a été élevé : le croyant trouve la vie éternelle. Mais Nicodème peut-il le comprendre maintenant ? Mais il le découvrira plus tard ? Il reste présent entre d’autres moments de l’évangile. Nicodème reconnaissait en Jésus comme un maitre qui vient de la part de Dieu et Jésus le reconnait aujourd’hui comme un maitre en Israël. Cela plante chacun dans son camp : «  nous parlons de ce que nous savons et vous, vous ne recevez pas notre témoignage. Et le témoignage de Jésus, c’est le langage de la croix : Jésus élevé de terre pour que tout homme qui croit ait la vie éternelle : la morsure du serpent de la Genèse n’est mortelle, que si on préfère croire son mensonge, plutôt que le Fils de l’homme. La vie éternelle : c’est la vie de Pâques, qui irrigue notre vie de baptisé comme elle irriguait la vie de la première communauté, la vie de Barnabé, de Nicodème, une vie qui va jusqu’à entrevoir toutes les conséquences, tous les effets de  de la résurrection.

 

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