lundi 28 janvier 2019

Quelques réflexions - 28 Janvier


Quelques réflexions - 28 Janvier
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Christ est médiateur d’une alliance nouvelle. Un médiateur est nécessaire lorsque qu’une relation s’est rompue, quand existent des transgressions dans une première alliance. C’est bien ce que signale la lecture. Mais Christ est médiateur aussi pour un héritage éternel parce qu’il se tient pour nous devant la face du Père, et ses tâches sont multiples. Il est là pour détruire le péché par son sacrifice, pour enlever les péchés de la multitude, pour le salut de ceux qui l’attendent.

Ces actions, toute l’action du Christ médiateur, c’est le sang de l’alliance nouvelle et éternelle, versé pour nous et pour la multitude, en rémission des péchés comme nous le disons dans chaque eucharistie.


Dans l’évangile, nous trouvons les attaques des scribes contre Jésus : « il est possédé par Béelzéboul » Et puis, Jésus trompe son monde : « il chasse les démons par le chef des démons » Il est donc est de mèche avec eux. Jésus leur répond par une parabole. La parabole a des formes diverses : allégories, comparaisons, fables, proverbes, sentences, devinettes, métaphores… mais toujours le même but : favoriser la réflexion, la remise en cause, la décision.

Dans sa parabole, Jésus passe de Satan – la controverse des scribes -, au royaume que tous recherchent, aux gens de la même maison. Il oppose Satan, le diviseur et ce qui rassemble : le royaume et la famille. Il parle de lui-même : Jean le baptiste avait parlé de Jésus comme du plus fort. Lui, le plus fort peut donc ligoter l’homme fort, avoir pouvoir sur lui.

Mais là aussi vient la parole la plus difficile de l’Evangile : « si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon ». Mais peut-être que la dernière phrase de la lecture éclaire cette parole : « Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur». Dire cela de Jésus, c’est affirmer qu’on attend plus rien ni de Dieu, ni de lui. Le refus de pardon ne vient pas alors de Dieu, mais de celui qui dit une telle parole. Un médiateur peut beaucoup mais encore faut-il le reconnaitre et l’accepter.

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