samedi 9 mars 2019

Quelques réflexions - 8 Mars


Quelques réflexions - 8 Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

Les deux lectures font allusion au jeûne. Le temps du Carême commence et se termine par de jeûne le vendredi saint. Et si les deux lectures d’aujourd’hui parlent de jeûne, elles le situent au-delà des restrictions alimentaires. L’Église d’ailleurs dispense de ces restrictions alimentaires les personnes de plus de 60 ans. Mais il reste que le jeûne nous concerne tous quand il s’agit pour chacun(e) de se séparer de ce qui n’est pas utile pour notre vie. Il peut y avoir quantités d’addictions : le téléphone ou les écrans, ou encore des habitudes de vie nuisibles dangereuses pour soi-même ou qui nous éloignent de la vie communautaire.

Dans la 1° lecture, il y a tout d’abord un appel pour une célébration pénitentielle : tous sont invités sans limite d’âge : et le Seigneur Dieu conseille alors de crier fort pour convoquer l’assemblée.
Il envoie Isaïe pour dénoncer et tous arrivent pour montrer leurs bons côtés et pas forcément pour changer... et Isaïe explique le jeûne qui plait au Seigneur, un jeûne en lien avec
    des actes de libération, des pratiques de justice : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs...
    des gestes de miséricorde, des pratiques de charité : partager son pain avec celui qui a faim, accueillir chez soi les pauvres sans abri, couvrir celui qu’on voit sans vêtement, ne pas se dérober à son semblable.
Le jeûne c’est se priver pour se tourner vers l’autre et vers les autres.

L’évangile reprend la même façon de vivre ; faut-il jeûner ou non ? Le but de la vie chrétienne ce n’est pas le jeûne, mais c’est d’être avec l’Epoux, avec Jésus pour faire la fête et vivre dans la joie. Le but de l’Epoux c’est vivre une alliance avec l’humanité.

Un vieux curé disait « L’Église peut dispenser du jeûne alimentaire, et là c’est mon médecin que je dois écouter. Mais personne ne pourra m’empêcher de faire mon courrier habituel pour Amnesty. C’est là un jeûne qui plait à Dieu ». Et ilcontinuait de vivre l’un et l’autre même à plus de 80 ans.

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