lundi 1 janvier 2018

PRIERE POUR LA PAIX AVEC LA VIERGE MARIE Carmel de Saint Maur



PRIERE POUR LA PAIX AVEC LA VIERGE MARIE
Musique
Chant T37 Où va notre terre

Parole de Dieu : Isaïe 11, 1- 10
Chant : Ta naissance fait de nous des frères, l’humanité selon ton cœur,
Les jours de paix que l’homme espère, viens les donner Jésus Sauveur.
Prière pour gagner la paix
(Cardinal Etchegaray)
Qu’il est difficile de gagner la paix !
Plus difficile que de gagner une guerre. Qu’il est difficile d’être prophète de la paix ! Si je lève le doigt vers un avenir gonflé d’espoirs, les réalistes me traitent d’idéaliste : et si je le baisse sur le présent écrasé d’échecs, les utopistes me taxent de défaitiste.
Seigneur, donne-moi le courage de n’accepter que de Toi la rude vocation de prophète et d’être à tous coups perdant parmi les hommes !
Qu’il est difficile d’être pédagogue de la paix !
Au milieu de sourds qui croisent le fer des menaces, comment faire entendre la voix qui les éloigne tous de cette bordure du gouffre où à tout instant risque de s’engloutir l’humanité ?
Seigneur donne-moi l’adresse de bien expliquer que la paix n’est pas si simple que le cœur ne l’imagine, mais plus simple que la raison ne l’établit !
Qu’il est difficile de croire que la paix est entre mes mains !

Et pas seulement entre les mains des stratèges et des super-grands. Chaque jour, par ma façon de vivre avec les autres plus que par un défilé ou un manifeste, je choisis pour ou contre la paix.
Seigneur, donne-moi la lumière pour découvrir les vraies racines de la paix, celles qui plongent jusqu’au cœur de l’homme réconcilié avec Dieu !
Qu’il est difficile d’accueillir l’Évangile de la Paix !
De quelque côté que l’on se trouve, à l’Ouest comme à l’Est. Dans une jungle de fauves aux dents de fusées, comment faire comprendre que perdre son âme est encore plus dangereux que de laisser sa peau ?
Seigneur, donne-moi la force d’aider ceux qui puisent la sève des Béatitudes à briser la logique absurde et la spirale infernale de la violence !
Seigneur, tous ces crépitements autour de la paix me révèlent que le moindre accroc à la tunique de la paix fait crier l’homme. Toucher à la paix, c’est plus que toucher à un problème, c’est même plus que toucher à l’homme, c’est toucher à Dieu, à Celui que saint Paul nous présente comme étant lui-même la Paix (Ep 2, 14).
Seigneur, apprends-moi à gagner la Paix !
Amen.

Psaume AT 24.
Musique
Parole de Dieu : Isaïe 57, 15-19
Chant : ZL 35- 91
Voici venir des jours de justice, voici venir des jours de paix
Dieu parmi nous est notre justice, Dieu parmi nous est notre paix.

Benoit XVI    Le chantier de la paix
         Si la paix est une aspiration de chaque personne de bonne volonté, pour les disciples du Christ elle est un mandat permanent qui engage chacun; c’est une mission exigeante qui les pousse à annoncer et à témoigner de « l’Évangile de la Paix », en proclamant que la reconnaissance de la pleine vérité de Dieu est une condition préalable et indispensable pour la consolidation de la vérité de la paix.
         Puisse cette conscience croître toujours davantage, afin que chaque communauté chrétienne devienne « ferment » d’une humanité renouvelée dans l’amour.
         Quant à Marie, elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son coeur.
         Le premier jour de l’année est placé sous le signe d’une femme, Marie. L’évangéliste Luc la décrit comme la Vierge silencieuse, constamment à l ‘écoute de la parole éternelle, qui vit dans la parole de Dieu. Marie garde dans son coeur les paroles qui viennent de Dieu et, les unissant les unes aux autres comme dans une mosaïque, elle apprend à les comprendre.
         À son école, nous voulons apprendre nous aussi à devenir disciples attentifs et dociles du Seigneur. Avec son aide maternelle, nous souhaitons nous engager à travailler sans relâche au « chantier » de la paix, à la suite du Christ, Prince de la Paix.

Musique
O Dieu notre Père, Tu es source de tout don
(Mgr Joseph Rozier, évêque de Poitiers (1973-1994)
O Dieu notre Père
Tu es source de tout don.
De Toi vient la lumière, la vie, l’amour,
De Toi vient la Paix.
La Paix est notre désir, notre rêve.

Elle manque tellement à notre monde.
Elle manque à nos cœurs qui se ferment et se révoltent.
Elle manque entre les peuples qui s’opposent et se déchirent.
Elle manque entre les Eglises qui s’ignorent et qui se blessent.
Elle manque dans les familles qui se brisent.

O Père, donne-nous ta Paix.
O Christ, c’est en Toi que la Paix a pris nom et visage.

Tu es notre Paix.
Tu as, dans ta chair, tué la haine et donné le pardon.
Tu as, dans ton message,
brisé l’indifférence et appelé au dialogue.
Tu as, dans ta vie, banni la violence et instauré la tendresse.
Ta croix victorieuse est le signe de cette communion
Toujours offerte à la multitude de tes frères.
Ta naissance et ta résurrection ont fait
resplendir sur le monde la promesse de la Paix.
« Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
« La Paix soit avec vous ».

O Christ, donne-nous la Paix.
Esprit Saint, c’est Toi qui inscrits en nous
le Mystère de la Paix.
Tu répands dans nos cœurs
la Paix comme tu y répands l’amour.

Cette communion de vie et d’amour du Père et du Fils,
Tu en es l’expression dans le mystère divin
Tu en es l’effusion dans l’histoire du monde.

De Toi jaillit la source de la Paix
Et son ruissellement dans le monde.
Cette Paix se fait souffle pour renverser les barrières.
Elle se fait feu pour briser les indifférences.
Elle se fait don pour délivrer de la suffisance.
Elle se fait pardon pour éteindre la vengeance.
Elle se fait abandon pour désarmer l’orgueil.
Elle se fait justice pour abolir le mépris.

Cette Paix se fait silence pour nous tourner vers le Père.
Elle se fait amour pour nous donner
le goût et la passion du prochain.
Tu es l’Esprit qui change la face de la terre
Et qui, depuis l’origine, à travers les tourments de l’histoire,
Ne cesse de reconstruire le monde,
Un monde de Paix.
O Saint-Esprit de Dieu donne-nous la Paix.

Psaume 84 
Parole de Dieu : Jacques 3, 13-4, 12
Chant : Jésus le Christ, lumière intérieure, Ne laisse pas mes ténèbres me parler. Jésus le Christ, lumière intérieure, Donne-moi d'accueillir ton amour.

Il faut arriver à se désarmer
(Patriarche Athénagoras)
Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.

J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais je suis désarmé.

Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,
de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.

Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs,
ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.

J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède,
si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles,
alors, Lui, efface le mauvais passé
et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Musique.
Prière. Marie, mère de la Paix
Paul Arsenault, o.m.i.

En ces temps de violence,
devant mon avenir incertain, je suis inquiet, j'ai peur.
Je cherche le chemin de la paix.

Au milieu de tant de prophéties de malheur
et si peu de messages de joie,
j'ai besoin d'entendre celui qui a dit:
"Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix."
Apprends-moi, Marie, à cesser de me troubler;
apprends-moi à vivre en paix. 

Mère de la paix, j'aime te regarder
et voir que les humbles jouissent de la paix.
J'aime te prier et t'entendre me dire:
"Grâce et paix de la part de Dieu."
J'aime me laisser guider par toi:
tu me conduis à celui qui est PAIX.
Prie pour moi, ton enfant,
que la paix du Christ entre dans mon cœur. Amen.

Psaume 98 
Evangile : Luc 2, 16-21
Commentaire. Pax Christi
Mgr Francesco Follo

 À Noël, nous avons célébré la naissance du Fils. Aujourd’hui, nous célébrons la Mère. On ne peut pas séparer la mère de son enfant. L’Église célèbre la solennité de Marie, Mère de Dieu, pour nous rappeler que nous avons en elle un guide fiable et maternel sur notre chemin ici-bas. En elle, dans son amour et dans son obéissance, nous trouvons le chemin du retour à Dieu. C’est vers Elle que l’Eglise se tourne parce que Marie, la Mère du Seigneur, est dans le Christ, la Mère de toute l’humanité puisqu’elle participe du prolongement de l’amour que Dieu le Père a voulu nous donner à travers son Fils.

