lundi 4 octobre 2021

Homélie 27ème dimanche B dimanche 04 octobre 2021

Homélie 27ème  dimanche B dimanche 04 octobre 2021

Père Maurice BOISSON - Carmel de Saint-Maur

 

 Gn 2,18-24 ; He 2,9-11 ; Mc 10,2-16

 

L’homélie de ce 27ème dimanche est une peu difficile, difficile de faire une homélie de 10 minutes sur la Parole de Dieu de ce dimanche !

 

Les questions, le situations évoquées par les lectures, sont aujourd’hui très nombreuses, complexes et souvent douloureuses, et aussi heureuses.

Il s’agit des relations hommes - femmes, de mariage, et l’amour, la famille et les séparations... la procréation et l’éducation, la transmission de la vie, l’enfant, la paternité, la maternité...

Certains choix sur ces réalités ont été récemment inscrits dans nos Lois. Autant de situations qui touchent le plus profond de l’être humain, de la société et de l’avenir. Il ne s’agit pas, d’abord, de problèmes, de questions, mais de personnes humaines.

Certaines de ces réalités ont donné lieu à un document du Pape François : « La joie de l’Amour », suite au Synode sur la famille, ainsi qu’à un certain nombre de déclarations récentes d’évêques et de fidèles de France, concernant la bioéthique.

« La Parole de Dieu est une lampe sur nos routes, lumière sur nos pas » dit le Psaume. La Parole de Dieu éclaire nos réflexions et nos choix, elle nous replace devant le désir et l’intention du Dieu Créateur pour le bonheur de l’humanité.

 

Dans cet Evangile, les pharisiens, comme souvent, questionnent Jésus pour le piéger : « Est-il permis ? Est-il défendu ? ». Jésus refuse de se laisser enfermer dans cette logique. Il va plus loin que le permis et le défendu. Il dit d’abord l’intention du Dieu Créateur sur l’homme et la femme, sur ce à quoi ils sont appelés, pour qu’ils soient heureux, en harmonie avec ce qu’ils sont.

Dieu est à l’origine de la Vie et de l’Amour. Il en est la source. Il est lui-même la Vie, l’Amour. Il nous a fait à sa ressemblance pour vivre et pour aimer : « Il vit que cela était bon, très bon ».

Il a voulu l’être humain, masculin et féminin, dans l’égalité de leur personne, c’est la première lecture : « Elle s’appellera Ishsha et lui, Ish ». Deux mêmes êtres humains, égaux et différents, riches de ce qu’ils sont appelés à vivre ensemble, à s’aimer dans la durée, appelés à créer, à leur tour, des êtres humains, et à les aider à grandir, à s’épanouir.

 

Aujourd’hui, des modes de pensées, de comportements, les exigences personnelles, viennent comme des vagues, fragiliser, éroder et parfois détruire les points d’appui. Ceux-ci ne sont pas ancrés sur des traditions, ou des vieux principes, mais sur le socle solide du désir et de l’intention du Créateur... sur une grammaire élémentaire de l’humanité...

Par exemple, si on prend des moyens nouveaux de transmission de la vie, si on expérimente des façons nouvelles de paternité et de maternité : que l’enfant ne soit pas oublié. L’enfant n’est pas un droit. Il a lui-même des droits. Il est une personne humaine avec des désirs, des affections, des besoins, son avenir...

Personne ne peut se donner la vie à soi-même. Tant de situations graves, complexes, nous invitent, nous, disciples du Christ, non pas à condamner, mais à nous mettre à l’écoute des intentions et du désir de Dieu sur l’humanité, à réfléchir et à discerner ce qui peut s’ajuster au désir de vrai bonheur voulu pour nous par le Créateur.

« La Parole de Dieu est lampe sur nos routes » pour permettre d’ouvrir dans nos cœurs, dans les cœurs, des chemins de vie et d’Amour.

 

 

 

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