samedi 28 août 2010

Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié


Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié


(1846-1878)


Fête le 25 Août (en France le 30 Août)


Mariam Baouardy est née à Abellin en Galilée dans une famille très pauvre, grecque melchite catholique. Fiancée de force à 12 ans, son refus lui vaut une blessure mortelle. Guérie miraculeusement, elle devient servante dans des familles à Alexandrie, Jérusalem, Beyrouth. Après un court essai infructueux de vie religieuse à Marseille, elle entre comme sœur converse au Carmel de Pau à l’âge de 21 ans sous le nom de Marie de Jésus Crucifié. Elle participe à la fondation du Carmel de Mangalore en Inde puis à celle de celui de Bethléem.

Les nombreux phénomènes « mystiques » qui émaillent sa vie ne doivent pas nous cacher l’essentiel : une merveilleuse humilité, une très grande charité fraternelle, une totale remise de soi à l’Esprit-Saint.


Elle a été béatifiée par Jean-Paul II le 13 Novembre 1983 :


« Toute sa vie est le fruit de cette suprême ‘sagesse’ dont Dieu se plaît à enrichir les humbles et les pauvres pour confondre les puissants… »


« Toutes les bêtes, sans connaître Dieu, lèvent la tête vers le ciel, après avoir bu et mangé, comme pour lui rendre grâces ; et l’homme qui connaît Dieu, qui a été créé à l’image de Dieu, qui doit posséder Dieu, qui sera en Dieu comme un Dieu, n’y pense pas et perd ainsi, par sa négligence, toute son autorité, toute sa puissance sur le terre et celle qu’il aurait en Dieu dans le ciel. Il devrait, parce qu’il connaît Dieu, lui rendre grâces, non seulement pour lui mais pour toute la création, parce que seul il est capable de le faire… » (Extrait de ses pensées)

Prière universelle 22° dimanche C


Prière universelle du 22° dimanche C

Refrain : Heureux les invités à ton repas Seigneur.

- Prions pour l’Eglise invitée au repas des noces de l’Agneau. Que chacun de ses membres sache toujours se mettre parmi les petits et les pauvres, comme Jésus venu à notre table comme celui qui sert.

- Prions pour les gouvernants invités au repas des noces de l’humanité avec Dieu. Qu’ils en soient serviteurs et artisans de paix dans le respect de la justice pour tous.

- Prions pour ceux qui peinent, qui souffrent, les victimes des cataclysmes, de la violence, du racisme et tous ceux qui n’en peuvent plus. Ils sont les premiers à la table de Dieu. Qu’ils en goûtent déjà les consolations.

- Prions pour nous tous qui sommes invités au repas du Seigneur. Que notre amour, notre écoute, notre confiance, notre douceur, nous mettent à l’unisson de la joie de Dieu.

vendredi 27 août 2010

Messe du 29 Août à 10h30 au Carmel


Au Carmel de Saint Maur

Dimanche 29 Août

Messe à 10h 30

Jubilé de 30 ans d’Ordination Sacerdotale

du Père Gérard Marie Bouhans,

actuellement missionnaire en Bolivie

Thérèse d'Avila Vie 24, extraits



Thérèse d'Avila Vie, Chapitre 24, extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie.

Mon âme, après cette confession, demeura si souple qu'il n'y avait rien, ce me semble, que je ne fusse prête à faire. Aussi, je commençai à changer en beaucoup de choses: ce n'était pas mon confesseur qui me pressait, il avait plutôt l'air de ne pas tenir grand compte de tous mes efforts, et cela m'excitait davantage. Me conduisant par la voie de l'amour de Dieu, il me laissait libre, sans autre contrainte que celle que mon amour m'imposait. Je restai ainsi près de deux mois, résistant de tout mon pouvoir aux délices spirituelles et aux faveurs que Dieu m'accordait. Quant à l'extérieur, mon changement était visible…
Cette résistance aux douceurs et aux caresses divines me valut, de la part de Notre Seigneur, une excellente instruction. J'étais persuadée auparavant que pour recevoir ces faveurs dans l'oraison, il fallait être dans la solitude la plus profonde; en sorte que je n'osais, pour ainsi dire, me remuer. Je vis depuis combien cela importait peu…
Je sentis renaître en moi l'amour de la très sainte humanité de Notre Seigneur; mon oraison commença aussi à s'affermir, comme un édifice qui repose sur un solide fondement; enfin, je m'affectionnai davantage à la pénitence, que j'avais négligée à cause de mes grandes infirmités…Déjà mon âme ressentait même les plus petites offenses que je commettais envers Dieu; m'arrivait-il, par exemple, d'avoir quelque chose de superflu, je ne pouvais me recueillir avant de m'en être dépouillée. Je suppliais instamment le divin
Maître de me tenir de sa main, et de ne pas permettre que, traitant avec ses serviteurs, je retournasse en arrière...
En ce temps vint dans cette ville le P. François de Borgia. Duc de Gandie quelques années auparavant, il avait tout quitté et était entré dans la compagnie de Jésus. Mon confesseur me procura l'occasion de lui parler et de lui rendre compte de mon oraison… Après m'avoir entendue, le P. François de Borgia me dit que ce qui se passait en moi venait de l'esprit de Dieu; il approuvait la conduite que j'avais tenue jusque-là, mais il croyait qu'à l'avenir je ne devais plus opposer de résistance. Désormais, je devais toujours commencer l'oraison par un mystère de la Passion; et si ensuite Notre Seigneur, sans aucun effort de ma part, élevait mon esprit à un état surnaturel, je devais, sans lutter davantage, m'abandonner à sa conduite…


A cette même époque, on envoya mon confesseur dans une autre ville. Cet éloignement me fut très sensible; je ne croyais pas pouvoir trouver un directeur semblable à lui, et je tremblais de retomber dans le triste état où j'étais auparavant. Mon âme resta comme dans un désert, sans consolation, et agitée de tant de craintes que je ne savais que devenir…Le Seigneur, dans sa bonté, fit que je commençai à me lier d'amitié avec une veuve de grande naissance très adonnée à l'oraison, et qui communiquait beaucoup avec ces pères. Elle m'engagea à prendre pour confesseur celui qui la dirigeait…



Ce Père commença à me faire vivre avec plus de perfection. Il n'y avait rien, me disait-il, que je ne dusse faire pour contenter Dieu entièrement. Mais voyant que mon âme, loin d'être forte, était encore très tendre, il me conduisait avec beaucoup de prudence et de douceur. Un sacrifice entre tous me coûtait, c’était de renoncer à certaines amitiés, très innocentes par elles-mêmes, mais auxquelles je tenais beaucoup…

Un jour, après être restée longtemps en oraison, et après avoir supplié le Seigneur de m'aider à le contenter en tout… J'entendis ces paroles: « Je ne veux plus que tu converses avec les hommes, mais seulement avec les anges ».
Ces paroles se sont parfaitement accomplies; jamais depuis lors je n'ai pu lier aucune amitié, ni trouver des consolations dans quelque affection particulière, si ce n'est à l'égard des personnes animées d'amour pour Dieu et s'efforçant de le servir. Quand je le voudrais, ce n'est plus en mon pouvoir, même s'il s'agit de parents ou d'amis…Dieu brisa mes chaînes, et il me donna la force d'exécuter ce que j'avais auparavant entrepris en vain…

Dieu soit éternellement béni de m'avoir donné, en un instant, cette liberté que, malgré tous mes efforts, je n'avais pu acquérir en plusieurs années, quoique bien des fois je me fusse fait une violence telle, que ma santé avait eu beaucoup à en souffrir. Comme ce fut l'ouvrage du Tout-Puissant et du vrai Maître de toutes les créatures, je n'éprouvai aucune peine.

Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre 24 de sa Vie en cliquant ici

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mercredi 25 août 2010

Si la lumière (poème)

Si la lumière

Si la lumière
pouvait s’user
quelle clarté pourrait
inventer la terre ?

Si toute la lumière
était rejetée
comment pourrait
marcher la terre ?

Il faut sauvegarder
les biens de la terre,
et ne pas rejeter
la lumière.

dimanche 22 août 2010

Thérèse d'Avila Vie 23, extraits


Thérèse d'Avila Vie, Chapitre 23, extraits


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie.

C'est désormais un nouveau livre, je veux dire une nouvelle vie. Celle qui s’est écoulée jusqu’à l’époque où j’ai suspendu mon récit, était ma vie: celle qui commence avec ces états d'oraison que je viens d'exposer, est, je puis le dire, la vie de Dieu en moi; car autrement, je le reconnais, il m'aurait été impossible de m'affranchir en si peu de temps des habitudes d'une vie si imparfaite. Loué soit à jamais le Seigneur de m'avoir ainsi délivrée de moi-même!
A peine avais-je commencé à fuir les dangers et à consacrer plus de temps à l'oraison, que Notre Seigneur m'ouvrit les trésors de ses grâces; il n'attendait, ce semble, que mon consentement à les recevoir. Il me donnait très ordinairement l'oraison de quiétude, et souvent celle d'union, qui durait un bon moment…


Enfin, après bien des combats intérieurs et bien des craintes, je me décidai à parler à un homme spirituel pour savoir ce qu'était mon oraison, et en recevoir lumière si j'étais dans l'erreur, fermement résolue de faire tout ce que je pourrais pour ne pas offenser Dieu...
On me parla d'un ecclésiastique instruit qui était en cette ville, et dont le Seigneur commençait à faire connaître au public la vertu et la vie édifiante. Je fis en sorte de le voir, par le moyen d'un saint gentilhomme qui habite cette même ville. Ce gentilhomme est marié, mais d'une éminente vertu et d'une vie exemplaire…
Avec une sainte résolution, il me traita comme une âme forte, telle que j'aurais dû être d'après mon oraison, et demanda de moi d'éviter toute offense envers Dieu. Voyant en lui cette détermination immédiate au sujet des petites fautes, et ne me sentant pas la force d'en venir là si promptement, je m'en affligeai. Il paraissait prendre la réforme de mon âme comme une affaire qu'il pouvait terminer du premier coup, et je sentais qu'elle demandait beaucoup plus de ménagement. Enfin je reconnus que le remède à mes maux ne se trouvait pas dans les moyens qu'il proposait; ils ne convenaient qu'à une âme plus parfaite que la mienne. Dieu, il est vrai, m'avait accordé de grandes grâces; mais pour les vertus et la mortification, j'avais à peine fait le premier pas. J'en suis convaincue, si je n'avais point eu d'autre directeur, jamais je n'aurais progressé. Ne faisant pas, et ne croyant pouvoir faire ce qu'il me conseillait, j'en éprouvais une douleur à perdre tout espoir et à tout abandonner.
J'admire quelquefois comment cet ecclésiastique ayant une grâce particulière pour initier les âmes à la piété, Dieu permit qu'il ne comprît pas la mienne, et refusât de se charger de ma conduite. Je vois maintenant que tout fut pour mon plus grand bien; c'est ainsi que je devais connaître, et avoir pour guides de mon âme, des hommes aussi saints que ceux de la compagnie de Jésus.


Dès ce jour, il fut convenu avec ce saint gentilhomme qu'il viendrait de temps en temps me voir... Dès les premiers entretiens, il s'appliqua à relever mon courage; il me disait que je ne devais point m'imaginer pouvoir en un jour me séparer de tout, mais que Dieu opérerait peu à peu ce détachement; il le savait par expérience, ayant lui-même passé plusieurs années sans pouvoir se vaincre dans des choses pourtant fort légères… …ce qui m'a sauvée, c'est qu'on a su me guérir; on a eu assez d'humilité et de charité pour me suivre de près, assez de patience pour me supporter, quand je ne me corrigeais pas de tous mes défauts.


Ce gentilhomme procédait avec discrétion, et m'instruisait peu à peu des moyens de vaincre le démon...Il me conseilla de bien réfléchir à tout ce qui se passait dans mon oraison et de le lui faire connaître. C'était là difficulté, parce que je ne savais en nulle manière exprimer ce qu'était mon oraison, Dieu ne m'ayant fait que depuis peu la grâce de le comprendre et de pouvoir le dire. Ce conseil, joint aux craintes que j'avais déjà, me fit tomber dans une profonde affliction, et je répandis beaucoup de larmes…




Je lus des livres dans l'espoir qu'ils m'aideraient à m'expliquer sur mon oraison; dans un traité, qui a pour titre le Chemin de la Montagne, je trouvai, à l'endroit où il est parlé de l'union de l'âme avec Dieu, toutes les marques de ce que j'éprouvais. Dans cet état, disait l'auteur, l'âme ne peut penser à rien; et c'est précisément ce que je disais de moi. Je marquai de plusieurs traits les endroits, et je remis le livre à ce gentilhomme; ce saint ecclésiastique, grand serviteur de Dieu, dont j'ai parlé, et lui, devaient l'examiner et me dire ensuite ce que j'avais à faire…J'étais comme celui qui, au milieu d'un fleuve et près d'être englouti dans les flots, ne voit, de quelque côté que se dirige son effort, qu'un péril plus grand. C'est là une peine très cruelle, et j'en ai eu beaucoup à souffrir de ce genre…

Enfin, le gentilhomme se rendit près de moi profondément peiné, et me déclara qu'ils croyaient que ce qui se passait en moi venait du démon. Ils jugeaient tous les deux que le parti le plus convenable était d'ouvrir mon âme à un père de la compagnie de Jésus…
Cette réponse me remplit d'un tel effroi et d'une peine si vive, que tout ce que je pouvais faire, c’était de répandre des larmes. Etant un jour dans un oratoire, très affligée et ne sachant ce que j'allais devenir, je lus dans un livre que le Seigneur me mit, ce semble, lui-même entre les mains, ces paroles de saint Paul: « Dieu est très fidèle; jamais il ne permet que ceux qui l'aiment soient trompés par le démon (cf. 1 Co 10, 13). » Cela me consola beaucoup. Je commençai à m'occuper de ma confession générale…



Je fis connaître mon âme tout entière à ce serviteur de Dieu, car il l'était à un haut degré et, avait une rare prudence. Comme il connaissait bien les voies spirituelles, il me donna lumière sur mon état, et il m’encouragea beaucoup. Il me dit que ce qui se passait en moi venait manifestement de l'esprit de Dieu; mais que je devais reprendre mon oraison en sous-œuvre, parce que je ne l'avais pas établie sur un fondement solide, et que je n'avais pas encore commencé à comprendre la mortification, ce qui était si vrai, que le nom même m’en était ce me semble, inconnu. Il ajouta que je devais bien me garder d'abandonner l'oraison, mais au contraire m'efforcer de m'y appliquer de plus en plus puisque Dieu m'y faisait des grâces si particulières; que savais-je si par moi le Seigneur ne voulait pas faire du bien à un grand nombre de personnes?...Cet homme de Dieu me conduisit par des voies telles, qu'il s'opérait, ce me semble, en moi un changement absolu. Oh! que c'est une grande chose que de comprendre une âme! Il me dit de prendre chaque jour pour sujet de mon oraison un mystère de la Passion et d'en tirer mon profit, de ne penser qu'à l'humanité de Notre Seigneur, et quant à ces recueillements et ces douceurs spirituelles, de leur résister de toutes mes forces, sans leur donner entrée, jusqu'à ce qu'il m'ordonnât autre chose. Il me laissa consolée et pleine de courage.


Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre 23 de sa Vie en cliquant ici
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samedi 21 août 2010

Prière universelle 21° dimanche C


Prière universelle du 21° dimanche C

Refrain : Notre Père et notre Dieu, nous te prions !

Dieu notre Père, nous te prions pour l’église, que chacun de ses membres vive dans l’amour de ce que tu commandes et dans l’attente de ce que tu promets et devienne ainsi signe de ton amour paternel.

Dieu notre Père, nous te prions pour que tous les hommes prennent conscience que là où ils sont, à la première comme à la dernière place, il leur est toujours possible de rendre le monde meilleur, en aimant et en pardonnant.

Dieu notre Père, que les rescapés de ton peuple, ceux que tu as enseignés dans l’épreuve, ceux que tu as guéris, deviennent à leur tour artisans de miséricorde, de paix et de justice auprès de leurs frères éprouvés.

Dieu notre Père, à nous qui mangeons et buvons en ta présence, à nous que tu enseignes, donne la grâce de toujours reconnaître et d’annoncer que ton amour envers nous est le plus fort et que ta fidélité est éternelle.

lundi 16 août 2010

Video Basilique Saint-Pierre, Rome


La Basilique Saint Pierre à Rome

Une magnifique visite virtuelle vous attend, cliquez ici
Prenez le temps de faire courir votre souris sur tous les détails, vous ne serez pas déçus! N'oubliez pas de prier pour les artistes d'hier et d'aujourd'hui et pour toute l'Eglise! Bonne fin de vacances.

Thérèse d'Avila, Vie 22, extraits



Thérèse d'Avila Vie, Chapitre 22, extraits
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie.


Voici ce qu'on lit dans certains livres qui traitent de l'oraison. La contemplation étant entièrement surnaturelle et l'œuvre du Seigneur, l'âme ne peut, il est vrai, y arriver par elle-même; mais quand elle a passé plusieurs années dans la voie purgative, et se trouve déjà avancée dans l'illuminative, elle peut s'aider, en retirant sa pensée de toutes les créatures, et en l'élevant humblement vers le Créateur. Je ne sais pas bien ce que ces auteurs entendent par illuminative; c'est, je m'imagine, la voie de ceux qui font des progrès. Ils recommandent beaucoup d'éloigner de soi toute image corporelle, et de s'élever à la contemplation de la divinité; car, disent-ils, pour ceux qui sont parvenus jusque-là, l'humanité de Jésus-Christ elle-même est un empêchement et un obstacle à la parfaite contemplation. Ils allèguent ce que Notre Seigneur dit à ses apôtres, le jour de son Ascension, en leur annonçant l'arrivée du Saint-Esprit. Mais si alors ils avaient cru, aussi fermement qu'après la descente de ce divin Esprit, que Notre Seigneur était Dieu et homme, ils n'auraient pas, je pense, rencontré un obstacle dans son humanité…


La contemplation étant une œuvre purement spirituelle, tout ce qui tombe sous les sens peut, disent ces auteurs, devenir un obstacle et un empêchement; d'après eux, ce que l'on doit tâcher de faire, c'est de se considérer comme dans une enceinte, de toutes parts environné de Dieu, et entièrement abîmé en lui. Cela me semble bon quelquefois; mais s'éloigner entièrement de Jésus-Christ, compter son corps divin parmi nos misères, le mettre au rang des autres créatures, c'est ce que je ne puis souffrir.
Ce que je veux dire maintenant, sans me mêler du
reste, c'est comment il a conduit la mienne, et le péril où je me vis, en voulant me conformer à ce que je lisais…à mon avis, c'était une illusion
Dès que je commençai à avoir un peu d'oraison surnaturelle, j'entends de quiétude, je tâchais d'écarter de ma pensée tout objet corporel…Il me semblait néanmoins sentir la présence de Dieu, ce qui était vrai, et je tâchais de me tenir recueillie en lui. C'est là une oraison agréable et où l'on trouve de grandes délices, pour peu que Dieu se fasse goûter à l'âme. Comme ce profit et ce plaisir se sentent, personne ne m'eût fait retourner à la sainte humanité du Sauveur, dans laquelle je croyais vraiment trouver un obstacle.
O Seigneur de mon âme et mon bien, Jésus crucifié! je ne me souviens jamais sans douleur de cette opinion que j'ai eue. Je la considère comme une grande trahison, bien qu'elle vînt de mon ignorance…Ai-je bien pu, Seigneur, avoir en l'esprit, même une heure seulement, cette pensée que vous me dussiez être un obstacle dans la voie d'un plus grand bien? Et d'où me sont venus à moi tous les biens, si ce n'est de vous? …
Il y a, ce me semble, deux raisons sur lesquelles je puis fonder mon sentiment… La première raison sur laquelle je me fonde, c'est qu'il y a là un léger manque d'humilité, si couvert et si caché qu'on ne s'en aperçoit pas. Quel est celui, en effet, qui, même après avoir passé sa vie dans les oraisons et les pénitences, en butte à toutes les persécutions imaginables, ne regarde comme un précieux trésor et une magnifique récompense, la grâce que lui accorde le divin Maître de rester avec saint Jean au pied de la croix?...
Il peut arriver que notre sensibilité, ou la maladie, ne nous permette pas de toujours méditer la passion du Sauveur, ce qui en soi est pénible. Qui nous empêche alors de rester auprès de Jésus-Christ ressuscité, puisque nous l'avons si près de nous dans le très saint Sacrement, où il est déjà glorifié? De cette manière nous ne le verrons pas accablé de douleurs, déchiré de verges, ruisselant de sang, épuisé de fatigue sur les chemins, persécuté par ceux qu'il comblait de biens, renoncé par des apôtres incrédules. Il est, je l'avoue, des âmes qui ne sauraient penser constamment à de si grands tourments. Eh bien! le voici sans souffrances, plein de gloire, excitant les uns et encourageant les autres, avant de monter aux cieux; le voici notre compagnon au très saint Sacrement, car il n'a pas été, ce semble, en son pouvoir de s'éloigner un moment de nous. Et moi, Seigneur, j'ai pu m'éloigner de vous, dans l'espoir de vous mieux servir…
Pour moi, surtout depuis mon erreur, je l'ai reconnu et je le vois clairement: nous ne pouvons plaire à Dieu que par Jésus-Christ; et sa volonté est de ne nous accorder de grandes grâces que par les mains de cette Humanité très sainte, en qui, comme il le dit, il met ses complaisances… C'est par cette porte, comme je l'ai vu clairement, que nous devons entrer, si nous voulons que la souveraine Majesté nous découvre de grands secrets… Que désirons-nous de plus qu'un si bon ami, qui, toujours à côté de nous, ne nous abandonne pas dans les travaux et les tribulations, comme font ceux du monde? Bienheureux celui qui l'aime véritablement, et qui toujours le garde près de soi!...
Faibles humains que nous sommes, il est d'une immense utilité pour nous, toute la vie, de nous représenter Jésus-Christ comme homme; or, le second inconvénient de cette méthode est précisément de nous en détourner. J'ai déjà signalé le premier: c'est un petit défaut d'humilité pour l'âme, ai-je dit, de prétendre s'élever avant que le Seigneur l'élève, de ne pas se contenter de méditer sur cette Humanité sainte, et de vouloir être Marie avant d'avoir travaillé avec Marthe. Lorsque le Seigneur veut qu'elle soit M
arie, quand ce serait dès le premier jour, il n'y a rien à craindre; mais de grâce, ne nous invitons pas nous-mêmes, comme je l'ai, je crois, dit autre part. Ce petit défaut d'humilité, cet atome qui ne semble rien, nuit cependant beaucoup à l'âme qui veut avancer dans la contemplation.


Je reviens au second inconvénient d'une telle pratique: nous ne sommes pas des anges, nous avons un corps; vouloir sur cette terre, surtout quand on y est aussi enfoncé que je l'étais, se faire des anges, c'est une folie. …lorsque les affaires, les persécutions, les peines troublent ce repos, lorsque la sécheresse se fait sentir, c'est un très bon ami pour nous que Jésus-Christ. Nous le considérons comme homme, et nous le voyons avec des infirmités et des souffrances; il devient pour nous une compagnie, et quand on en a la coutume, il est très facile de le trouver près de soi. A la vérité, il viendra des temps où l'on ne pourra ni l'un ni l'autre. Voilà pourquoi il est bon, comme je l'ai dit, de ne pas nous habituer à rechercher les consolations de l'esprit; advienne que pourra: tenir la croix embrassée, c'est une grande chose. Cet adorable Sauveur resta privé de toute consolation, on le laissa seul dans ses souffrances; gardons-nous bien, nous autres, de le délaisser ainsi. Sa divine main, qu'il nous tendra, sera plus puissante que notre industrie pour nous faire monter plus haut…
Voilà ce que j'ai éprouvé; c'est ainsi que Dieu a conduit mon âme. D'autres iront, comme je l'ai dit, par un chemin plus court. Ce que j'ai compris, c'est que tout cet édifice de l'oraison doit être fondé sur l'humilité, et que plus une âme s'abaisse dans l'oraison, plus Dieu l'élève…

J'en ai la conviction profonde: lorsqu'une âme fait quelque chose de son côté pour s'aider dans cette oraison d'union, elle ne tardera pas à voir s'évanouir le profit qu'il lui semble en retirer au premier moment; c'est un édifice sans fondement qui s'écroulera bientôt, et je crains que jamais elle n'arrive à la véritable pauvreté d'esprit. Elle consiste, pour l'âme qui a déjà renoncé aux plaisirs d'ici-bas, à ne pas chercher des consolations et des douceurs dans l'oraison, mais à trouver son bonheur dans les souffrances pour l'amour de Celui qui y vécut toujours, et à rester en paix tant au milieu des croix qu'au milieu des sécheresses…
Dans ce chemin de l'oraison, il faut marcher avec liberté, nous remettant entièrement entre les mains de Dieu. Si sa Majesté veut nous faire monter jusqu'au rang de ses courtisans et de ses favoris, allons de bon cœur; sinon, servons dans les derniers offices, et n'allons pas nous asseoir à la meilleure place, comme je l'ai dit quelquefois. Dieu a plus soin de nous que nous-mêmes, et il sait à quoi chacun est propre…
Je veux conclure par ceci: toutes les fois que nous pensons à Jésus-Christ, souvenons-nous de l'amour avec lequel il nous a fait tant de grâces, et du gage si précieux que son Père nous a donné de cette excessive charité dont il nous aime; car l'amour attire l'amour…Si une fois le Seigneur nous accorde la grâce d'imprimer cet amour en nos cœurs, tout nous deviendra facile; nous ferons beaucoup en fort peu de temps, et sans la moindre peine. Daigne ce Dieu de bonté nous donner ce trésor, puisqu'il sait de quel prix il est pour nous; je l'en conjure au nom de l'amour qu'il nous a porté, et au nom de son glorieux Fils qui nous a témoigné le sien par tant de sacrifices. Amen….

Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre 22 de sa Vie en cliquant ici
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samedi 14 août 2010

Notre-Dame de France, 150 ans


Samedi 14 et dimanche 15 août
les 150 ans de Notre-Dame de France avec KTO



Notre-Dame de France, statue monumentale de la Sainte Vierge érigée au Puy-en-Velay, fête cette année ses 150 ans. Pour cet anniversaire, les évêques de France ont convié tout le pays à un grand pèlerinage les 14 et 15 août, présidé par le Cardinal André Vingt-Trois.

Au programme : vêpres depuis la cathédrale du Puy-en-Velay et messe à Notre-Dame de Paris, procession et veillée de prière avec les évêques au Puy, duplex depuis Lourdes, plateaux, interviews et reportages.


Voir Le Puy en Velay et Notre-Dame de France, cliquez ici

Prière universelle Assomption


Prière universelle Assomption.

Refrain : Par Marie notre Mère Seigneur nous te prions.


- Prions pour l’Eglise dont Marie récapitule toute la beauté et la mission. Qu’elle donne de nombreux enfants au Seigneur et que se lèvent en elle des prophètes pour notre temps.

- Prions pour la France, pour ceux qui nous gouvernent, qu’ils privilégient les plus petits des hommes, comme Marie, pour que notre société soit vraiment humaine.

- Prions pour les familles, cellules de la société et lieux de croissance humaine et spirituelle. Qu’elles sachent, à l’exemple de Marie, puiser en Dieu l’audace de la fidélité et de l’amour.

- Prions pour ceux qui vont faire leur passage vers la Vie éternelle. Que Marie dans son Assomption, les accompagne et les conduise à Jésus.

- Prions pour nous tous qui avons besoin pour vivre notre foi de l’aide de Marie. Que l’exemple de celle qui nous donna Jésus, nous rende capables, nous aussi, de le donner au monde.

jeudi 12 août 2010

Veillée pour la Fête de l'Assomption

Veillée pour la fête de l'Assomption



L’Eglise, mystère marial.


Musique (éclairage Icône, Ambon seuls)


Lecture de l’Apocalypse de saint Jean 11, 19a ;12, 1-6a.10ab (cf. Messe de l’Assomption)

On éclaire la chapelle

Chant V 14- 10.
Ref : Nous te saluons, ô toi Notre Dame, Marie Vierge Sainte que drape le soleil,
couronnée d’étoiles, la lune est sous tes pas, en toi nous est donnée l’aurore du Salut.

1.Marie, Eve nouvelle et joie de ton Seigneur, tu as donné naissance à Jésus le Sauveur. Par toi nous sont ouvertes, les portes du jardin, guide-nous en chemin, étoile du matin.
2.Tu es restée fidèle, mère au pied de la croix, soutiens notre espérance et garde notre foi. Du côté de ton Fils, tu as puisé pour nous, l’eau et le sang versés qui sauvent du péché.
3.Quelle fut la joie d’Eve lorsque tu es montée, plus haut que tous les Anges, plus haut que les nuées. Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie de contempler en toi la promesse de vie.
4.Ô Vierge immaculée, préservée du péché, en ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux. Emportée dans la gloire, sainte Reine des cieux, tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.

Benoît XVI : Nous devons devenir désir de Dieu. Les Pères de l’Eglise disent que prier n’est véritablement rien d’autre que de devenir désir de Dieu. En Marie, cette prière est exaucée, elle est pour ainsi dire la coupe ouverte du désir, dans laquelle la vie devient prière et la prière devient vie. Saint Jean a merveilleusement indiqué ce processus quand, dans son Evangile, il ne nomme jamais Marie par son nom. Elle n’est appelée que mère de Jésus. Elle a, pour ainsi dire, abandonné ce qui est personnel, pour n’être plus qu’à la disposition de Jésus, et elle est justement par là devenue personne… L’Eglise n’est pas un produit fabriqué, mais la semence vivante de Dieu, qui veut croître et mûrir. C’est pourquoi l’Eglise a besoin du mystère marial, et elle est elle-même mystère marial. Il ne peut y avoir en elle de fécondité que si elle se place sous ce signe, si elle devient terre sainte pour la parole de Dieu. Nous devons accueillir le symbole de la terre féconde, nous devons redevenir des hommes qui attendent, rassemblés vers l’intérieur, qui, dans la profondeur de la prière, du désir et de la foi, laissent en eux de la place pour une croissance.

Psaume 86 : Tous les pays chantent ta gloire sainte Mère de Dieu.

Lecture Eph.1, 16-23
Répons : Chant K 35- 64
1. Eglise de ce temps, Eglise au cœur du monde, tournée vers l’avenir, vers les aubes pascales, entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ? Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu ! Ne crains pas d’avancer dans la nuit : en tonne des chants d’espérance et de joie !
Ref : Regarde avec amour ce qui fait ta gloire regarde avec amour la Croix du Seigneur.

2. Eglise de pécheurs, Eglise de l’Alliance, lavée de sang et d’eau, et prête pour les noces, entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ? Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu ! Ne crains pas de passer par la mort : gravis le Calvaire où l’Epoux t’est donné !

3. Eglise des martyrs, Eglise des prophètes, Choisie pour rassembler les peuples de la terre, entendras-tu ce que l’Esprit dit aux Eglises ? Lève-toi ! Prends la route avec ton Dieu ! Ne crains pas de marcher sur la mer : témoigne en tous lieux que le Christ est vainqueur !

Benoît XVI: L’Assomption. Là où est la totalité de la grâce est la totalité du salut. Là où la grâce ne se dresse pas dans la brisure du « juste et pécheur en même temps », mais là où elle est pur oui, la mort, le bourreau du péché, n’a aucune place. Se pose alors la question : que signifie l’assomption corporelle et spirituelle dans la gloire céleste ? Que signifie donc « immortalité » ? Et que signifie encore « mort » ? L’homme n’est jamais immortel par lui-même, mais seulement dans l’autre et lié à l’autre, provisoirement, à la manière d’un essai et partiellement, dans l’enfant ou dans la renommée qu’il suscite, mais finalement et véritablement, seulement dans le Tout-Autre et à partir de lui, Dieu. Nous sommes mortels en dépit de notre suffisance prétentieuse qui illusionne. Là où notre suffisance congénitale manque, là où la pure possession de soi est celle de celui qui ne s’appuie pas sur lui-même (c’est la grâce !), là n’est pas la « mort » (même si la fin somatique est là), mais l’homme tout entier entre dans le salut. En effet ; il est maintenu intégralement, pour l’éternité, dans la mémoire vivifiante de Dieu, qui le porte dans sa propre vie.

Psaume 45

Lecture Eph.2,1-10

Répons : V 224 :
Refrain : Tu es belle ô Marie, tu es le reflet du cœur de Dieu.

1. Choisie entre toutes les femmes, l’appel de Dieu est venu jusqu’à toi.
2. Choisie …, L’Esprit de Dieu est venu t’habiter.
3. Choisie …, L’Amour de Dieu est venu te combler.
5. Choisie …, La gloire de Dieu a rayonné sur toi.
6. Choisie …, l’humanité en est transfigurée.

« Au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée Mère de Dieu a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel ». C’est en ces termes que le Pape Pie XII a défini la foi catholique relative à l’Assomption de Marie (1950). Découlant de sa maternité divine, l’Assomption de Marie est pour toute l’humanité un gage d’espérance, une promesse de résurrection.

Chant des litanies de la Roche d’Or : (pendant le chant chacun prend un lumignon qu’il allume à la lumière au pied de la croix et va le déposer aux pieds de la Vierge.)
1. Sainte Marie, nous te louons
Mère de Dieu, nous t’acclamons,
Vierge des vierges, écoute-nous,
Mère du Christ, prie pour nous.

2. Mère de grâce,… Mère très pure mère très chaste, …. Mère toujours vierge,… Mère sans taches…
3. Mère digne d’amour… Mère admirable… Mère du bon conseil… Mère du Créateur…
4. Mère du Sauveur… Vierge très prudente… Vierge digne d’honneur… Vierge digne de louange…
5. Vierge puissante… Vierge très bonne Vierge fidèle… Miroir de justice… Trône de la Sagesse…
6. Cause de notre joie… Demeure de l’Esprit Saint … Demeure comblée de gloire… Demeure consacrée à Dieu…
7. Rose mystique… Tour de David… Toure d’ivoire… Maison d’or…
8. Arche d’Alliance… Porte du ciel… Etoile du matin… Salut des malades…
9. Refuge des pécheurs… Consolatrice des malheureux… Secours des chrétiens… Reine des Anges…
10. Reine des Patriarches… Reine des prophètes… Reine des Apôtres… Reine des martyrs…
11. Reine des confesseurs… Reine des vierges… Reine de tous les saints… Reine conçue sans péché…
12. Reine élevée dans les cieux… Reine du très saint Rosaire… Reine de la paix… Reine et beauté du Carmel…

Prière silencieuse.


