Carmel de saint-Maur Père JM Bouhans
Le livre de la Genèse nous donne quantité d’histoires de
famille et l’auteur de la Bible n’a pas peur de dire que Dieu continue de s’y
retrouver malgré des histoires de famille très perturbées. Joseph affirme : «
ne vous affligez pas, et ne soyez pas tourmentés de m’avoir vendu, car c’est
pour vous conserver la vie que Dieu m’a envoyé ici (en Egypte) avant vous ».
Voilà comment dont Joseph regarde ce qu’il vit en famille. Certes la vie
familiale présentée dans la Genèse pose bien des questions : dès la première
génération le meurtre du frère… mais aussi quantité de violence dans la vie
familiale : les jalousies entre les femmes des patriarches ; entre frères :
Esaü et Jacob ; Joseph vendu comme esclave par ses frères.
Il est beau de découvrir que, par-delà tous les
désaccords, il y a place encore pour l’émotion, la miséricorde, pour la
reconnaissance de Joseph, pour découvrir le chemin de Dieu. Le seul dommage
c’est que les raccourcis que prennent les lectures laissent à penser que la
réconciliation est quelque chose de facile alors qu’elle demande du temps avec
des relectures permanentes de Joseph et de ses frères pour avancer.
« Le royaume des
cieux est tout proche », c’était l’annonce de Jean le Baptiste, celle de Jésus
et maintenant la mission confiée aux apôtres. C’est un royaume à retrouver dans
des cœurs bien réels mais sans échéances précises. Quand Jésus donne un certain
nombre de consignes pour la mission, sa première préoccupation va aux personnes
rencontrées : les malades, même les morts, et aussi les lépreux, les démons
avant même les conditions matérielles de la mission.
Il ne faut rien emporter mais les listes diffèrent selon
les évangiles. Cela dépend des communautés des évangélistes, des conditions
concrètes des équipes missionnaires. Jésus dit avec raison qu’en cas de refus
dans une ville, les envoyés doivent secouer la poussière de leurs pieds. Jésus
est logique puisqu’il a dit de ne pas avoir de sandales mais alors comment
secouer la poussière : elle colle aux pieds ? Ce qui est important c’est la
gratuité : recevoir et donner gratis… ce que dit aussi la Didachè, un des
premiers écrits chrétiens : « si quelqu’un demande de l’argent, c’est un faux
prophète ».
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