mardi 25 juin 2019

Quelques réflexions - 24 juin


Quelques réflexions - 24 juin 
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans 


Dieu est la recherche d’un homme selon son cœur. Il l’a trouvé en David : non que David soit un homme parfait mais dans ses fautes, il a accepté les avertissements des prophètes, et s’est repris en faisant confiance. Déjà Isaïe en nous présentant le serviteur – à travers le 2° chant du serviteur - nous montre que Dieu se sert des petits pour reconstruire sa maison. Le prophète est démoralisé, Dieu va lui dire : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur : je fais de toi la lumière des nations, pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël, pour que mon salut remplisse la terre.

A Antioche de Pisidie, Paul vit quelque chose de la 1° lecture. Lui aussi pourrait se décourager à cause de ses difficultés, à cause de ses fautes. Il fait dans la lecture un saut de 1000 ans, de David jusqu’à Jean.
Paul est persuadé de vivre à une pliure de l’histoire, ou bien sur une ligne de crête entre le temps d’Israël et le temps nouveau. Il place Jésus à cette pliure de l’histoire et rappelle le témoignage de Jean le Baptiste qui souligne son indignité devant Jésus, indigne de retirer les sandales de ses pieds.

Et l’évangile, nous parle aussi de Jean le Baptiste –normal c’est sa fête aujourd’hui ! -. Toujours avec cette idée d’un temps de nouveauté dans l’histoire. Juste avant la naissance de Jean le Baptiste, Marie chante le Magnificat avec deux fois le mot miséricorde dans son chant. L’évangile d’aujourd’hui nous parle de la grandeur de la miséricorde de Dieu. Le cantique de Zacharie qui manque dans la lecture pour faire plus court, parle aussi de miséricorde. « Grâce à la tendresse et à l’amour de notre Dieu » c’est littéralement « par les entrailles de miséricorde de notre Dieu ». Quand Dieu laisse parler ses entrailles et que les hommes se prêtent au jeu, c’est du nouveau qui voit le jour. A la naissance de Jean le Baptiste, les voisins veulent suppléer Zacharie – il ne parle plus et même il est devenu sourd – alors pour eux, Jean doit s’appeler Zacharie – c’est l’habitude, la routine. Mais c’est rester dans le passé. Peut-on donner au prophète le nom de son père encore muet ? Non Dieu est pour la nouveauté  « il s’appellera Jean ». Il ne restera pas dans l’ambiance du Temple mais ira au désert et lancera de nouvelles pratiques…

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