Oraison : Seigneur, par ta puissance et ta bonté, tu donnes à l’Eglise d’admirer dans la Vierge Marie le fruit le plus beau de la Rédemption ; accorde à ton peuple, dans son pèlerinage sur la terre, de garder les yeux fixés sur elle pour mieux suivre le Christ, de manière à parvenir comme elle, à la plénitude de la gloire. Par Jésus le Christ, notre Seigneur.

Magnificat festif: YL 23- 26 Magnificat, Magnificat, anima mea Dominum ! (bis)

.A. Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur
B. Il s'est penché sur son humble servante; désormais tous les âges me diront bienheureuse! R/

.A. Le puissant fit pour moi des merveilles; Saint est son Nom!
B. Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. R/

.A. Déployant la force de son bras , il disperse les superbes.
B. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. R/

A. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
B. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
De la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. R/

.A. Rendons gloire au Père tout puissant, à son Fils Jésus-Christ le Seigneur,
B. A l'Esprit qui habite en nos cœurs, pour les siècles des siècles Amen. R/

Thérèse d'Avila, Vie 21, extraits


Thérèse d'Avila Vie, Chapitre 21,extraits


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie

En terminant ce qui regarde ce sujet, je dirai que Dieu, pour ravir cette âme, n'a pas besoin de son consentement. Elle le lui a déjà donné; il sait qu'elle s'est remise avec sa volonté entre ses mains, et il ne peut être trompé par elle, parce qu'il connaît tout...


Heureuse donc l'âme que Dieu élève à l'intelligence de la vérité!...

Parvenue à cette hauteur, l'âme ne forme pas seulement des désirs pour Dieu, mais elle reçoit de lui la force de les réaliser. Elle s'élance au-devant de toutes les occasions de le servir. Encore ne croit-elle rien faire, tant est vive, comme je le disais, la lumière qui lui montre qu'excepté servir Dieu, tout le reste n'est qu'un néant...

Mais vous, ô mon souverain Bien, veuillez permettre qu'un jour vienne où je pourrai vous payer au moins un denier sur mes dettes immenses! Daignez, Seigneur, faire en sorte que votre servante vous rende enfin quelque petit service…


Coûte que coûte, Seigneur, ne me laissez pas plus longtemps paraître devant vous les mains si vides, puisque vous devez mesurer la récompense sur les œuvres. Voici ma vie, voici mon honneur et ma volonté; je vous ai tout donné, je suis à vous, disposez de moi selon votre bon plaisir. Je sens, ô mon Seigneur, toute mon impuissance. Gardez-moi près de vous, à cette hauteur où les vérités se découvrent à l'âme, et je pourrai tout; mais si vous vous éloignez tant soit peu, je me retrouverai bientôt, comme autrefois, sur le chemin de l'enfer…
Ah! si nous n'étions attachés à rien, si nous ne mettions point notre bonheur dans les choses de la terre, comme le regret de l'absence de Dieu se ferait sentir à nos âmes, et comme la crainte de la mort serait tempérée par le désir de jouir de la vie véritable!...

Une chose, ce me semble, calme un peu ma peine, et me donne quelque repos, c'est de traiter avec des personnes en qui je trouve les mêmes désirs: j'entends des désirs confirmés par des œuvres. Il y a, en effet, des personnes qui croient posséder ce détachement et le publient, et de fait, vu leur état et les nombreuses années consacrées au travail de la perfection, il devrait en être ainsi; et cependant elles se font illusion…


J'ai fait connaître les effets des ravissements qui viennent de l'esprit de Dieu. Ces effets sont tantôt plus grands et tantôt moindres. Dans les commencements, par exemple, ils sont moins sensibles, parce qu'ils ne sont pas encore confirmés par les œuvres. La perfection a ses progrès, et avant que l'âme ait fait disparaître les dernières traces des toiles d'araignées dont je parlais plus haut, il faut un certain temps. Mais à mesure qu'elle grandit en amour et en humilité, les fleurs de ses vertus répandent pour elle et pour les autres des parfums plus pénétrants. Il est vrai néanmoins que par un seul de ces ravissements, Dieu peut opérer dans l'âme de telle sorte, qu'il lui reste peu de travail pour acquérir la perfection. Nul ne saurait concevoir, s'il ne l'a éprouvé, de quels dons Dieu enrichit alors une âme. Jamais, ce me semble, tous nos efforts ne sauraient nous faire parvenir jusque-là. Sans doute, avec l'aide du Seigneur, et en suivant la route tracée par ceux qui ont écrit de l'oraison, en appliquant les principes et les moyens indiqués, on pourra arriver à la perfection et à un notable détachement; mais ce ne sera qu'en plusieurs années, et avec beaucoup de travail. Au lieu qu'ici, c'est le Seigneur qui agit en peu de temps et sans aucun effort de notre part. Il détache sans retour l'âme de cette terre, et il lui en donne l'empire, fût-elle aussi indigente de mérites que je l'étais…

Si l'on demande pourquoi il agit ainsi, je dirai: parce qu'il le veut, et qu'il agit comme il lui plaît. Quand il ne trouve pas l'âme disposée, il la dispose à recevoir le bien dont il l'enrichit. Ainsi, il n'accorde pas toujours ses trésors comme récompense des soins avec lesquels on a cultivé le jardin; il est très certain pourtant qu'il récompense avec libéralité ceux qui, s'adonnant à cette culture, travaillent à se détacher de tout. Mais quelquefois, je le répète, il lui plaît de faire éclater son souverain pouvoir sur le sol le plus ingrat, et de rendre une âme imparfaite capable des plus grands biens. Cette âme est alors comme impuissante à retomber dans les offenses qu'elle commettait auparavant.

Dans cet état, l'âme connaît si clairement la vérité et en a une vue si habituelle, qu'elle regarde tout le reste comme un jeu de petits enfants. Elle se prend parfois à rire en voyant, jusque dans la vie religieuse, des personnes graves, des personnes d'oraison, faire tant de cas de certains points d'honneur qu'elle a déjà foulés aux pieds. Il est, disent-elles, de la prudence et de la dignité de leur rang d'en user de la sorte, pour être plus utiles aux autres. Mais elle sait très bien qu'en méprisant cette dignité de leur rang pour l'amour de Dieu, elles feraient plus de bien en un seul jour, qu'elles n'en feront en dix ans, en s'efforçant de la maintenir.

Cette âme mène une vie de souffrances, elle porte toujours la croix, mais elle fait d'admirables progrès. Ceux qui ont des rapports avec elle la croient à la cime de la perfection; et néanmoins, peu de temps après, elle est encore plus haut, parce que Dieu répand toujours en elle de nouvelles grâces. Dieu est l'âme de cette âme, il s'en réserve la conduite, et il est lui-même sa lumière; il lui prête, ce semble, une assistance continuelle pour la préserver de toute offense; il ne cesse de lui prodiguer ses dons et de l'exciter à le servir.

Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre 21 de sa Vie en cliquant ici

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lundi 9 août 2010

Edith Stein, Ste Thérèse Bénédicte de la Croix


Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix, Fête le 9 Août


Edith Stein, (1891-1942) juive convertie au christianisme, elle entre au Carmel de Cologne en 1933.
Philosophe remarquable, collaboratrice de Husserl et brillant écrivain, elle a eu une grande influence sur les femmes de son temps, et une influence croissante dans les milieux intellectuels et philosophiques de l'Allemagne d'aujourd'hui et du monde entier.

Ses écrits sont source d’inspiration et d’espérance pour tous ceux dont la vie est marquée par la Croix. Elle a offert sa vie pour son peuple. Elle est morte dans les chambres à gaz à Auschwitz le 9 août 1942.
Le pape Jean Paul II a béatifié Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix le 1er mai 1987, et l’a canonisée le 11 Octobre 1998.
"O mon Dieu, remplissez mon âme d’une sainte joie, de courage et de force pour vous servir. Allumez en moi votre amour, et puis marchez avec moi, sur la portion de route qui s’ouvre devant moi. Je ne vois pas très loin, mais quand je serai arrivée là où l'horizon maintenant est fermé, une nouvelle perspective s'ouvrira devant moi, et je m’y engagerai dans la paix."
Cette video vous permettra de mieux la connaître, cliquez ici

dimanche 8 août 2010

samedi 7 août 2010

Spectacle: Etty Hillesum, Carmel de Saint-Maur

Invitation

Au Carmel de Saint Maur

Vendredi 13 Août 2010

à 20h00


« ETTY HILLESUM :
L’ESPACE INTIME DU MONDE »

Ce spectacle a été conçu pour une seule comédienne en scène (Sandrine Davin), et se
donne pour objectif et ambition d’entrer dans le cheminement intérieur d’Etty et de
tenter de donner à voir la force et la beauté de ses luttes, l’improbable et pourtant
évidente complémentarité de ses ombres et de ses lumières, la fulgurance de son cheminement
spirituel, et la bouleversante proximité de son humanité.


Cette adaptation théâtrale d’extraits du journal d’Etty nous fait entrer, sans impudeur
aucune, dans l’intimité contrastée de cette jeune femme tout autant exceptionnelle
qu’ordinaire, mais aussi nous apporte un regard inhabituel et décapant sur l’espace du
monde dans lequel elle a vécu et qui, à y regarder de plus près, est toujours et encore le notre.
Seuls les masques ont changé, l’être humain est aujourd’hui encore le même.

C’est donc ce rapport entre la vie d’Etty et le monde tel qu’il est qui donne le titre de
ce spectacle :

« ETTY HILLESUM :
L’ESPACE INTIME DU MONDE »


Bien sûr, cette belle formulation : « l’espace intime du monde » ne vient pas de nulle
part, elle a un rapport direct avec Etty puisqu’elle est tirée d’un poème du poète
préféré d’Etty : Rainer Maria Rilke. Ce poème s’intitule : « Toutes choses ou presque
font signe à nos sens ».

Ce poème, qui ressemble fort à Etty… à moins que ce ne soit Etty qui ressemble au poème, en
voici l’extrait concerné :
« Tout est franchi par un unique espace :
L’espace intime du monde. Les oiseaux calmes passent
A travers nous. Je veux grandir, je vois :
Dehors, c’est l’arbre qui grandit en moi. »



Dominique Davin
(Metteur en scène)

Saint Albert de Trapani


Saint Albert de Trapani,
fête le 7 Août


Ermite, Carme et missionnaire.
Il est né à Trapani, Sicile au XIIIe siècle et a rejoint à l'ordre du Carmel. Après son ordination, il fut envoyé à Messine et devint rapidement célèbre pour sa prédication et ses miracles. Après avoir servi comme missionnaire, Albert se retira dans un ermitage monastique près de Messine. Il y resta jusqu'à sa mort, probablement en 1307.

Il fut béatifié en 1454 puis béatifié le 31 Mai 1476par le Pape Sixte IV.


En 1301 la ville de Messine était assiégée par le Duc Robert de Calabre. Devant une famine imminente les édiles demandèrent l’intervention d’Albert. Albert célébra la Messe pour demander à Dieu la délivrance de la ville. Comme il l’achevait, trois navires chargés de grains forcèrent le blocus. La ville fut sauvée de la famine et Robert leva le siège. La popularité légendaire d’Albert ne fit alors que croître.



Prière

Dieu qui as fait de Saint Albert de Trapani
un religieux exemplaire
par sa pureté, sa vie de prière et son amour de la Vierge Marie,
Donne-nous d’imiter ses vertus
Et de pouvoir ainsi trouver place
Au banquet du Royaume éternel ;
Par le Christ Notre Seigneur.

Prière universelle 19° dimanche C


Prière universelle 19° dimanche C

Refrain : Seigneur fais de nous des ouvriers de paix,
Seigneur fais de nous des bâtisseurs d’amour.

- « Soyez sans crainte, petit troupeau, car votre Père trouve bon de vous donner le Royaume. »
Prions pour l’Eglise, petite et pauvre, mais riche de l’amour de Dieu. Qu’elle sache garder la paix malgré ses épreuves.

- « Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées »
Prions pour que chaque homme, chaque femme, sur la terre se sache responsable, là où il est, de la sauvegarde de la Création et de l’entente entre les peuples.

- « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur »
Prions pour ceux qui souffrent de maladie, de pauvreté, du chômage. Qu’ils puissent trouver des personnes qui les réconfortent et les aident retrouver la joie de croire et d’être aimés.

- « A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup »
Prions pour notre assemblée, riche de sa foi, mais souvent impuissante face aux immenses attentes des hommes. Que puisant dans les largesses de Dieu, nous osions à notre tour, donner largement.

mardi 3 août 2010

Thérèse d'Avila, Vie 20 (2) , extraits



Thérèse d'Avila Vie, Chapitre 20 (2), extraits
Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas de son autobiographie


Je m'aperçois que je suis sortie de mon sujet, car j'avais commencé à traiter des ravissements; mais cette peine dont je viens de parler est plus qu'un ravissement, et voilà pourquoi elle produit les effets que j'ai décrits.
Je reviens donc aux ravissements et à leurs effets ordinaires. Souvent mon corps en devenait si léger, qu'il n'avait plus de pesanteur; quelquefois c'était à un tel point, que je ne sentais presque plus mes pieds toucher la terre. Tant que le corps est dans le ravissement, il reste comme mort, et souvent dans une impuissance absolue d'agir… Le plus souvent, le sentiment se conserve, mais on éprouve je ne sais quel trouble: et bien qu'on ne puisse agir à l'extérieur, on ne laisse pas d'entendre; c'est comme un son confus qui viendrait de loin. Toutefois, même cette manière d'entendre cesse lorsque le ravissement est à son plus haut degré, je veux dire lorsque les puissances, entièrement unies à Dieu, demeurent perdues en lui. Alors, à mon avis, on ne voit, on n'entend, on ne sent rien. Comme je l'ai dit précédemment dans l'oraison d'union, cette transformation totale de l'âme en Dieu est de fort courte durée; mais tant qu'elle dure, aucune puissance n'a le sentiment d'elle-même, ni ne sait ce que Dieu opère. Cela dépasse sans doute la portée de notre entendement sur cette terre, et nous devons être incapables de recevoir une si haute lumière; du moins, Dieu ne veut pas nous la donner. C'est ce que j'ai vu par ma propre expérience.

