mardi 8 octobre 2019

Quelques réflexions - 7 Octobre

Quelques réflexions - 7 Octobre
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans

 Avec la lecture et le psaume nous avons deux des quatres chapitres du livre de Jonas. C’est un conte qui a aussi beau­coup d’humour. Jonas, son nom veut dire colombe, et c’est la colombe que Dieu envoie vers l’est à Ninive pour porter un message mais qui part vers l’ouest à Tarsis à l’autre bout de la Méditerranée. Jonas, c’est le conte d’un missionnaire re­belle. Mais Dieu rattrape Jonas par une tempête qui s’abat sur la mer et menace dangereusement le navire où est monté le prophète. Le ps 106 pourrait nous servir pour parler de la si­tuation à bord : « Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Sei­gneur, et lui les a tirés de la détresse, réduisant la tempête au silence, faisant taire les vagues ».
Mais seulement, les mate­lots ont jeté Jonas à la mer pour calmer la tempête. C’est là que Dieu envoie un poisson qui avale Jonas mais le texte hé­breu hésite à parler du poisson au masculin ou au féminin : peut être une invitation à penser que cette « poissonne » est capable de faire renaître ce missionnaire rebelle.


Dans l’évangile : « Qui est mon prochain ? » demande ce spé­cialiste de la Loi. Et Jésus raconte la parabole du Bon samari­tain et lui pose une question : « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Et le spécialiste de la Loi répond aussitôt : « celui qui a fait preuve de compassion envers lui ».

La réponse est belle. Ce spécialiste de la Loi avait posé la question, « qui est mon prochain ? » et « c’était pour se justi­fier » souligne l’évangéliste. Il voulait surtout une réponse qui le justifie. Comme souvent ceux qui affirment « l’Europe ne peut pas accueillir toute la misère du monde» et qui attendent qu’on leur donne raison. Savent-ils qu’ils tronquent la parole d’un homme, qui en vérité a dit : « l’Europe ne peut pas ac­cueillir toute la misère du monde mais elle peut prendre sa part de cette misère». Savent-ils qu’ils empruntent la parole d’un homme qui avait plutôt des idées de gauche, des idées de partage et de solidarité ? Ce samaritain a pris sa part de la misère de l’homme : offrant premiers soins et ambulance… et il le conduit à quelqu’un qui prendra soin de lui. « Voici 2 pièces d’argent. Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai ».

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