samedi 28 octobre 2017

Quelques réflexions - 28 Octobre



Quelques réflexions - 28 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
 
La première lecture d’aujourd’hui résonne d’un tas d’échos dans la situation actuelle de l’humanité. Les étrangers, les immigrés, ceux de la périphérie, non seulement font partie de l’édifice mais ils font partie aussi de la famille, deviennent des concitoyens. Le problème de Paul n’est pas celui de l’immigration même si lui, l’homme des trois cultures aurait sans doute bien des choses à nous dire à ce sujet. Quand il parle des gens de passages, Paul emploie le mot qui a donné paroissiens, ceux de la maison d’à côté… Monsieur Macron est en train de visiter les ultra-périphéries, peut-être un préalable avant une visite au pape François !!!

L’auteur de la lettre aux Ephésiens va loin : il pourrait peut-être apporter sa réponse à la phrase paradoxale de Jésus l’autre jour quand il disait ; « je ne suis pas venu apporter la paix ». L’auteur de la lettre nous dit en effet que « Jésus est notre paix ».
La paix n’est pas une chose qu’il a dans son sac, et qu’il distribue (comme le laisserait entendre trop vite la prière avant la communion » mais il est lui-même la paix. La paix, on la découvre en le suivant, en l’écoutant. Et cette paix se construit, en construisant à la suite des apôtres et des prophètes. Et tous sont concitoyens des saints et ce qui est importants pour un saint ce n’est pas l’auréole mais son baptême. Les saints selon les adresses, le début des lettres de Paul, ce sont ceux qui sont baptisés.

Dans l’évangile, le choix des apôtres comprend une introduction : avant ce choix, Jésus prie et prie toute la nuit. Il est sur la montagne, le lieu de la rencontre avec Dieu et le choix des apôtres est un acte conforme à la volonté du Père. Puis Jésus descend de la montagne et s’arrête dans la plaine. Montagne et plaine, cela correspond bien à la description de la terre de la promesse.

Il y a une grande diversité dans l’équipe de Jésus : des pêcheurs, des publicains, et gens plus « radicalisés », un traitre. Jésus a t’il mal choisi ? Il les appelle comme ils sont, comme nous aujourd’hui. Il place en eux une grande confiance et il leur laisse une grande liberté. Tout comme il le fait avec nous aussi.

Aucun commentaire: