vendredi 8 mars 2019

Quelques réflexions - 6 Mars


Quelques réflexions - 6 Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Joël dans la première lecture. Nous le retrouverons dans les lectures de la veille de la Pentecôte. J’ai parfois l’impression qu’on en fait trop durant le temps du carême et pas assez durant le temps pascal. Les paroisses, les communautés font des efforts et au moment de continuer les découvertes du carême pour qu’elles portent du fruit qui demeure, chacun(e) va faire son jardin. Joël commence donc le carême et va clore le temps pascal. Comme un clin d’œil qui nous invite à en faire un tout. Il est bon de réentendre cette parole du prophète Joël pour qu’elle marque ce temps du carême et nous emmène jusqu’à la Pentecôte « Revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. »

Dans la deuxième lecture : Paul nous parle de Jésus qui par son incarnation est solidaire des hommes pécheurs afin de les rendre solidaires de son obéissance et de sa justice.
On peut lire « péché » dans la lecture avec la signification : « Dieu l’a fait sacrifice pour notre péché». Le sang du sacrifice ne donne pas le pardon mais exprime l’attitude de Jésus qui demande à Dieu la réconciliation. Jésus ne s’attribue rien : c’est Dieu qui confère à l’acte du Christ une portée salutaire. »
Etre solidaire de l’obéissance du Christ et de sa justice ça veut bien dire quelque chose. Mais ce n’est pas le slogan politique « Travailler plus pour gagner plus » mais comment me laisser modeler par le Christ ? Se laisser faire par le Christ.
Et l’Evangile nous place au centre, au pivot du Sermon sur la montagne. N’oublions pas l’introduction : comme toute la lecture, elle vise les hypocrites et nous introduit aux piliers du carême : aumône, prière et jeune. « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer». Le carême n’est pas un temps pour amuser Dieu (L’hypocrisie, c’est « jouer un rôle », « faire du théatre ») mais un temps pour se convertir.
Puis je regrette qu’on ait supprimé le Notre Père de la lecture et d’effacer ainsi la dimension communautaire de la prière. On peut vivre le carême simplement en laissant le Seigneur nous transformer par les mots du Notre Père. Que nous sachions donner de la valeur au « Notre Père » au cours de nos célébrations avec force, attention et engagement pour le prier et de même  personnellement au cours de nos journées

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