jeudi 17 août 2017

Quelques réflexions 17 Août 2017



Quelques réflexions 17 Août 2017
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Avec la première lecture, la liturgie nous fait entrer dans le livre de Josué. L’ambiance change : Ce ne  sont plus les récriminations du désert. L’ambiance est plutôt celle d’une procession liturgique. Et le peuple a purifié sa foi : il peut maintenant profiter du don de Dieu. La marche au désert commence par le passage de la mer et se termine par un autre passage, une autre traversée, celle du Jourdain… On sent le récit extraordinaire. Pourquoi souligner que le Jourdain coule à pleins bords ? Cela renforce d’autant la puissance de Dieu.

La parabole de l’évangile est une parabole propre à Matthieu : cette parabole vient illustrer la réponse de Jésus à une question de Pierre. Dans cette parabole, tout est invraisemblable : la dette du premier serviteur (le salaire de 60 millions de journées de travail soit plus de 160 000 années de salaire), la miséricorde du personnage royal, les gestes et la violence de l’homme libéré de sa dette, la réaction finale du roi…
Le texte ne dit rien sur l’honnêteté du serviteur ; rien ne dit qu’il est malhonnête : il est simplement dans une situation sans issue. Le premier serviteur ne demande pas véritablement pardon ; il ne peut imaginer qu’on lui remette une dette pareille : il demande simplement un délai et donc le roi (le maitre) lui donne infiniment plus qu’il ne demande.

Ses compagnons sont attristés de sa réaction. Ils s’étaient réjouis de ce qui lui était arrivé, et ne comprennent pas sa réaction vis à vis de son débiteur qui a pourtant une dette 600 000 fois moindre que celle qui vient de lui être remise.

Je crois en un Dieu de miséricorde
qui me donne sa miséricorde pour en vivre :
si je n’en fais rien : quel gaspillage !
On n’amasse pas le pardon comme un capital c’est toujours un cadeau à partager.

Cette déclaration n’est pas faite de mots ; elle se décline en attitudes de vie capables de transformer la vie autour de nous et peut changer par exemple notre manière de vivre le sacrement du pardon qui est bien davantage qu’une démarche personnelle – mais aussi un cadeau à partager.

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