mercredi 30 novembre 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 53, extraits

Thérèse d'Avila
Chemin de perfection 53 extraits (Escorial)


Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.

Continue à traiter de l’oraison de quiétude. Chapitre très important.


1 Cette oraison de quiétude est celle où, selon moi, le Seigneur entreprend, je le répète, de nous montrer qu’il entend notre demande, et commence déjà à nous donner son royaume ici-bas pour que nous puissions véritablement louer son nom, et pour que nous essayions que les autres le louent

2 C’est quelque chose de surnaturel et, quels que soient nos efforts, nous ne pouvons l’acquérir par nous-mêmes car, dans cet état, l’âme rentre dans la paix, ou plutôt : le Seigneur l’y met par sa présence, comme il fit pour le juste Siméon ; toutes les puissances sont dans le repos. L’âme comprend - d’une façon qui n’a rien à voir avec les sens extérieurs - qu’elle est déjà tout près de son Dieu et que, pour peu qu’elle s’en approchât encore un petit peu, elle ne ferait qu’un avec lui par la grâce de l’union. Ce n’est pas qu’elle le voie des yeux du corps ni de ceux de l’âme. Le juste Siméon, en regardant le glorieux Enfant, ne voyait qu’un petit pauvre … mais l’Enfant lui-même lui fit connaître qui il était. C’est de cette manière qu’il se révèle à l’âme, bien que ce ne soit pas avec cette clarté, car elle ne comprend pas encore ; elle voit seulement qu’elle est dans le royaume …

3 C’est comme un assoupissement intérieur et extérieur, … l’âme est si heureuse de seulement se voir près de la fontaine qu’avant même d’avoir bu elle est déjà rassasiée ; il semble qu’elle n’ait plus rien à désirer : les puissances sont totalement apaisées et ne voudraient pas se remuer ; toutefois, elles ne sont pas suspendues, car elles peuvent penser à celui auprès de qui elles se trouvent ; c’est une pensée paisible… Elles sont dans le palais, près du Roi ; elles sont dans son royaume car le Seigneur commence déjà à le leur donner ici-bas…

4 Quand j’ai parlé de l’oraison de quiétude, j’ai omis de dire ceci : il arrive souvent que l’âme soit dans une quiétude profonde, et l’entendement si élevé, que ce qui se passe ne semble pas avoir lieu dans sa maison. …. lorsque la volonté est dans cette quiétude, elle ne doit pas plus faire cas de l’entendement que d’un fou, car si elle veut l’attirer à elle, il lui arrivera forcément d’être distraite et quelque peu inquiète. Or, à ce degré d’oraison, tout cela se soldera par de la fatigue et aucun gain pour l’âme : elle perdra ce que le Seigneur lui a donné sans aucune fatigue de sa part.

5 … L’âme est comme un enfant qui tète encore, et sa mère, dans sa tendresse, fait couler le lait dans sa bouche sans qu’il ait besoin de remuer les lèvres. De même ici, sans effort de l’entendement, le Seigneur met tout dans l’âme, et il veut qu’elle comprenne qu’il est là, et qu’elle avale le lait qu’il lui donne sans cesser de réaliser qu’il le lui donne, et sans cesser d’aimer. Si elle veut entrer en lutte pour que l’entendement participe à son bonheur et le ramener à elle, elle ne pourra y parvenir ; elle laissera forcément tomber le lait de sa bouche, et perdra cette divine subsistance.

6 C’est en ceci et en d’autres choses que cette oraison est différente de celle où l’âme est unie à Dieu ; dans cette dernière, l’âme n’a pas même à avaler. Elle trouve la nourriture au-dedans d’elle-même sans comprendre comment le Seigneur l’y a mise. Dans l’oraison de quiétude, il semble que le Seigneur veuille encore que l’âme travaille un petit peu, mais ce travail s’effectue dans une telle paix que l’âme ne s’en rend pour ainsi dire pas compte. … Quand l’âme, donc, est élevée à ce degré d’oraison, elle éprouve un contentement paisible et profond dans la volonté, un grand apaisement.

7 Enfin, tant que durent la satisfaction et la jouissance expérimentées par l’âme, on peut affirmer à juste titre que nous sommes dans le royaume, et que le Père Éternel a entendu notre demande puisqu’il est venu à nous. O heureuse requête que celle où nous demandons un si grand bien sans le comprendre ! …

8 Il y a de nombreuses personnes - et j’ai été l’une d’elles - à qui le Seigneur donne de tendres sentiments de dévotion et de saintes inspirations, qu’il éclaire sur la vraie valeur de toutes choses et à qui, enfin, il donne ce royaume en les mettant dans cette oraison de quiétude ; or, elles font les sourdes…

9 N’agissez pas ainsi, mes soeurs, quand le Seigneur vous accordera cette grâce ; considérez que vous perdriez un grand trésor, et que vous faites beaucoup plus en disant de temps en temps une parole du Paternoster qu’en le récitant souvent à la hâte et sans penser à ce que vous dites. Celui que vous priez est tout près de vous ; il ne peut manquer de vous entendre. C’est ainsi, croyez-moi, que vous bénirez véritablement son nom et le sanctifierez car, comme membre de sa maison, vous glorifiez le Seigneur et le louez avec plus d’ardeur et de désir, et vous ne pourrez plus, semble-t-il, cesser de le servir. Ainsi, je vous conseille d’être très vigilantes sur ce point, parce que c’est très important.

samedi 26 novembre 2011

Dimanches de l'Avent 2011, rite de la lumière

Avent B 2011 - Carmel de Saint Maur


Panneau évolutif devant l’Autel avec la couronne de l’Avent.

1° Dim : Un cœur qui veille.
2° Dim : Un cœur qui prépare.
3° Dim : Un cœur qui témoigne.
4° Dim : Un cœur qui accueille.

(Ces phrases seront écrites chaque dimanche sur le visuel devant l’Autel )

Avant l’Evangile:
Rite de la lumière : Chant E 35- 69 : Refrain doublé + Poème lu. + Refrain+ 1 couplet+ Refrain+ Alleluia sur le même air. On apporte la bougie de l’Avent devant l’Autel au moment où l’on chante le refrain après le poème.

CHRIST ET SEIGNEUR, NOUS T'ESPERONS,
DEJA TON SOUFFLE NOUS HABITE !
VIENNE TON REGNE ET NOUS VERRONS
UN TEMPS D'AMOUR ET DE JUSTICE !

1° Dim : 1 - Il viendra le jour promis !
Fils de Dieu, tu paraîtras,
Toute chair te connaîtra.
Aujourd'hui, garde-nous éveillés ! (bis)
Nous croyons que tu viens
Donner au monde ta jeunesse.

2° Dim : 2 - Il viendra le Jour promis !
Nos ravins seront comblés,
Nos montagnes nivelées.
Aujourd'hui, préparons ton chemin ! (bis)
Nous croyons que tu viens
Ouvrir nos cœurs à ta Sagesse.

3° Dim : 3 - Il viendra le jour promis !
Sur nos lèvres un chant naîtra
Que l'Esprit murmurera.
Aujourd'hui, exultons de ta joie ! (bis)
Nous croyons que tu viens
Chasser la nuit de nos tristesses.

4° Dim : 4 - Il viendra le jour promis !
Par l'Esprit qui t'a formé
Grandira le corps entier.
Aujourd'hui, regardons vers Marie ! (bis)
Nous croyons que tu viens
Nous faire vivre des merveilles.

Poèmes pour chaque dimanche pendant le rite de la lumière avant l’Evangile (textes inspirés de l’Avent 2005 dans notre diocèse) :

1° Dimanche : Un cœur qui veille.
Aujourd’hui commence pour nous le temps de l’espérance,
tenons-nous prêts, le Seigneur vient.
Seigneur, apprends-nous à vivre ce temps d’attente avec les yeux du veilleur,
dans la fidélité et sans jamais nous décourager.
Donne-nous de quitter le sommeil et le froid de la nuit,
pour accueillir l’avenir qui vient au cœur de nos vies.
creuse en nous inlassablement la soif de ton amour
et le désir de ta venue.
Aujourd’hui commence pour nous le temps de l’espérance,
tenons-nous prêts, le Seigneur vient.

2° Dimanche : Un cœur qui prépare.
Seigneur, tu sais combien souvent nous vivons à la surface de nous-mêmes,
distraits par les urgences, endormis par les habitudes,
anesthésiés par l’avalanche des mots et des images.
Seigneur, en ce début de l’Avent,
viens réveiller notre cœur alourdi,
secouer notre torpeur spirituelle.
Donne-nous d’écouter à nouveau les murmures de ton Esprit
qui en nous prie, veille, espère.
Seigneur, ravive notre attente,
la vigilance active de notre foi,
afin de nous engager partout où la vie est bafouée,
l’amour piétiné, l’espérance menacée, l’homme méprisé.
Seigneur, en ce temps de l’Avent,
fais de nous des veilleurs qui préparent et hâtent l’avènement
et le triomphe ultime de ton Royaume,
celui du règne de l’amour.

3° Dimanche : Un cœur qui témoigne.
Seigneur, nous avons besoin de lieux où la musique du ciel
rejoigne le chant des hommes,
et où chacun puisse venir cueillir le soleil de la fraternité.
Nous avons besoin d’hommes et de femmes,
humbles et discrets, inspirés par l’Evangile,
et capables avec tous les autres
de n’importe quelle langue,
ou de n’importe quelle culture,
ou de n’importe quelle religion,
de travailler à rendre la terre plus humaine.
Nous avons besoin de lieux où les esprits et les cœurs
soient stimulés à passer les frontières
et à s’ouvrir aux murmures et aux cris du monde.
Nous avons besoin de lieux où à travers des hommes et des femmes,
l’Eglise devienne présence réelle de ton amour.
Nous avons besoin d’hommes et de femmes
nourris de la parole du Christ
et dont le seul souci soit,
à la suite de leur Seigneur,
de mettre la lumière et la joie dans le monde.

4° Dimanche : Un cœur qui accueille.
Il vient le fruit de Dieu,
par le sein d’une femme,
il vient lier le ciel et la terre
en éternelle étreinte d’amour.
Il vient naître dans le berceau d’humanité.
Il vient tracer un chemin pour la justice.
Il vient consoler ceux qui pleurent.
Il vient transfigurer les visages endeuillés.
Il vient homme
pour être Dieu parmi les hommes.
Il vient distribuer le corps de sa vie
et verser le sang de son amour.
Il vient rendre visible l’invisible.
Il vient montrer la face de Dieu.
Il vient guérir les blessures de l’humanité.
Il vient redresser les ployés de la terre.
Il vient ouvrir les bras de Dieu,
il vient servir la tendresse du Père,
il vient mourir sur une croix,
il vient coucher dans une tombe humaine,
il vient traverser la mort,
il vient établir le pouvoir de la vie.
Il vient insuffler l’Esprit.

Le voyez-vous ?
Le croyez-vous ?

Oui, rien n’est impossible à Dieu.

ALLELUIA ALLELUIA !
DEJA TON SOUFFLE NOUS HABITE !
ALLELUIA ALLELUIA !
VIENS SEIGNEUR NOTRE ESPERANCE !

vendredi 25 novembre 2011

Prière universelle, 1° dimanche Avent B

Prière universelle 1° dimanche de l’Avent B

Refrain : Garde-nous vigilants jusqu’à l’heure où tu paraîtras

Seigneur tu nous dis : « Prenez garde et veillez ». Nous te prions pour l’Eglise, qu’elle reste vigilante dans la foi et l’amour afin d’annoncer les signes de ta venue. En ce jour anniversaire du jumelage entre nos diocèses de Thiès et de Saint-Claude nous te prions spécialement pour ces deux Eglises et pour leurs pasteurs.

Seigneur tu nous dis : « Prenez garde et veillez ». Nous te prions pour tous les dirigeants, qu’ils restent vigilants dans leur souci de justice et de fraternité pour tous les peuples.

Seigneur tu nous dis : « Prenez garde et veillez ». Nous te prions pour tous ceux qui connaissent l’épreuve, le deuil, la maladie, la précarité, afin qu’ils trouvent la force de l’espérance que donne ta présence.

Seigneur tu nous dis : « Prenez garde et veillez ». Nous te prions pour notre assemblée réunie en ce 1° dimanche de l’Avent, que nos cœurs restent éveillés dans la prière, l’attente et la joie de la promesse de ta venue.

mardi 22 novembre 2011

Basilique Saint Jean de Latran

Saint-Jean de Latran

Visitez la Basilique du Pape
avec ce magnifique diaporama
en faisant glisser votre curseur pour explorer tous les détails

lundi 21 novembre 2011

Invitation session, Parole de Dieu

Au Carmel de Saint-Maur

Invitation


Mardi 29 et Mercredi 30 Novembre



Animée par Maryam Michaca


« La Parole de Dieu dans nos vies »

A la lumière de l’exhortation apostolique du Pape Benoit XVI,
"Verbum Domini"

Conférences : 10h30 et 15h00

Session ouverte aux laïcs


Repas tiré du sac pour les personnes qui souhaitent rester sur place à midi.

