jeudi 4 juillet 2019

Quelques réflexions - 3 juillet


Quelques réflexions - 3 juillet
Carmel de Saint-Maur- Père JM Bouhans

La communauté que Paul rencontre à Ephèse est déjà une communauté chrétienne avec une certaine vitalité à cause des  apôtres et prophètes qui la font vivre. Il y a là des services (des ministères) comme à Antioche, où les Actes des apôtres parlent des prophètes et des hommes chargés d’enseigner dans cette communauté. Et la communauté d’Ephèse peut vivre, intégrée, comme communauté avec une certaine diversité entre Juifs et non juifs.

Le Christ comme pierre angulaire peut unir ces chrétiens venus du paganisme ou du judaïsme pour une construction qui s’élève, grandit et devient demeure de Dieu dans l’Esprit-Saint. Tous sont éléments de la même construction. On passe alors de l’exclusion à l’intégration. Le mot Eglise ne se trouve pas là mais l’allusion est claire déjà à travers les expressions : temple saint et demeure de Dieu qui en disent quelque chose mais surtout avec le Christ, pierre angulaire qui vient lier harmonieusement tous ces éléments de la construction.


Chez Thomas nous trouvons à la fois le désir de partager le chemin et le destin de Jésus ; et des moments de questionnement - et peut-être aussi de fidélité difficile - sur la manière de suivre ce chemin… « Nous ne savons pas où tu vas… comment savoir le chemin ? » avait-il dit à Jésus.

Maintenant nous le voyons refuser le témoignage des disciples. Peut-être déception plutôt que refus ? Les apôtres étaient tout joyeux d’avoir vu le ressuscité. « Nous avons vu le Seigneur » disent-ils à Thomas. De quoi être déçus. Il y a toujours du doute devant les témoins de la résurrection. . Et pourtant dans les évangiles la part du témoignage reste importante dans tout cheminement de foi. Cette fois Thomas était avec eux. Il aura aussi la joie de le voir.

« Mon Seigneur et mon Dieu ! » C’est une affirmation de foi : Thomas n’ira sans doute pas jusqu’au bout de ses prétentions à toucher le Seigneur. Il aurait pu être le premier bienheureux à croire sans avoir vu. Il nous laisse la place, à nous ses jumeaux, et aux destinataires de l’évangile. Nous n’avons pas vu mais croyons apôtres et prophètes d’hier et d’aujourd’hui.

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