dimanche 3 février 2019

Quelques réflexions - 1° Février


Quelques réflexions - 1° Février 
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Les chrétiens de la lettre aux Hébreux sont des adultes , l’illumination du baptême s’est accompagnée pour eux d’un dur combat : rejet de la société, exposition publique aux insultes et brimades, emprisonnement et confiscation des biens. D’où l’invitation à tenir bon « par la foi »… et le prédicateur reconnait qu’assurance et persévérance sont bien nécessaires pour continuer à vivre un engagement chrétien.

La fin de la lecture est une citation d’Habacuc que l’auteur aux Hébreux reprend à sa manière : Habacuc parle d’abord de condamnation de celui qui abandonne et de vie pour le juste. L’auteur aux Hébreux parle d’abord de celui qui est juste puis seulement ensuite de celui qui abandonne.

Avec l’évangile d’aujourd’hui nous arrivons à la fin du discours en parabole de Marc. Les paraboles sont moins nombreuses dans son évangile que dans les autres.Une seule viendra en dehors de ce discours : celle des vignerons homicides.


Nous trouvons trois phases dans la 1° parabole d’aujour-d’hui : l’ensemencement, la croissance, la moisson. La construction de la première est harmonieuse : L’homme jette en terre la semence et la semence germe et croit, l’homme ne sait pas comment la plante grandit, mais elle devient herbe, épi puis blé. Et « quand le fruit se livre, il envoie la faucille » (traduction littérale), parce que la moisson est là. Il y a tout de même un coté irréaliste ; une insouciance du semeur : il ne va jamais vérifier si le grain lève. Ce paysan bien sur ne va pas tirer sur les plantes pour qu’elles poussent :il fait confiance. Mais la parabole nous dit par la que le règne de Dieu est l’affaire de Dieu et non de l’intelligence de l’homme (il ne sait pas). Le paysan-sait que pour parfait que soit son travail, et même indispensable, tout est entre les mains de Dieu. Et pourtant la peine qu’il prend et sa tranquille attente de la récolte ont du sens. Il vit dans la confiance, la foi.

On peut être surpris aussi par la manière de Jésus de présenter le Règne de Dieu. Il ne le compare pas à un cèdre du Liban mais à la plus petite de toutes les graines. Jésus s’intéresse toujours à ce qui est petit…

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