jeudi 26 juillet 2012

Prière universelle 17° dimanche B

Prière universelle 17° dimanche B
 « Tu ouvres ta main, tu rassasies avec bonté tout ce qui vit. »
Seigneur Jésus, pour que les membres de ton Eglise partagent avec leurs frères humains l’espérance qui leur est donnée, et pour que chacun y trouve la joie, nous te prions.

« Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? »
Seigneur Jésus, pour que la sollicitude des dirigeants politiques et économiques prenne en compte tout homme et tout l’homme, nous te prions.

« Faites-les asseoir. »
Seigneur Jésus, pour que ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur cœur sachent s’en remettre à toi et recevoir de toi la force de traverser avec confiance les épreuves qu’ils rencontrent, nous te prions.

« Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Seigneur Jésus, pour que les membres de notre assemblée reçoivent dans cette Eucharistie les dons prodigieux de ton amour, nous te prions.

« Alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne. »
Seigneur Jésus, pour que ceux qui prennent en ce moment un temps de vacances aient l’occasion de revenir à la source de ce qui les fait vivre et aimer, nous te prions

samedi 21 juillet 2012

Prière universelle 16° dimanche B

Prière universelle 16e dimanche B 


« Je leur donnerai des pasteurs qui conduiront mes brebis »
Béni sois-tu, Seigneur pour les prêtres qui nous dispensent ta Parole et tes sacrements ; garde-les des tentations de découragement ou de l’esprit de propriété.

« Vous étiez autrefois loin du Dieu de l’Alliance »
Béni sois-tu, Seigneur, pour les « recommençants » : qu’ils rencontrent des chrétiens ouverts et accueillants pour écouter leur questionnement et les guider aux sources vives.

« Le Christ est notre paix »
Béni sois- tu, Seigneur, pour les artisans de paix et les bâtisseurs de ponts ; que les peuples en conflits trouvent les chemins de la réconciliation dans la justice et la vérité.

« Venez à l’écart et reposez vous un peu »
Béni sois- tu pour les vacanciers qui goûtent ta présence dans les beautés de la nature et qui la respectent ; accorde à tous les hommes la grâce de l’abandon dans un silence contemplatif.

« Jésus vit une grande foule »
Béni sois tu pour les croyants des différentes églises ; que chacun d’entre nous œuvre avec Jésus à la transmission de son message d’amour.

vendredi 20 juillet 2012

Thérèse d'Avila, Fondations 16, extraits


Thérèse d'Avila
Fondations, 16 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations
Où l'on traite, pour l'honneur et la gloire de Dieu, de quelques faits survenus en ce monastère de Saint-Joseph de Tolède.

1 Je crois utile de dire comment certaines religieuses s'exerçaient au service de Dieu, pour que celles qui viendront s'efforcent toujours d'imiter ces excellents débuts. Avant l'achat de la maison était entrée ici une religieuse nommée Anne de la Mère de Dieu, âgée de quarante ans, et qui n'avait vécu que pour Sa Majesté. Elle avait chez elle et par ses relations de quoi vivre agréablement, car elle était seule et possédait du bien, mais préférant notre pauvreté et l'assujettissement de l'Ordre, elle vint me parler. Bien que sa santé fût précaire, une si bonne âme, si résolue, me sembla devoir être un bon élément pour une fondation, et je l'agréai…

2 Je parle d'elle parce qu'elle m'a beaucoup édifiée en nous faisant don de tout ce qu'elle possédait, avant même d'avoir fait profession…

