lundi 11 février 2019

Quelques réflexions - 11 Février


Quelques réflexions - 11 Février
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Dans la première lecture et pour une dizaine de jours, nous entrons dans le début du livre de la Genèse. Ce matin, la première moitié du premier récit de la création. Les auteurs sont sans doute des hommes qui ont dû connaitre les inondations de printemps en Babylonie ou en Egypte. Après la montée des eaux, les eaux se retirent ; le sec apparait, puis la végétation (et plus tard les animaux réinvestissent le terrain).

Le plus étonnant, c’est que l’auteur, les auteurs de la Genèse feront de leur expérience une profession de foi. Ils voient dans ce fait annuel la présence de Dieu. D’autres avaient fait le même parcours de foi en Babylonie ou en Egypte. Mais leurs écrits faisaient état de combats meurtriers entre les dieux. Dans une ambiance autre que celle du récit biblique.


Dieu (Elohim) : son nom revient souvent dans la lecture, mais Dieu ne nous est pas présenté. A-t-il tout créé à partir de rien ? Son action remarquable ne change pas les ténèbres primordiales mais sépare lumière et ténèbres. Les ténèbres alternent avec le jour. De même les eaux se séparent, il y a les eaux d’en bas et les eaux d’en haut. Les eaux d’en bas se rassemblent et laissent place au sol sec. Le récit nous dit ce que Dieu fait, non pour lui mais pour son peuple, alors que les autres récits de création, dans des autres pays, montrent des dieux qui se battent et des hommes esclaves des dieux.

Dans l’Evangile, on est après le partage des pains et la tempête qui suit – des textes lus après l’Epiphanie – et la lecture de ce matin est un des sommaires assez habituels chez Marc. Celui entendu ce matin, présente une ronde assez étonnante autour de Jésus. Ils font le tour de la région pour apporter les malades. Tous apportent les malades où Jésus se trouve. Et là où va Jésus tous déposent des infirmes sur les places. Et ce fait de déposer les infirmes sur les places est unique en Marc.

Belle coïncidence avec la fête de ND de Lourdes. A Lourdes, le pourcentage des malades est le même que dans la population française mais à Lourdes on les sort dehors. Et cela étonne. Mais dans la vie ordinaire, nous n’y faisons plus attention ! Leur présence n’étonne qu’à Lourdes, c’est dommage !

Aucun commentaire: