samedi 9 avril 2016

9 Mars 2016, Quelques pistes de réflexion

9 Mars 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Les disciples de Jésus font un déplacement difficile : mer agitée, vent qui se lève… Jésus semble les avoir laissé tomber dans ce moment d’exode et il est pourtant là tout proche, montrant qu’un chemin est possible dans ce milieu difficile et où, avec lui, on avance parfois plus vite que prévu.
 
Embarqués ensemble, elles le sont aussi les premières communautés chrétiennes avec leurs difficultés. Même aux heures de ténèbres et quand le vent se lève. Même quand les veuves de langue grecque ont leurs problèmes de subsistance, les Apôtres réunissent toute la communauté et ensemble on cherche comment résoudre la crise. Et la communauté savait déjà que le témoignage de la résurrection a sa dimension économique ou sociale. D’ailleurs la crise est une crise de croissance : on parle en effet de la croissance de la communauté au début et cette croissance est toujours là à la fin du texte. Du côté des apôtres il ne s’agit pas d’en faire plus mais de s’organiser autrement.

Jésus n’était pas étranger aux besoins de ceux et celles qui le suivaient. Il venait de partager le pain avec la foule qui l’avait suivi et une semaine entière, nous allons continuer de réfléchir avec lui, Jésus, sur le pain de vie, pour tirer les conséquences de cette Pâque au désert. Comme elle est intéressante la liturgie qui porte notre regard à la fois sur Jésus et la première communauté qui se préoccupent de la faim des hommes. Ce n’est pas un à côté de la vie mais un problème encore actuel.
 
Les difficultés existent partout. Elles ne sont jamais les mêmes. Mais Pierre a confiance que la solution se trouve dans la communauté, dans l’engagement renouvelé de chacun. Ce n’est plus la manne distribuée par Dieu au désert, le partage du pain par Jésus, mais maintenant des hommes choisis pour le service d’un groupe marginalisé de la société. Et les apôtres continueront le service de la parole pour que personne n’ait faim ni de la parole de Dieu, ni de pain.

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