mardi 3 janvier 2017

3 Janvier 2017, Quelques pistes de réflexion



3 Janvier 2017, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans


Dans l’évangile selon saint Jean, le personnage de Jean Baptiste est bien particulier : aujourd’hui Jésus et Jean sont proches plus que jamais l’un de l’autre ; or ils ne s’adressent pas la parole. L’évangile ne dit que Jean le Baptiste a baptisé Jésus mais qu’il témoigne de ce baptême. Dans cet évangile, il n’y a pas d’hommes ou de femmes avec des visions, des annonces, des songes : pas de Transfiguration, pas d’ange le matin de Pâques. Jean est le premier des personnages qui voit et témoigne de ce qu’il a vu.

C’est vraiment un témoin qualifié : de Jésus tout d’abord : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde » ; du Père ensuite et enfin de l’Esprit : « Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : « Tu verras l’Esprit descendre du ciel et demeurer sur lui ». Son témoignage est à la hauteur de ce que Jean l’évangéliste disait déjà dans le prologue : « C’est lui le fils de Dieu ».


La 1° lecture est presque invitation à s’asseoir près de la crèche pour découvrir Jésus le Juste, mais aussi reconnaitre ceux qui pratiquent la justice et vivent en enfant de Dieu. Dans la crèche, il y a Jésus le Juste bien sûr mais aussi les bergers et les mages, les autres qui cherchent la justice, les autres enfants de Dieu…

Notre ressemblance avec l’enfant de la crèche et sa justice est encore à venir. Elle n’est pas encore manifeste : il reste beaucoup à faire dans notre monde pour que tous chantent la gloire de Dieu et la paix aux côtés de ceux qui cherchent la justice. Nous sommes encore dans le péché, la transgression. Notre monde aussi. Avec tant de guerres et de violences, tant d’injustices et d’imperfections dans nos vies ! Comment vivre dans la lumière de Noël dans notre monde mais aussi dans nos vies ? « C’est vraiment lui, l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », c’est la parole de Jean le baptiste sur Jésus ; Jésus c’est l’enfant de la crèche, faut quand même pas le confondre avec le mouton… à moins que Jean, l’évangéliste nous donne rendez-vous à l’autre bout de son évangile : là Jésus sera condamné à l’heure où les prêtres commencent à sacrifier les agneaux pour la fête de Pâque.

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