Quelques réflexions - 8 Février
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
L’auteur de la lettre
aux Hébreux avait appelé précédemment à la paix et à la sainteté. Il passe
maintenant aux problèmes plus concrets de la communauté.
L’auteur souligne
trois problèmes qui touchent sa communauté : persécutions (prisons et mauvais
traitements), conduite morale et vie familiale (débauches et adultères) et le positionnement face à l’argent. Son appel
au changement s’appuie en trois fois sur un « car » pour motiver une réaction
positive : Il s’agit d’être
• solidaires de ceux
qui sont en prison ou maltraités « car vous aussi vous avez un corps » ;
• respectueux de la
vie familiale « car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu
» ;
• en donnant sa
juste place à l’argent « car Dieu a dit : Jamais je ne t’abandonnerai ».
La communauté se
rassemble alors derrière ceux qui la conduisent avec modestie. Ils sont là pour
veiller afin qu’elle ne s’égare pas dans des doctrines étrangères au Christ qui
demeure « le même hier et aujourd’hui ».
Dans l’évangile :
Est-ce de l’envoi des Douze que viennent la célébrité de Jésus et les questions
des gens et le questionnement d’Hérode. C’est bien là durant la première
mission des Douze que Marc place le récit du meurtre de Jean le Baptiste. Un
récit en flash-back, c’est-à-dire que Marc introduit dans son récit un
événement qui s’est passé auparavant qui n’est pas ici dans une chronologie normale.
C’est d’ailleurs le seul récit de l’évangile selon Marc où Jésus, ses disciples
et les autorités religieuses juives sont totalement absentes. C’est donc un
récit hors cadre, mais pas hors sujet. Je ne reviens pas sur l’histoire.
Marc raconte cela pendant
la mission des Douze pour nous dire que leur mission comme la mission de Jésus
comme celle de Jean le Baptiste n’est pas une mission sans risque. Pour nous
dire aussi que ce repas de la mort annonce déjà d’autres repas, de vie cette
fois ou bien même un autre repas où mort et vie se retrouveront mais où cette
fois la vie l’emportera.
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