Quelques réflexions - 15 Février 2018
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Au début du Carême, les trois textes d’aujourd’hui nous
parlent de chemin. Le livre du Deutéronome nous propose de « marcher dans les
chemins du Seigneur ». Très souvent ce livre
appelle à « marcher dans les chemins du Seigneur » mais il nous rappelle aussi très souvent
que le Seigneur marche devant nous et avec nous. Il est important de bien le
repérer. « Marcher dans les chemins du Seigneur » a une connotation plus
légaliste et c’est normal dans le livre de la deuxième Loi. Mais le plus
extraordinaire est la deuxième facette : « Le Seigneur marche devant et avec
son peuple ». Et il y a là une idée de compagnonnage à ne pas oublier.
Marcherons-nous avec le Seigneur durant ce temps du Carême ?
Le psaume nous parle à la fois du chemin des justes et de
celui des pécheurs. Et déjà le livre du Deutéronome proposait de choisir.
Prendre tel ou tel chemin dépend aussi de nous.
Et dans l’évangile, Jésus invite à marcher à sa suite et
il est plutôt clair et direct avec ceux qui le suivent. Il ne veut pas les
tromper ; il leur montre le but de son itinéraire pascal : c’est Jérusalem, la
passion et la mort, à cause de sa fidélité à ce qu’il enseigne, en
accomplissement de la volonté du Père. Humainement parlant sa vie est un échec.
Du coté de Dieu, Il donne sa vie pour l’humanité.
Et puisque la vie du disciple n’est pas autre que celle
du maitre, Jésus avertit ceux et celles qui le suivent de la manière de marcher
à sa suite : se renier soi-même c’est-à-dire rompre avec notre passé, avec une
situation acquise ; prendre sa croix chaque jour et c’est là affronter le coût
de la fidélité et cela ne va pas sans souffrances ; enfin suivre Jésus à
travers une obéissance persévérante, entendons par là être disposé à donner sa
vie.
Le carême n’est pas fait pour avoir des têtes de carême :
c’est fait pour donner à tous cette vie du Christ. « Le plus heureux de mes
jours sera celui où je pourrai donner ma vie pour vous ». Voilà ce que nous
souffle sans cesse l’Esprit de Jésus. C’est à nous de le vivre ! Le Carême
existe pour cela !
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