jeudi 21 décembre 2017

Quelques réflexions - 20 décembre



Quelques réflexions - 20 décembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
735 avant Jésus-Christ : Jérusalem est sur le point d’être attaqué par la Syrie et le royaume du Nord. Acaz roi de Jérusalem prend peur : il offre même son fils en sacrifice pour obtenir l’appui d’une divinité – il ne sait plus à quel dieu se vouer (!!!) -, cherche à faire alliance avec les assyriens.

Alors Isaïe intervient pour demander au roi de se reprendre, lui annoncer la défaite des ennemis et une descendance, une naissance ; sa jeune femme est enceinte et lui donnera le futur roi Ezéchias.
Aujourd’hui, les chrétiens relisent ces textes comme l’annonce de Jésus, le véritable Emmanuel, « Dieu avec nous ». Il faut alors transformer ce qui est à l’origine un cri de guerre en cri de paix.


Dans l’évangile selon saint Luc, après l’annonce de Jean Baptiste à un homme, l’annonce de Jésus a une femme. Zacharie pose une question et devient muet : ne le savait-il pas : il y a dans le premier Testament, d’autres naissances chez des femmes stériles ? Marie elle peut poser une question : il n’y a pas dans le premier Testament de naissance comme celle que lui annonce l’ange, pas d’enfant qui vienne de l’Esprit. Dieu fait du neuf ! Et un jour quand Jésus partira de la maison, elle le rejoindra, parfois accompagnée de sa famille. Marie continue à vivre simplement et pendant toute sa vie, Jésus sera regardé comme le fils de Joseph.

Quand Luc écrit son évangile, la foi des chrétiens s’est précisée. Jésus est le Fils de l’homme, le Messie, le Fils de Dieu. Quand il écrit cette page de l’annonciation, Luc tient à dire que Jésus n’est pas un homme comme les autres. « Il sera appelé fils de Dieu ».

Pour nous aujourd’hui ce récit de l’annonciation nous laisse un premier message : l’initiative du salut vient de Dieu, puis un second : pour réaliser ce projet de salut, Dieu a besoin d’une femme. N’est-ce pas un appel pour que les femmes retrouvent leur vraie place dans la réalisation du salut dans notre et la société d’aujourd’hui ? A Dieu rien n’est impossible, dit simplement l’ange en connaisseur : il a l’air d’en savoir plus que nous.

Aucun commentaire: