jeudi 19 mai 2016

19 Mai 2016, Quelques pistes de réflexion

19 Mai 2016, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Jacques s’en prend ici à toutes sortes de riches. Auparavant, il s’en est pris aux membres aisés de la communauté, puis aux hommes d’affaire et ici à tous ceux qui amassent en laissant de côté la justice sociale. Par la vigueur de sa prédication, Jacques veut ébranler les idées toutes faites, les a priori intellectuels et religieux et favoriser un nouveau rapport à la réalité. L’annonce de la corrosion des métaux inaltérables montre sa volonté d’ébranler les idées reçues autour de la richesse. La rouille, dit-il, témoigne contre vous : elle est comme le feu qui brûle un corps.

Et Jacques ne mâche pas ses mots : une vie consacrée à s’enrichir conduit au meurtre du juste, qui place le but de sa vie ailleurs que dans la richesse et toute son existence est d’ailleurs un démenti à cette richesse.

Jésus s’adresse à ses disciples nous dit le début de l’évangile mais tour à tour Jésus parle en « vous », puis de manière plus générale de « celui qui » ou de « chacun », ou bien de manière particulière en « tu » comme si l’auteur avait rassemblé là des éléments venus de contextes différents avec des mots crochets qui accrochent les idées les unes aux autres et organisent le déroulement de la pensée.

 Jésus commence très concrètement par le verre d’eau donné aux disciples. C’est une expérience de proximité : une main qui donne, des yeux qui voient et des pieds qui vont de l’avant pour offrir. Tout notre être peut donc être disponible pour le bien ou le mal, pour la proximité ou l’exclusion, la solidarité avec les plus petits ou le scandale. Le verre d’eau offert est à l’opposé du scandale dont parle Jésus. Et Jésus invite ensuite à ne pas nous laisser tromper par nos sens.
 
La fin de l’enseignement avec le retour au « vous » est à destination des apôtres et la réflexion de Jésus mêle à la fois le sel et la vie fraternelle. En suivant les conseils de Jésus, les disciples pourront vivre en paix les uns avec les autres, ne pas se laisser aller aux idées de grandeur ou être cause de chute pour d’autres spécialement les plus petits.

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