3 Les religieuses de ce monastère mettaient beaucoup d'ardeur à pratiquer la mortification et l'obéissance…

4 Il advint, lorsque j'étais à Tolède, que l'une des soeurs fut prise du mal de mort. Après avoir reçu les sacrements et l'Extrême-Onction, elle manifesta une joie et un contentement tels qu'on aurait pu lui demander de nous recommander au ciel à Dieu et aux saints de notre dévotion, comme s'il se fût agi d'un pays voisin. J'arrivai auprès d'elle quelques instants avant qu'elle n'expirât, car j'avais été devant le Saint-Sacrement supplier le Seigneur de lui accorder de bien mourir; en entrant dans sa chambre, je vis Sa Majesté à son chevet juste au milieu du lit. Il entrouvrait les bras, comme pour la protéger; et il me dit «de tenir pour certain qu'il protégerait ainsi toutes les religieuses qui mourraient dans ces monastères; qu'elles ne craignent donc pas d'être tentées à l'heure de la mort»…

5 … J'espère donc que Dieu dans sa bonté nous accordera cette grâce, par les mérites de son Fils et de sa glorieuse Mère dont nous portons l'habit. C'est pourquoi, mes filles, nous devons nous efforcer d'être de vraies Carmélites, car ce voyage sera bientôt fini…

6 Je me rappelle un trait que je veux vous conter, il s'agit d'un homme, parent de mes parents, je l'ai donc bien connu. Il était grand joueur, et avait fait quelques études; le démon en usa pour chercher à le tromper en lui faisant croire que le repentir à l'heure de la mort était inutile. Il en était si convaincu qu'on ne pouvait le persuader de se confesser; rien n'y faisait, bien que le pauvre fût extrêmement affligé et repentant d'avoir si mal vécu; mais, disait-il, à quoi bon se confesser puisqu'il voyait qu'il était damné. Son confesseur, un père dominicain fort docte, discutait avec lui, mais ses arguments échouaient devant les subtilités que lui enseignait le démon. Quelques jours s'écoulèrent, le confesseur ne savait plus que faire; il dut, avec d'autres, le recommander instamment au Seigneur, car il eut pitié de lui.

7 Le mal s'aggravait, il souffrait du côté, le confesseur revint le voir, prêt à lui donner de nouveaux arguments; ils n'eussent été que fort peu efficaces si le Seigneur, dans sa pitié, n'eût attendri son cœur. Le père commençait à peine à parler et à raisonner lorsqu’il s'assit sur son lit comme guéri de son mal, et il lui dit: «Vous dites, enfin, que la confession peut m'être profitable? Je me confesserai donc.» Il fit appeler un notaire et prit les personnes présentes à témoin de son serment solennel de ne plus jouer, et de réformer sa vie…

Psaume 22 diaporama

Psaume 22, un psaume pour accompagner vos vacances

jeudi 19 juillet 2012

Camp Saint Régis Carmel Saint-Maur 2-10 Août 2012

Carmel de Saint-Maur (Jura)
2 au 10 Aout 2012
Camp Saint-Régis

LE CAMP SAINT REGIS a pour objectif d’amener de jeunes russes – principalement - orthodoxes à faire la rencontre de jeunes français catholiques, afin de créer des liens entre nous et nos Eglises. Dans cette perspective, le camp est organisé alternativement en Russie et en France.





Le Camp Saint Régis, c'est :

- une rencontre interculturelle franco-russe,
- une rencontre entre Églises chrétiennes,
- une occasion d’échanges fraternels,
- l'occasion de se mettre au service,
- la découverte réciproque de nos richesses,
- découvrir le Jura en Franche Comté.

Cette année, l'invitation est lancée par les anciens du Camp Saint-Régis de l'Est de la France. Ainsi, nous vous proposons de venir découvrir le département du Jura : sa culture, son histoire, la beauté de ses paysages . C’est aussi dans le Jura que se déroulera la partie "chantier". Puis un passage à Taizé, lieu éminent de rencontres des Églises chrétiennes. Enfin, pour répondre au souhait de nos amis russes, le camp se terminera à Paris.


Renseignement pratiques :

Ligne aérienne Moscou – Genève (Suisse)
Les Formules : JTP = Jura/Taizé/Paris - JT = Jura/Taizé - TP = Taizé/Paris
Jura = du je. 2 soir au ve.10 août tôt
Taizé = du ve. 10 au sa. 11 août
Paris = du dimanche 12 au jeudi 16 août

Logement : dans le Jura, camping ou hôtellerie monastique au Carmel de Saint-Maur ; à Taizé, collectif en dur ou sous tente ; en région parisienne, hôtellerie monastique.

Participation aux frais : nous proposons 15 à 20 € / jour pour logement, nourriture, déplacements et visites dans le Jura. Non inclus : transports et frais à Paris.

Coordination FRANCE :


Contact Jura : Jérôme Comment

gerolamo_bd@hotmail.com
Tel. : +33 (0)6.43.29.87.14
ou bien +33 (0)6.84.49.01.10

Inscriptions : Sr Catherine Déom, NDF


srcatherinevf@wanadoo.fr ou  srcatherinevf@li.ru 
Tél. : +33 (0)6.67.30.69.15

En savoir plus

mardi 17 juillet 2012

Concert Eglise de Saint-Maur 5 Août



DIMANCHE 05 AOUT 2012 à 17 H

EGLISE DE SAINT-MAUR

TARIF : 10 €, gratuit pour les moins de 12 ans

Les fonds recueillis serviront à la restauration de l'église

dimanche 15 juillet 2012

Prière universelle, ND du Mont Carmel

Prière universelle Fête de Notre Dame du Mont Carmel



Refrain : Par Marie notre Mère Seigneur nous te prions.

Eglise en marche sur les routes du monde, Jésus te confie à sa Mère : « Femme, voici ton fils ». Que tes enfants lui ressemblent et donnent au monde le Sauveur.

Hommes et femmes de ce temps à la recherche du bonheur, Jésus vous confie sa Mère : « Voici ta Mère ». Que ses enfants la prennent chez eux et trouvent en elle Le Chemin.

Près de la croix de Jésus des cœurs tourmentés, épuisés, désespérés : « près de sa Mère, le disciple que Jésus aime ». Que tous ceux qui souffrent trouvent en Jésus et Marie le réconfort de leur présence et de leur amour.

A nous tous tes serviteurs ici rassemblés dans cette Eucharistie, Jésus dit : « J’ai soif ». Que le Vierge Marie, Reine et Beauté du Carmel nous entraine à offrir nos vies avec le Christ pour le salut du monde et que notre amour vienne apaiser sa soif.



Veillée Notre-Dame du Mont Carmel 2012

Veillée de Notre Dame du Mont Carmel



Chacun apporte une fleur dans le vase au pied de la Vierge.

Chant V 207 :

Fleur du Carmel, Vigne fleurie, beauté du ciel
Vierge féconde, Mère douce et toute pure, étoile de la mer
donne-nous un signe de ta maternelle protection
Fleur du Carmel, Vigne fleurie, beauté du ciel!

1. Mère très douce, aux enfants du Carmel, sois secourable, étoile de la mer
2. Racine de Jessé qui portes le Sauveur, sois toute présente à tes serviteurs.
3. Servante très pure, à l'heure du combat, sois notre soutien, garde-nous fidèles.

Marie, modèle de notre foi

Parole de Dieu : Luc 1, 39- 55.
Magnificat

Mon âme exalte le Seigneur, Je tressaille de joie dans le Seigneur.
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Je tressaille de joie dans le Seigneur.Il s'est penché sur son humble servante …
désormais tous les âges me diront bienheureuse …

Allocution du Pape Paul VI (10 mai 1967)

Le Concile nous propose la bienheureuse Vierge Marie comme un exemple de foi. Méditons sur la foi de Marie en la considérant en soi et dans la perspective de notre imitation. Une circonstance très importante doit être soulignée dans le récit de l’Evangile sur Marie : elle fut certainement éclairée intérieurement par un extraordinaire charisme de lumière, que son innocence et sa mission devaient lui assurer. Nous voyons transparaître dans l’Evangile la connaissance expérimentale de l’intuition prophétique des choses divines qui inondait son âme privilégiée. Mais malgré tout, la Sainte Vierge eut la foi, laquelle suppose non pas l’évidence directe de la connaissance, mais l’acceptation de la vérité à cause de la révélation de Dieu : « La Bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de la foi » dit le Concile. L’Evangile nous indique son cheminement méritoire quand il nous rapporte ce merveilleux éloge d’Elisabeth qui nous révèle la psychologie et la vertu de Marie : « Bienheureuse celle qui a cru ». Et nous pourrons trouver la confirmation de cette vertu fondamentale de Marie dans toutes les pages de l’Evangile qui nous disent ce qu’elle était, ce qu’elle a dit, ce qu’elle a fait. Nous nous sentons par là obligés de nous mettre à l’école de ses exemples et de trouver dans son incomparable figure telle que nous la dépeint son attitude devant le mystère du Christ réalisé en elle, le modèle à suivre pour ceux qui veulent vivre en hommes religieux selon le plan divin de notre salut. C’est un modèle de disponibilité, de recherche, d’acceptation, de sacrifice, et aussi de méditation, d’attente, d’interrogation, de maîtrise de soi, d’assurance calme et souveraine dans le jugement et dans l’action. C’est enfin un modèle de plénitude de prière et de communion propre à cette âme sans pareille, pleine de grâce, emplie de l’Esprit-Saint, mais aussi un modèle de foi, donc un modèle qui nous est proche, que nous pouvons non seulement admirer, mais imiter. Demandons à Marie ce don suprême de la foi qui, plus que tout autre, nous permettra de devenir semblables à elle, car il fera habiter en nous le Verbe de Dieu qui s’est incarné en son sein.

Psaume 86 : Tous les pays chantent ta gloire sainte Mère de Dieu

Cantique AT 30 : Que germe ta louange dans toutes les nations.

Voici ta Mère
Parole de Dieu : Jean 19- 28
Partage spontané et libre.

Psaume 90: A l'ombre de ses ailes n'aie plus peur de la nuit.
Commentaire du Père Olivier Rousseau OCD
Marie, debout au pied de la croix, est appelée à être la mère du disciple bien-aimé. Au moment où son fils meurt sous ses yeux, elle reçoit une mission maternelle à l’endroit de l’Eglise représentée ici par ce disciple modèle. Le Christ, l’envoyé de Dieu est tout proche de la mort et prononce des paroles testamentaires et solennelles. Jésus voit sa mère et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, puis il dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Il révèle ainsi à Marie sa maternité spirituelle. Après avoir conçu par la foi le Christ, Chef de l’humanité, elle le conçoit maintenant en son Corps mystique constitué par le peuple des sauvés. La parole au disciple souligne le rôle clé de Marie dans la mission de J ésus. Le disciple doit la prendre chez lui afin de la recevoir comme Mère dans la foi. Cet acte est indispensable à la réception du salut. Il en est même comme le point d’orgue : après cette ultime transmission, Jésus déclare que tout est désormais achevé et demande à boire pour que l’Ecriture soit accomplie jusqu’au bout. Il remet son Esprit à son Père, car son œuvre est terminée après qu’il a donné Marie comme mère à son disciple. Le titre de Mère de l’Eglise, décerné à Marie par le Concile Vatican II, honore cette dernière volonté du Christ.
Te Deum L 202
Oraison :


Que la prière maternelle de la Vierge Marie,
Reine du Carmel,
vienne à notre aide, Seigneur:
Accorde-nous, par sa protection,
de parvenir à la montagne véritable,
le Christ, notre Seigneur.
Lui qui règne
avec toi et le Saint Esprit
maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen !.


Chant V 322:  Pleine de grâce, nous te louons.

1. Tu es la Vierge féconde dont le Prophète entrevoit le mystère
dans l’humble nuée qui monte de la mer.

2. Tu es la servante fidèle qui garde la Parole en ton cœur,
ô Mère silencieuse, Beauté du Carmel.

3. Tu es la femme généreuse debout à l’heure de l’épreuve,
revêts-nous de ta force pour suivre le Christ.



















 

vendredi 13 juillet 2012

Prière universelle 15° dimanche B

Prière universelle 15° dimanche B

Refrain : Seigneur fais de nous des ouvriers de paix,
Seigneur fais de nous des bâtisseurs d’amour.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ !
Il nous a destinés à devenir son peuple.
Que l’Eglise, pauvre et libre, mettant toute sa confiance en Celui qui l’envoie, ne cesse de dire au monde la Bonne Nouvelle du Salut !

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ !
Il dispense intelligence et sagesse.
Que les responsables des nations œuvrent courageusement pour que le monde parvienne à son achèvement : tout réunir sous un seul chef : le Christ.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ !
Il nous comble en son Fils Bien aimé, qui nous obtient par son sang la rédemption, le pardon de nos fautes.
Que les malades et tous les souffrants de notre monde entendent le message de bienveillance et de délivrance que Dieu continue de dire par ses prophètes d’aujourd’hui.

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ !
Il nous a choisis et fait de nous ses fils.
Que l’Esprit Saint qui a mis sa marque sur nous, nous saisisse tout entier pour le service de la mission à la suite du Christ.

mercredi 11 juillet 2012

Invitation, Eucharistie 16 Juillet, ND du Mont-Carmel

Les Carmélites de Saint-Maur vous invitent à

Fêter
Notre Dame
du Mont Carmel

Lundi 16 juillet
Eucharistie à 18h00

Présidée par le Père Gilbert Roux

Suivie du verre de l’amitié





 

mardi 10 juillet 2012

Thérèse d'Avila

Fondations, 15 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


De la fondation du monastère du glorieux Saint Joseph dans la ville de Tolède, l'an 1569.

1 Il était alors à Tolède un honnête marchand, bon serviteur de Dieu, qui n'avait jamais voulu se marier, et vivait en très bon catholique; cet homme véridique, vertueux, nommé Martin Ramirez, voulait légalement consacrer ses biens à une œuvre agréable au Seigneur. Il prit le mal de mort. Un Père de la Compagnie de Jésus, nommé Paul Hernandez, qui désirait vivement qu'on fondât un monastère dans sa ville, alla voir Martin Ramirez; il lui dit qu'il servirait grandement le Seigneur s'il utilisait les fonds destinés aux constructions de chapelles et établissements de chapelains qu'il avait projetés au profit de ce monastère...
2 Il était si malade qu'il vit bien qu'il n'aurait pas le temps de prendre ces dispositions; il en chargea son frère, Alonso Alvarez Ramirez, et Dieu l'emmena…

3 Lorsque Martin Ramirez mourut, j'étais encore occupée à la fondation de Valladolid; le P. Paul Hernandez, de la Compagnie de Jésus et Alonso Alvarez lui-même m'écrivirent ce qui en était, me priant de venir au plus vite si j'acceptais de fonder ce monastère; je partis donc peu après l'installation de la maison de Valladolid…

4 Je me mis immédiatement à traiter l'affaire avec Alonso Alvarez … moi-même je ne parvenais pas à obtenir l'autorisation du Gouverneur (en ce temps-là il n y avait pas d'Archevêque), malgré l'appui de la dame chez qui j'habitais… lorsque le Gouverneur mollissait un peu, ceux du Conseil tenaient bon. D'autre part nous ne parvenions pas à nous mettre d'accord, Alonso Alvarez et moi, car il subissait l'influence de son gendre. Enfin, nous en vînmes à rompre tout à fait.


5 Je ne savais où donner de la tête, car je n'étais venue que pour ce couvent, et je voyais que je ferais scandale si je repartais sans le fonder… Décidée, donc, à voir le Gouverneur, je me rendis à une église voisine de sa maison, et le fis supplier de bien vouloir me parler. Il y avait deux mois que l'on s'évertuait, et tout allait de mal en pis. Lorsque je me trouvai devant lui, je lui dis «qu'il était bien dur que des femmes qui ne souhaitent que vivre dans les rigueurs, la perfection, la claustration, soient empêchées de servir Notre-Seigneur par ceux qui ne souffrent rien de tout cela, et ne songent qu'à vivre douillettement ». Je lui dis cela, et bien d'autres choses encore, animée par le Seigneur d'un grand esprit de décision. Je touchai si bien son cœur qu'avant que je ne le quitte il me donna l'autorisation.


6 Je partis très contente, croyant tout avoir, bien que je n'eusse rien: je devais posséder en tout trois ou quatre ducats que j'employai à acheter deux tableaux - car je n'avais pas d'images à mettre au-dessus de l'autel, - deux paillasses et une couverture. Pas question de maison; j'avais rompu avec Alonso Alvarez… Quelques jours auparavant était arrivé un frère franciscain, très saint, nommé Fr. Martin de la Croix. Il resta peu de temps, et après son départ, il m'envoya un jeune homme dont il était le confesseur, nommé Andrada, point riche, et même très pauvre, qu'il avait prié de faire tout ce que je lui demanderais. Un jour que j'écoutais la messe dans une église, il vint à moi de la part de ce bienheureux, m'assurant qu'il ferait tout ce qu'il pourrait pour moi, bien qu'il ne disposât que de sa seule personne…

7 Donc, quand je me vis avec l'autorisation, mais sans personne qui puisse m'aider, je ne sus que faire ni à qui demander de me chercher une maison à louer. Je me rappelai le jeune homme que Fr. Martin de la Croix m'avait envoyé, et j'en parlai à mes compagnes. Elles rirent beaucoup de moi, me conseillant de ne rien lui dire, certaines que cela ne ferait qu'éventer l'affaire. Je ne les écoutai point: j'étais sûre qu'il ne m'avait pas été envoyé sans une mystérieuse raison par ce serviteur de Dieu, et qu'il ferait quelque chose. Je le fis donc appeler, je lui contai ce qui s'était passé en lui demandant le plus profond secret, et le priai de me chercher une maison… Bientôt, un matin où j'entendais la messe à la Compagnie de Jésus, il vint me parler et m'annonça qu'il avait la maison; il apportait les clefs, et comme elle était proche nous pouvions aller la voir, ce que nous fîmes; elle nous convenait si bien que nous y vécûmes près d'un an.

8 Souvent, quand je considère cette fondation, les desseins de Dieu m'émerveillent. Il y avait près de trois mois que des personnes si riches fouillaient Tolède à la recherche d'une maison; elles n'en trouvaient pas plus que s'il n'y en avait jamais eue. Et Dieu voulut que ce garçon qui était, lui, fort pauvre, en trouvât une rapidement; Il voulut que l'accord avec Alonso Alvarez, qui eût tout arrangé sans effort, ne se fît pas, afin que cette fondation soit due au travail et à la pauvreté.

9 Puisque la maison nous plaisait, je donnai l'ordre d'en prendre possession avant d'y rien faire, pour éviter toute difficulté…Nous empruntâmes ce qui était indispensable pour célébrer la messe, et emmenant un officiant, nous allâmes à la tombée de la nuit prendre possession…

11 … lorsque la propriétaire constata que nous avions transformé sa maison en église elle nous créa des difficultés … Lorsqu'elle considéra que nous paierions la maison un bon prix si elle nous satisfaisait, le Seigneur l'apaisa. Mais les Conseillers apprirent la fondation du monastère pour lequel ils n'avaient jamais voulu donner d'autorisation; furieux, ils se rendirent chez un gentilhomme ecclésiastique (que j'avais secrètement prévenu) et lui dirent qu'ils allaient montrer qui ils étaient. Le Gouverneur était absent, il avait dû partir en voyage après m'avoir donné l'autorisation; ils allèrent donc voir celui dont je parle, stupéfaits de l'audace de la femmelette qui avait fondé un monastère contre leur volonté. II fit semblant de ne rien savoir et les calma du mieux qu'il put, en leur expliquant que puisque j'en avais fondé d'autres ailleurs, ce n'était vraisemblablement pas sans les autorisations nécessaires.

12 Quelques jours plus tard, le Conseil nous fit interdire sous menace d'excommunication de faire dire la messe jusqu'à ce que nous montrions nos autorisations. Je répondis avec beaucoup de douceur que j'obéirais, bien que rien ne m'y obligeât; et je demandai à Don Pierre Manrique le gentilhomme dont j'ai parlé, de leur montrer mes pouvoirs. Il les apaisa en les mettant devant le fait accompli. Sinon, ils nous eussent donné du mal...









samedi 7 juillet 2012

7 Juillet 2012, la "nuit des Eglises"

7 Juillet 2012, « la Nuit des églises »

Du samedi 07 juillet 2012 à 19h00 au dimanche 08 juillet 2012 à 1h00


A l'invitation de la revue d'art religieux Narthex, plus de 500 églises ouvriront partout en France leurs portes pour des concerts, des visites guidées et des temps de prière.
En savoir plus


A l'occasion de cet événement, Michael Lonsdale, César du meilleur acteur en 2011 dans un second rôle pour « Des hommes et des dieux », insiste sur la proximité « essentielle et nécessaire » entre la foi et l'art.

 

Michael Lonsdale, parrain de la Nuit des églises... par la-croix

vendredi 6 juillet 2012

Prière universelle 14° dimanche B

Prière universelle 14° dimanche B


Refrain : Seigneur entends nos prières, Seigneur exauce-nous !


Seigneur, donne à ton Eglise le langage nouveau, puisé dans ta parole, qui pourra interpeller et étonner les hommes de ce temps.

Seigneur, suscite du milieu des hommes, des prophètes qui sauront faire tomber les barrières de violence et d’indifférence, et susciter un élan de fraternité et de partage entre les peuples.

Quand des personnes peinent dans des difficultés, des handicapes, des maladies, aide-les Seigneur à trouver force dans leur faiblesse, courage dans leur pauvreté, donne-leur la grâce de ta présence et de ton amour.

Seigneur, nul n’est prophète en son pays, et quand nous voyons nos enfants et nos proches s’éloigner de la foi, nous savons que toi aussi tu as connu l’échec et que tu respectes leur liberté. Mets sur leur chemin des frères qui seront ta présence aimante à leur côté.

dimanche 1 juillet 2012

Thérèse d'Avila, Fondation 14, extraits

Thérèse d'Avila

Fondations, 14 (traduction Marcelle Auclair), extraits

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte du Livre des Fondations


De la fondation de la première maison des Carmes déchaux. De la vie qu'on y menait et des bienfaits que Notre-Seigneur répandit en ces lieux, pour l'honneur et la gloire de Dieu.


1 Lorsque ces deux bonnes volontés me furent acquises, je crus que plus rien ne me manquait. Nous décidâmes que le P. Fr. Jean de la Croix se rendrait à la maison afin de l'organiser provisoirement pour y entrer; j'avais la plus grande hâte qu'ils commencent, car j'avais grand-peur qu'un empêchement ne survînt…

2 La maison fut bientôt montée, car faute d'argent, on ne pouvait faire mieux. Le P. Fr. Antoine se démit de grand coeur de son prieuré et fit profession de la première Règle... Il partit pour sa petite maison dans le plus grand contentement du monde; Fr. Jean y était déjà.

3 Le P. Fr. Antoine me dit que lorsqu'il arriva en vue du petit hameau il éprouva une joie intérieure très grande, il lui sembla en avoir enfin fini avec le monde, tout quitter, et s'enfoncer dans cette solitude; la pauvreté de l'habitation ne les gêna ni l'un ni l'autre, ils y trouvaient au contraire de grandes délices.

4 Ô Dieu secourable! Qu'édifices et plaisirs extérieurs sont donc peu de chose dans notre vie intérieure! … N'oublions pas nos vrais fondateurs, ces saints Pères dont nous descendons; nous savons que par cette voie de pauvreté et d'humilité ils sont parvenus à jouir de Dieu.


5 En vérité, j'ai vu plus de spiritualité et même de joie intérieure quand il semble que les corps ont à peine l'essentiel qu'il n'y en a lorsqu'ils sont à l'aise dans une grande maison. Pour vaste qu'elle soit, qu'en tirons-nous? Nous n'occupons qu'une cellule; qu'elle soit très vaste et bien ornée, que nous importe? Nous n'y passons pas notre temps à ,regarder les murs. Considérons que nous n'habiterons pas toujours cette maison-là, notre séjour y sera aussi bref que notre vie, si longue soit-elle, et tout nous sera doux en songeant que moins nous posséderons ici-bas, plus nous jouirons dans l'éternité des demeures faites à l'image de notre amour pour notre bon Jésus, notre modèle… la difficulté finit où commence notre décision de la vaincre, il n'en coûte un petit peu de peine qu'au début.

6 Le premier ou le second dimanche de l'Avent de cette année de 1568 on dit la première messe dans cette petite crèche de Bethléem, car on ne peut mieux la nommer…

8 Ils allaient prêcher dans de nombreux villages des environs, privés jusque-là de toute doctrine et de toute vie religieuse, ce qui était grande pitié. Au bout de peu de temps ils avaient un tel crédit que ce fut pour moi une très grande consolation…Ils étaient si contents que tout effort leur semblait léger.


9 Ils avaient de quoi se nourrir très suffisamment, car les villages voisins leur procuraient des vivres plus qu'il ne leur en fallait; des gentilshommes de la région venaient se confesser à eux, leur offrant des maisons en meilleur état et mieux situées. L'un d'eux, nommé Don Louis, seigneur de Cinco Villas, avait fait construire une église pour une image de Notre-Dame bien digne d'être vénérée. … Le P. Antoine de Jésus fut appelé par ce gentilhomme, il vit l'image, elle lui plut tant qu'il accepta, avec raison, de transférer le monastère en ce lieu, appelé Mancera. Bien que l'endroit n'eût pas d'eau de puits; et qu'il parût impossible d'en obtenir, ce gentilhomme fit bâtir un monastère conforme à leurs vœux, petit, et donna les ornements: il fit tout très bien.

10 Je ne veux pas manquer de dire comment le Seigneur leur donna de l'eau, ce qu'on tint pour miraculeux. Un soir où le P. Antoine qui était Prieur se tenait après souper dans le cloître avec ses moines, parlant de la pénurie d'eau où ils étaient, le prieur se leva, fit une croix sur un bâton qu'il tenait à la main,  il désigna du bout du bâton un certain point en disant: «Creusez ici.» Ils creusèrent, et trouvèrent à fleur de terre de l'eau en telle abondance que le puits est difficile à assécher lorsqu'il faut le nettoyer; une eau très bonne à boire, qu'on emploie à tous usages sans jamais l'épuiser…

11 Lorsque je vis cette petite maison, inhabitable si peu de temps auparavant, et maintenant si bien emplie par l'esprit que tout ce que je regardais m'édifiait, lorsque je vis ces frères vivre dans la mortification et l'oraison, je ne me lassais pas de rendre grâces à Notre-Seigneur dans une immense joie intérieure, car il me semblait voir là les premiers progrès de notre Ordre, au service de Notre-Seigneur. Veuille Sa Majesté les aider à avancer…