Ici peut-être vous me demanderez, mon père, comment le ravissement se prolonge quelquefois plusieurs heures. D'après ce que j'ai souvent éprouvé, le ravissement, comme je l'ai dit de l'oraison précédente, n'est pas continu; l'âme en jouit seulement par intervalles. A diverses reprises elle s'abîme, ou plutôt Dieu l'abîme en lui; et après qu'il l'a tenue en cet état un peu de temps, la volonté seule demeure unie à lui. Dans les deux autres puissances, il se manifeste un mouvement semblable à celui de l'ombre de l'aiguille des cadrans solaires, laquelle ne s'arrête jamais. Mais quand le soleil de justice le veut, il sait bien les faire arrêter; et c'est là ce qui, à mon sens, est de très courte durée. Cependant, comme le transport ou élévation de l'esprit a été puissant, la volonté, malgré les nouveaux mouvements des deux autres facultés, reste abîmée en Dieu. En même temps, agissant en souveraine, elle produit sur le corps l'opération que j'ai marquée, afin que si les deux autres puissances s'efforcent par leur agitation de troubler sa paix, elle soit libre du moins des attaques de ses sens, les moindres de ses ennemis. Elle les suspend donc, parce que telle est la volonté du Seigneur...


Que celui à qui Dieu fait une si grande faveur n'ait donc pas de peine de se trouver, pendant plusieurs heures, le corps comme lié, et parfois, la mémoire et l'entendement distraits. Le plus souvent, à la vérité, la distraction de ces deux puissances ne consiste qu'à se répandre en louanges de Dieu, dont elles sont comme enivrées, ou à tâcher de comprendre ce qui s'est passé en elles. Encore ne peuvent-elles le faire à leur gré, vu que leur état ressemble à celui d'un homme qui, après un long sommeil rempli de rêves, n'est encore qu'à demi éveillé…
Devenue gouverneur de la citadelle, l'âme monte ou plutôt est transportée à la plus haute tour, pour y arborer la bannière de Dieu. De cette hauteur où elle se voit en sûreté, elle regarde ceux qui sont dans la plaine; loin de redouter les dangers, elle les désire, parce que Dieu lui donne comme la certitude de la victoire. Celui qui est placé en un lieu élevé porte au loin son regard: ainsi l'âme découvre très clairement le néant de tout ce qui est ici-bas, et le peu d'estime qu'on doit en faire. Désormais elle ne veut plus avoir de volonté propre; elle voudrait même ne plus avoir de libre arbitre, afin d'être délivrée des combats qu'il lui suscite. Elle supplie le Seigneur de. lui accorder cette grâce: elle lui remet les clefs de sa volonté. La voilà donc, cette âme, de jardinier devenue gouverneur de citadelle. Elle ne veut faire en tout que la volonté de son maître. Elle ne veut être maîtresse ni d'elle-même ni de quoi que ce soit, non pas même du moindre petit fruit du jardin confié à ses soins. S'il produit quelque chose de bon, que le maître le distribue comme il le jugera à propos. Quant à elle, son unique vœu désormais est de ne rien posséder en propre, et de voir le Seigneur disposer de tout, selon les intérêts de sa gloire et de son bon plaisir.
Quant à moi, je sais très bien, et j'ai vu par expérience, qu'un ravissement d'une heure, d'une durée même plus courte, suffit, quand il vient de Dieu, pour donner à l'âme l'empire sur toutes les créatures, et une liberté telle, qu'elle ne se connaît plus elle-même. Elle voit bien qu'un si grand trésor ne vient point d'elle; elle ne sait même pas comment il lui a été donné; mais elle voit, avec évidence, les immenses avantages que lui apporte chacun de ces ravissements...

Quel empire est comparable à celui d'une âme qui, de ce faîte sublime où Dieu l'élève, voit au-dessous d'elle toutes les choses du monde, sans être captivée par aucune? Qu'elle est confuse de ses attaches d'autrefois! Comme elle s'étonne de son aveuglement! Quelle compassion elle porte à ceux qu'elle voit dans les mêmes ténèbres, surtout si ce sont des personnes d'oraison, et envers qui Dieu se montre déjà prodigue de ses faveurs! Elle voudrait élever sa voix pour leur faire connaître combien ils s'égarent; quelquefois même elle ne peut s'en défendre, et alors mille persécutions pleuvent sur sa tête... Elle voudrait les voir libres de la prison de cette vie, où elle a été enchaînée elle-même; car, elle le voit clairement, c'est bien d'une prison qu'elle a été tirée.
Elle gémit d'avoir été jadis sensible au point d'honneur, et de l'illusion qui lui faisait regarder comme honneur ce que le monde appelle de ce nom. Elle n’y voit plus qu’un immense mensonge, dont nous sommes tous victimes. Elle comprend que l'honneur digne de ce nom n’est point mensonger, mais très véritable, qu'il estime ce qui mérite de l'être qu'il considère comme un néant ce qui est un néant, car tout ce qui prend fin et n'est pas agréable à Dieu est néant, et moins encore que le néant. Elle se rit d'elle-même en songeant qu'il y a eu un temps dans sa vie où elle a fait quelque cas de l'argent, et où elle en a eu quelque désir…
Qu'achète-t-on avec cet argent dont on a soif? Est-ce un bien de quelque prix? est-ce un bien durable et pourquoi le veut-on? Quel lugubre repos on se procure, et qu'il coûte cher! Souvent, avec cet argent, on descend en enfer et l'on achète un feu qui ne s'éteint pas, Un supplice sans fin. Oh! si les hommes pouvaient tous le regarder comme un peu de boue inutile, quelle harmonie régnerait dans le monde! Quel affranchissement des soucis qui nous troublent! Avec quelle amitié tous se traiteraient mutuellement, si l'intérêt de l'honneur et de l'argent disparaissait de la terre! Pour moi, je tiens que ce serait le remède à tout.
L'âme voit de quel aveuglement sont frappés les esclaves des plaisirs, et comment, par ces plaisirs, ils n'acquièrent, dès cette vie même, que des peines et des troubles amers. Quelle inquiétude quel peu de contentement! comme ils travaillent en vain!...

Vous pouvez lire le texte intégral de ce chapitre20 de sa Vie en cliquant ici

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dimanche 1 août 2010

Notre-Dame de Mont-Roland, pèlerinage du 2 Août


Pèlerinage à Notre-Dame de Mont-Roland

Lundi 2 août 2010

Avec la participation d’une délégation du Diocèse de Thiès




10h30 : Eucharistie sur l’Esplanade présidée par Mgr Legrez.

15h : Chapelet et procession Mariale autour du Sanctuaire.

Salut du Saint Sacrement



Possibilité de prendre le repas au Sanctuaire, s’inscrire : 03.84.79.88.00


Pour découvrir l'histoire de ce haut lieu Marial, cliquez ici