mardi 30 janvier 2018

Quelques réflexions - 30 Janvier



Quelques réflexions - 30 Janvier
Carmel de Saint- Maur - Père JM Bouhans
La fin du règne de David est une période très troublée. David a de nombreuses femmes et quantité de fils. Comment dès lors organiser la succession ? Certains de ses enfants seront tués. D’autres vont se révolter. Pendant plus d’une douzaine d’années, David va fuir devant Absalon. David très affecté par la révolte de son fils a demandé de l’épargner. Pourtant Joab l’achève. Cela fait partie du mythe littéraire positif sur David.

Le récit insiste sur la douleur de David qui change la victoire de l’armée en deuil. Certes il est capable de ruse et de violence, mais sa sensibilité, son humanité sont plus importantes que ses hauts faits guerriers. Ainsi jusqu’au bout, l’histoire nous le rend sympathique. Le récit est rempli de délicatesse : l’armée toute entière est saisie par la douleur de son roi et n’ose plus manifester sa victoire, comme si elle était responsable de la mort de l’enfant coupable mais chéri.


Dans l’évangile, il s’agit de deux femmes devant une situation de mort.
L’indication des 12 ans les rapproche. La situation de la fille de Jaïre éclaire celle de la femme : elle perd son sang et donc la vie. C’est une situation tragique et sans solutions : elle a dépensé son argent auprès des médecins. Elle touche Jésus… Ce n’est pas Jésus qui la guérit : elle ‘prend’ en quelque sorte la guérison en touchant son vêtement… et en lui parlant, Jésus établit un dialogue qui lui redonne toute sa place dans la société.

Jésus a pris du retard avec cette femme, et la jeune fille est morte.
Jésus peut guérir, - il vient de le montrer - mais la jeune fille pourra–t-elle revivre ? Jaïre avait demandé d’imposer les mains. La vie de la jeune fille ne dépend pas de l’imposition des mains mais de la foi de Jaïre : « crois seulement » lui dit Jésus. Jésus recherche toujours la liberté des personnes qu’il rencontre. Il prend la jeune fille par la main. Et il faut qu’elle mange : sa vie dépend aussi de cela.

Aucun commentaire: