mardi 3 septembre 2019

Quelques réflexions - 2 Septembre


Quelques réflexions - 2 Septembre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

La première lecture c’est le début de la 3° partie du livre d’Isaïe. L’exil est fini. On rentre au pays. Un grand déménagement ce qui ne veut pas dire que la vie nouvelle est plus facile. Ceux qui sont restés au pays n’ont plus forcément les mêmes idées que ceux qui reviennent ; entre temps, le pays a vu arriver de nouveaux occupants… Certains sont restés en Exil et ils forment maintenant les juifs de l’extérieur. Et même si le retour sur la terre est possible, le pays reste sous domination étrangère. La lecture d’Isaïe nous emmène à la période de la dédicace du second Temple : la chapelle sur la montagne sainte est désormais maison de prière pour les peuples.

La deuxième lecture nous parle construction. L’architecture, cela compte mais Pierre nous le dit, il faut aussi des pierres vivantes.
Tout d’abord le Christ pierre vivante : mort, et devenu dur comme la pierre est désormais ressuscité, bien vivant. Mais aussi tous les chrétiens, témoins de la Trinité, pierres vivantes qui offrent des sacrifices spirituels, c’est-à-dire marqués de l’Esprit, agréables à Dieu, par Jésus Christ.

Et nous pouvons lier la lettre de Pierre à l’évangile. Jésus, la pierre vivante, est aussi une pierre d’achoppement. C’était l’hiver, écrit Jean et c’est le temps du refroidissement des relations de Jésus avec son peuple et tout au long du chap. 10, 11 et 12 de l’évangile selon Jean ; la tension monte. On se trouve là dans une croissance des menaces sur Jésus : sans cesse menacé, il devra même se cacher.

La lettre de Pierre et l’évangile d’aujourd’hui nous parle de ceux qui croient, des brebis qui écoutent la voix de Jésus et de ceux qui refusent de croire ou qui trébuchent. Lourde responsabilité d’un lieu comme celui-ci, d’une communauté comme la vôtre : offrir un lieu mais aussi un espace de témoignage qui devienne maison de prière pour les peuples.

Pas de fête de la dédicace sans pierres vivantes, sans reconnaissances des œuvres de Jésus Christ autour de nous, sans oublier les sacrifices spirituels, marqués de l’Esprit, agréables à Dieu par Jésus Christ. Un amour qui ne soit pas amourette mais bien un témoignage de l’amour de la Trinité.

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