Dans l’étonnement et la joie, nous célébrons le fait que de la tendresse de la Mère de Dieu naît la paix pour tous les hommes: Marie, par la grâce de l’Esprit Saint, a donné au monde le Prince de la Paix, Jésus, rédempteur de l’humanité. Notre paix, le Christ, est dans les bras d’une mère: Marie, l’une de nous. La Paix, Jésus, né d’une femme, est le plus beau cadeau de Noël qui nous a été mis dans les bras. Il est le visage de la Paix qui brille pour éclairer nos visages, mendiant la paix. Nous mendions cette paix de la Vierge Mère et nous la trouverons, comme les bergers qui «sont allés, en hâte, et trouvèrent Marie et Joseph, et le nouveau-né couché dans une mangeoire. Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant. Tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers. Quant à Marie, gardait toutes ces choses en son cœur, et les méditait. Les bergers s’en retournèrent, chantant la gloire et les louanges de Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, en accord avec ce qui leur avait été annoncé» Ils avaient rencontré le Prince de la Paix, qui avait fait d’eux des hommes justes.

Si nous voulons un monde d’hommes justes, d’hommes qui sentent et vivent la fraternité, nous ne devons pas oublier le chemin de la crèche. La crèche nous parle de Dieu qui se fait Enfant et de sa Mère, qui nous Le donne. Elle Le met au monde la nuit, parce que l’amour est toujours un don qui fait naître le jour.

Et devant la crèche, l’Homme découvre qu’il est aimé, attendu, désiré: il comprend qu’il vaut la peine d’être un homme si Dieu lui-même s’est fait homme, il retrouve l’espoir et la joie de se sentir un frère parmi les frères.

Dans cette crèche se trouve le Fils de Dieu. Sans Jésus la crèche n’est que peu de chose: une étable avec des bêtes qui réchauffent un couple de pauvres parents d’un pauvre bébé. Si Jésus n’était pas le Fils de Dieu, le Roi des rois, les rois mages ne seraient pas entrés dans une étable. Ceux-ci, comme les bergers, ont vu, ont cru, se sont agenouillés et se sont prosternés. Faisons-le nous aussi !

Ils ont vu de la vraie paille et du vrai fumier, ils ont senti l’odeur de l’étable, mais surtout ils ont vu la Parole de Dieu faite chair, et ils ont été étonnés par l’Amour, dont la puissance se manifeste sans force violente. Dieu s’est «servi» d’un enfant.

L’émerveillement des bergers, des rois mages, de Joseph et de Marie n’était pas dû à l’intimidation que l’on éprouve habituellement devant un prodige – quelque chose de beau, d’exceptionnel, d’extraordinaire, ou de majestueux et, en général, d’impressionnant – mais cela venait de la présence du Prince de la paix, de l’Enfant Jésus, d’où émanait quelque chose de si spécial que tout le monde s’agenouilla devant Lui qui était couché sur la paille dans une étable.

Marie n’est pas seulement la mère de Jésus, elle en est aussi l’interprète la plus intime. Elle nous explique Noël, car Noël, ce n’est pas facile à comprendre. Donc, laissons-nous guider par Marie, qui gardait toutes ces choses, les méditant dans son cœur. Son cœur et son esprit cherchaient le fil d’or susceptible de réunir les contraires: une étable et « une multitude d’anges », une crèche et un « royaume qui n’aura pas de fin ». Comme elle, comme les bergers et les rois mages, nous aussi, conservons au moins l’étonnement: à Noël la Parole est un enfant qui ne peut pas parler, l’Éternel est seulement le matin d’une vie, le Tout-Puissant est un enfant qui ne sait que pleurer. Dieu recommence toujours ainsi, avec de petites choses et dans un profond silence.

Dieu a décidé de se révéler en naissant enfant. C’est là la profondeur du mystère de Noël racontée par la crèche de Bethléem, celle de nos églises et celle de nos maisons. Pendant trente ans, le Christ a vécu cette vie humble et simple pour nous sauver.
« Que l’Esprit saint, qui fut donné à la Vierge Marie nous anime de sa force pour le service de Dieu et de l’Église ».

Chant D 124 :Seigneur fais de nous un instrument de ta paix

Musique.
Chacun, librement, approche de la crèche et prend en silence un engagement pour la paix.


 Prière : Apprends-nous Seigneur…
Père Luc Lesage, Pax Christi Lille

Apprends-nous, Seigneur,
à regarder avec tes yeux, tous les peuples de la Terre.
Aide-nous à y reconnaître chaque jour Ta présence,
afin d’y souligner l’espérance.
Apprends-nous, Seigneur,
à nous réjouir avec ceux qui connaissent la joie,
et à soutenir ceux qui sont dans l’épreuve.
Avec Toi, pour compagnon, notre cœur inondera
le monde de Ta paix.

Chant Z 15-15
Garde-moi, mon Seigneur, J´ai fait de toi mon refuge.
J´ai dit au Seigneur : ´ Tu es mon Dieu,
Je n´ai d´autre bonheur que toi, Seigneur, tu es toute ma joie !´


Musique.
Adoration



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