samedi 15 juillet 2017

Quelques réflexions - 15 Juillet 2017



 Quelques réflexions - 15 Juillet 2017
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Les deux récits de la mort de Jacob et celle de Joseph se télescopent dans la première lecture d’aujourd’hui. La lecture a pris quelques raccourcis en laissant de côté les 40 jours nécessaires à l’embaumement de Jacob, les 70 jours de deuil en Egypte, l’accord de pharaon pour que Joseph accompagne ses frères en Canaan afin d’enterrer leur père. Puis il y a le retour en Egypte de Jacob avec ses frères.

Et là les frères de Joseph sont pris de crainte : et si Joseph ne les avait épargnés qu’à cause de leur père ? Et si, maintenant, il décidait de se venger ? Leur crainte est si grande qu’ils font une double démarche : ils envoient une ambassade à Joseph puis ils vont eux-mêmes le trouver. Mais Joseph est un sage : une fois de plus, il convertit le forfait de ses frères en chose positive. « Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu le changer en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : préserver la vie d’un peuple nombreux ». A la double démarche des frères auprès de Joseph, correspond un double « soyez sans crainte » de Joseph à ses frères.


Par trois fois, se retrouve dans l’évangile le « soyez sans crainte » de Joseph, une expression qui sous des formes diverses revient 365 fois dans la Bible. Ne pas craindre, pourquoi donc ? Jésus ne dit pas de ne pas craindre parce qu’il n’y a pas de danger mais parce que le plus grand danger, c’est lui le seigneur et le maitre qui l’a connu.

C’est cela qui fait la vérité de la parole de Jésus comme la vérité de celle de Joseph : ils ne disent pas de ne pas craindre parce qu’il n’y a pas de danger et eux-mêmes ont expérimenté ce danger dans leur vie, mais il importe de savoir lire les signes des temps, ce que Dieu fait pour que les choses même mauvaises se tournent en bien. Dieu ne l’oublie jamais : la vie de l’homme vaut bien davantage que celle d’une multitude de moineaux. Le disciple n’est pas au-dessus du maitre et pourtant il n’est pas rien non plus. Si deux moineaux sont vendus un sou, la plus petite pièce de monnaie, cela veut dire qu’un moineau tout seul ne vaut rien dans le commerce des hommes mais aux yeux de Dieu, le moineau vaut quelque chose et l’homme, davantage qu’une multitude de moineaux…

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