mercredi 27 février 2019

Quelques réflexions - 25 Février


Quelques réflexions - 25 Février
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Un évangile un peu long et qui réserve bien des surprises. Une grande in-quiétude, une grande in-tranquillité marque l’évangile de ce matin. A cause des événements, des déplacements, questionnements, et multiples récits autour des crises de l’enfant. Il y a des difficultés dans le texte lui-même.

Au début il y a deux groupes, les quatre qui rentrent de la montagne de la transfiguration, qui se rencontre avec une foule nombreuse. Qu’a donc vu la foule sur le visage de Jésus, pour être prise de stupeur et accourir vers lui pour le saluer ? Et il a aussi les scribes en dialogue avec les disciples. De quoi discutiez-vous ? demande Jésus. Tous restent muets sauf un homme venu avec un enfant qui a quantité de problèmes de santé. Le diagnostic est lourd : il est muet, il a des convulsions, se roule par terre, écume, pousse des cris, se jette à terre ou dans le feu ou dans l’eau. Il grince des dents, parfois devient raide, comme un cadavre, un mort. Il est sourd.


On comprend l’in-quiétude, l’in-tranquillité. Cet homme cherche quelqu’un avec du pouvoir pour guérir son enfant. Les disciples, dit-il, s’en sont montrés incapables. Jésus montre son impatience : « génération incroyante ».S’adresse-t-il au père, aux disciples, à ceux qui sont là tout proches et à qui Jésus demande d’amener l’enfant.

Le père voit Jésus s’intéresser à l’enfant, demander des informations. Il se prend à croire qu’il fait déjà peut être davantage pour son enfant que lui-même ne sait faire. Alors c’est le cri du coeur : « Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ». L’enfant fait partie de ce nous et il n’est plus seul ; le père dit sa foi et reconnait ses limites. Et parce qu’il veut changer, il ouvre le chemin à l’activité de Jésus. Ce n’est plus seulement la recherche de puissance pour une guérison. Il prend sa part dans cette  guérison. Le père est arrivé à la vraie prière, celle qui chasse les démons : « Je crois. Viens au secours de mon manque de foi !» Et je pense à ceux qui ont vécu la transfiguration et se demandaient entre eux ce que voulait dire ressusciter d’entre les morts. Une vision encore trouble, une ébauche à parfaire : ce fils souffrant n’est-il pas déjà un fils bien-aimé guéri ?

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