Merci de vous annoncer au 03.84.44.29.10 ou par mail : carmel39@gmail.com

samedi 19 novembre 2011

Prière universelle, fête du Christ Roi

Prière universelle Christ Roi de l’univers


Refrain : Fais venir ton règne au-milieu de nous !

Seigneur Jésus, Prêtre éternel et Roi de l’univers, nous te prions pour l’Eglise, qu’elle annonce à tous ton règne de vie et de vérité, ton règne de grâce et de sainteté, ton règne de justice, d’amour et de paix. Nous te prions spécialement en ce jour pour le Pape Benoit XVI en visite au Bénin et pour tout le continent africain.

« J’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé. » Seigneur Jésus, Prêtre éternel et Roi de l’univers, nous te prions : aide les dirigeants politiques et économiques à instaurer une civilisation d’amour mutuel, de solidarité et de partage, afin que tout être humain accède à la dignité et à la reconnaissance.

« J’étais malade, et vous m’avez visité. » Seigneur Jésus, Prêtre éternel et Roi de l’univers, nous te prions : que ceux qui souffrent physiquement ou moralement soient soutenus par des hommes et des femmes qui les aiment, et soignés par des personnes humaines et chaleureuses.

Seigneur Jésus, Prêtre éternel et Roi de l’univers, par ta Résurrection, tu nous fais revivre et ta Parole nous conduit par le juste chemin. Nous te prions : que les membres de notre assemblée témoignent au quotidien de ton amour infini, afin que le monde sache que tu n’es pas venu condamner, mais sauver et délivrer.

vendredi 18 novembre 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 52, extraits

Thérèse d'Avila
Chemin de perfection 52 extraits (Escorial)

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.
Traite de ces paroles du Pater : " Sanctificetur Nomen tuum, adveniat Regnum tuum ". Commence à exposer ce qu’est l’oraison de quiétude.


1 Voici ce que dit le bon Jésus : " que votre Nom soit sanctifié, que votre Règne arrive. " … Je réfléchis ici à ce que nous demandons quand nous demandons ce royaume, car il est bon que nous nous en rendions compte. Sa Majesté, connaissant notre faiblesse, a vu que nous ne pouvions ni sanctifier, ni louer, ni célébrer, ni glorifier, ni exalter ce saint nom du Père Éternel comme il se devait, si Sa Majesté n’y pourvoyait en nous donnant dès ici-bas son royaume, c’est pourquoi le bon Jésus a placé ces deux demandes à côté l’une de l’autre…

2 Le grand bonheur qu’il y a dans le royaume du ciel, entre beaucoup d’autres, c’est de ne plus avoir à faire cas des choses de la terre ; on y trouve le repos, la gloire au-dedans de soi-même, on se réjouit de la joie de tous, on éprouve une paix perpétuelle, une immense satisfaction intérieure en voyant que tous sanctifient et louent le Seigneur, bénissent son nom et que nul ne l’offense ; tous l’aiment, et l’âme elle-même n’a d’autre occupation que de l’aimer, et elle ne peut cesser de l’aimer parce qu’elle le connaît. Et c’est ainsi que nous l’aimerions sur la terre, si nous le connaissions ; sans doute avec moins de perfection et de continuité, mais nous l’aimerions tout autrement que nous le faisons.

3 J’ai l’air de dire que nous devons être des anges pour adresser cette demande et prier vocalement. Notre divin Maître le voudrait bien, dès lors qu’il nous ordonne de présenter une si haute demande ; et, en vérité, il ne nous dit pas de demander des choses impossibles ; une âme encore en cet exil peut donc l’obtenir, avec la grâce de Dieu …mais il y a des moments où, nous voyant fatigués de la route, le Seigneur met nos puissances dans le repos et notre âme dans la quiétude ; il nous fait alors comprendre clairement, par certains signes, quelle est la nature des dons qu’il réserve il ceux qu’il introduit dans son royaume. Ceux dont il exauce ici-bas la demande reçoivent de tels gages d’amour qu’ils nourrissent la ferme espérance d’aller jouir toute l’éternité de ce qu’ils ne peuvent goûter ici-bas que rarement

jeudi 17 novembre 2011

vendredi 11 novembre 2011

Prière universelle 33° dimanche A

Prière universelle 33° dimanche  A


1) Prions pour l’Eglise universelle : qu’elle soit, Seigneur, comme le Temple de ta Sagesse où tous tes enfants trouvent la source de la vie.

2) Prions pour tous ceux qui ont des responsabilités politiques et sociales : que ton Esprit de Lumière les éclaire pour assumer leurs responsabilités au service de tous.

3) Prions pour tous ceux qui traversent un temps d’épreuve : accorde-leur courage et persévérance pour demeurer fidèles au service du Royaume.

4) Prions pour tous ceux qui ont abandonné le chemin de la foi : mets sur leur chemin, Seigneur, des témoins de ton amour qui ravivent en leur cœur l’espérance de la vie éternelle.

5) Prions pour nous tous ici rassemblés pour célébrer cette eucharistie : réveille-nous, Seigneur, de toute torpeur spirituelle : que nous restions vigilants au service de ton Royaume de paix et d’amour en faisant fructifier chacun « son » talent.

mardi 8 novembre 2011

Poème, comme l'oiseau

Comme l’oiseau

Comme l’oiseau
longuement
lisse ses plumes
pour affronter les brumes,
les pluies
de l’automne,
le ciel monotone
et gris de
l’hiver.



Ton passereau
dans les nuits
du revers
fait face au vent,
plie
ses ailes
comme un roseau
et tient
jusqu’au printemps.

lundi 7 novembre 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 51, extraits

Thérèse d'Avila
Chemin de perfection 51 extraits (Escorial)

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.

Combien il importe de comprendre ce que l’on demande dans l’oraison.

1 Est-il une personne, pour étourdie qu’elle soit, qui, lorsqu’elle sollicite quelqu’un d’important, ne songe d’abord à la manière de présenter sa demande afin de lui être agréable et de ne pas paraître importune ? Ne doit-elle pas connaître l’objet de sa demande, et le besoin qu’elle en a, surtout s’il s’agit d’une chose extraordinaire comme celle que nous enseigne à demander notre bon Jésus ? …

2 O Sagesse des anges ! …vous nous connaissez, mon Seigneur, vous saviez que nous ne sommes pas aussi soumis que vous à la volonté de votre Père, et qu’il nous était nécessaire de demander des choses très précises afin que nous nous arrêtions, tout au moins un instant, à considérer si ce que nous demandons nous convient et, dans le cas contraire, à ne pas le demander. Car nous sommes faits de telle sorte que si l’on ne nous donne pas ce que nous voulons …, nous n’acceptons pas ce que le Seigneur veut nous donner, alors même que ce serait meilleur pour nous …

3 … Voilà pourquoi, mes filles, il est bon que vous compreniez ce que vous demandez dans le Paternoster, afin que si le Père Éternel vous l’accorde, vous ne le lui refusiez pas de façon grossière ; et examinez soigneusement si ce que vous demandez vous est profitable. Si ce ne l’est pas, ne le demandez pas, mais priez Sa Majesté de vous donner la lumière parce que vous êtes aveugles, éprouvez de la répugnance pour les mets qui vous donneraient la vie, et préférez ceux qui vous mèneront à la mort. Et quelle mort redoutable que celle-là ! une mort éternelle !

dimanche 6 novembre 2011

Horaire Messe 13 Novembre 2011

Dimanche 13 Novembre 2011
au Carmel de Saint-Maur

Eucharistie à 10h30
avec le Secteur

samedi 5 novembre 2011

Prière universelle 32° dimanche A

Prière universelle 32° dimanche ordinaire A



Refrain : Garde-nous vigilants Seigneur jusqu’à l’heure où tu paraîtras.

Veillez nous dit Jésus. Prions pour que les baptisés tout au long de la veille de l’église fixent leurs regards sur le Christ et demeurent solides dans la foi et l’espérance au milieu des épreuves de ce temps.

Au-milieu de la nuit un cri se fit entendre : voici l’Epoux. Prions pour que les hommes de bonne volonté, les gouvernants, sachent tenir allumée la lampe de leur combat pour un monde plus juste qui prépare la venue du Sauveur.

Vous ne savez ni le jour ni l’heure. Prions pour que riches ou pauvres, heureux ou malheureux, jeunes ou vieux, sachent s’entraider, s’accueillir, se soutenir et rendre ce monde plus fraternel pour le jour où le Seigneur viendra.

Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous. Il est un jour où seul notre amour comptera. Prions pour que nous nous rendions disponibles à l’accueil de Dieu et des frères pour que le Seigneur nous trouve prêts et remplis de charité au jour de sa venue.

jeudi 3 novembre 2011

Homélie du 2 Novembre, P Philippe Adellon

Homélie du 2 novembre 2011 Carmel
Père Philippe Adellon

Lectures : Sagesse : 4, 7-15 ; Romains : 14,7-12 ; Jean 6,37-40

« JESUS, nous le croyons est mort et ressuscité : de même ceux qui se sont endormis en Jésus, Dieu les prendra avec lui. C’est en Adam que meurent tous les hommes, c’est dans le Christ que tous revivront. »

Cette mort et cette résurrection, nous sommes là rassemblés pour en faire mémoire, c’est-à-dire l’actualiser, la rendre active. Par elles nous rejoignons tous nos morts et tous les morts dans une même communion, une même présence : celle du Christ .C’est aussi une ouverture à la vie pour chacun de nous. Nous sommes déjà présents dans cette mort et cette résurrection du Christ. Faisons en sorte que notre prière ce jour ne soit pas simplement complainte, mais ESPERANCE : Dieu accorde à son Eglise Grâce et Espérance.

Deux remarques pour situer cette célébration du 2 Novembre.

- Il serait préférable que la Commémoration des défunts soit placée avant la fête de Tous les Saints. Cela pour mieux mettre en valeur les chemins du Royaume comme chemins de Sainteté : aboutissement parfait de la sainteté, de l’harmonie retrouvée entre Dieu et les hommes.

- Il est intéressant de percevoir l’évolution de la mort, de son sens, de son rôle durant l’histoire biblique : celle de l’Ancien et celle du Nouveau Testament jusqu’à la clarté de la mort du Christ sur la Croix, qui fait percevoir et découvrir la mort comme une transition, un passage vers la vie. Ce qui donne une importance fondamentale à notre vie terrestre comme temps de découverte de notre lien essentiel avec le Dieu créateur qui poursuit son oeuvre de création dans le don de son amour filial.
Depuis la rupture de l’homme au paradis, Dieu a toujours continué de donner aux hommes l’Espérance lui permettant ainsi de revenir puiser à la source de la vie et du bonheur. Les traces dans l’A.T. en sont nombreuse, jetées comme des jalons traçant un chemin…
Le livre de la Sagesse que nous venons d’entendre rassemble les réflexions des sages, de ceux qui cherchent l’Absolu « Même s’il meurt- avant l’âge, le Juste trouvera le repos. »
Il rappelle ainsi que la durée des années n’est pas essentielle. Il est clair que même s’il meurt
jeune, le juste trouvera le repos. Le livre n’en dit pas plus sur le Repos. Nous l’appelons maintenant le Royaume des Cieux (celui des Béatitudes) dont nous parlions hier avec St. Matthieu.

Il est clair ainsi que ce repos est donné à celui qui est JUSTE, qui pratique la justice, la dignité : deux caractéristiques de Dieu. Donc la Vie, la vraie vie est une grâce de dignité et non de grand âge. Elle est vie de sagesse.

Cette sagesse énumère ce qui empêche l’homme de plaire à Dieu…. !

« - Vivre dans le monde pécheur » : formule large qui vise celui qui se laisse corrompre par le mal et s’y complait avec une conscience trouble qui mêle tout, envahir par le mensonge qui égare et qui voudrait tromper Dieu et les autres, par les séductions faciles, les tentation qui font fuir le bien, et par les passions qui noircissent le cœur.

Et le livre de la Sagesse pointe du doigt notre aveuglement quand elle dit :

« Les gens voient sans comprendre. » C’est-à-dire qu’ils refusent de saisir dans leur tête et leur cœur que la mort est ce passage vers le REPOS, que Dieu accorde avec grâce et miséricorde et que lui-même est présent dans ce passage avec nous.
Il y a bien à partir de ce texte de la Sagesse, quelques questions à nous poser pour notre propre vie terrestre et pour notre mort, pour considérer la mort de nos proches et de tout homme, car la mort ne concerne pas que celle de nos proches et de ceux que l’on aime.

- Ne brûlons-nous pas notre propre vie dans ce « monde pécheur » en croyant nous accomplir, nous épanouir tout en nous disant : « nous verrons bien »

- Prenons-nous le temps de nous arrêter sur notre vie terrestre, dont nous ne savons pas la durée, pour nous dire qu’elle est une route qui se dessine entre les mains de Dieu avec tout ce que nous faisons

Voilà déjà tout ce que Dieu dans l’A.T. faisait entrevoir par sa grâce et sa miséricorde à ceux qui vivaient la sagesse.
Avec le N.T. Jésus devient la grâce et la miséricorde visibles et en œuvre. St. Jean, nous venons de l’entendre, rappelle les paroles même de Jésus, que le Père a envoyé auprès des hommes. : « Tous ceux que le Père me donne viendront- à moi et Celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. » « la volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. »

Avec le Christ envoyé chez les hommes, l’œuvre de Dieu retrouve toute sa finalité : l’homme , tout homme fait partie de l’œuvre de Dieu , non seulement durant le temps terrestre, mais pour l’éternité, la vie éternelle.

Cette vie éternelle donne à l’homme une autre dimension, une autre valeur que celle d’un temps contenu dans un espace … Il ne s’agit plus de temps mais d’éternité. Nous ne sommes plus des êtres mortels, mais des êtres éternels.

Le couple: MORT –RESURRECTION est le maître mot de cette nouvelle réalité de l’homme, qui s’ouvre sur la vie éternelle.
La mort à vue humaine et il ne faut pas se distendre de la vie humaine et terrestre, est un souvent un arrachement brutal , celui là même du Christ sur la croix . « Pourquoi m’abandonnes-tu ? »

Cette mort résurrection fait jaillir une réalité nouvelle de la vie terrestre. Elle redonne tout le sens à la création de l’homme : Elle devient expérience de foi, donc cheminement et confiance quotidiens ; Elle devient Espérance, transcendant le quotidien ; elle devient charité, c’est-à-dire visiblement image de Dieu.

Les apôtres abattus, les femmes apeurées, les pèlerins fuyants, les premiers croyants désespérés ont retrouvé la vie, celle qui accompagne Dieu en suivant les pas de Jésus.

- comment recevons-nous la mort de nos proches, y compris la violence de la rupture ? Dans quelle espérance ? C’est une question à nous poser. Comment recevons-nous notre propre mort ? illusion de pieux dévots qui ont peur ou réelle espérance en Christ Sauveur et amour ?
- En cette journée de la commémoration de nos fidèles défunts, nous pouvons nous poser la question : Qu’elle est notre foi ? En qui je crois ? en qui j’espère ? et comment j’aime Dieu et Jésus ?
- Et il nous fait nous en poser une autre qui est corrélative : Avec quelle prière nous accompagnons nos défunts. Celle du regret, des pleurs ? ou celle de l’espérance et de la vie. Sommes-nous venus aujourd’hui prier avec des morts ou des vivants ? Quelle prière je fais monter vers Dieu : simplement une supplication impuissante, et qui se veut consolatrice ? ou une prière qui ouvre mon cœur et tout mon être a déjà vivre de Jésus-Christ et de son amour ?

mercredi 2 novembre 2011

Thérèse d'Avila, Chemin 50, extraits

Thérèse d'Avila
Chemin de perfection 50 extraits (Escorial)

Avec l'Ordre du Carmel qui se prépare au V° centenaire de la naissance de Sainte Thérèse de Jésus (d'Avila), nous vous proposons une découverte pas à pas du Chemin de Perfection.

Traite du grand profit que l’on tire de ce mode d’oraison.


1 Comme je ne parle que de la manière de réciter convenablement la prière vocale, point n’est besoin de tant en dire. Tout ce que je prétends est que nous voyions qui est celui à qui nous parlons, et que nous demeurions avec lui sans lui tourner le dos … Tout le mal vient du fait que nous ne comprenons pas vraiment qu’il est près de nous, et que nous l’imaginons loin ; et combien loin, si nous allons le chercher au ciel ! Comment se fait-il donc, Seigneur, que nous ne regardions pas votre visage alors qu’il est si près de nous ? … Tout ce que je voudrais vous faire comprendre, c’est que pour nous accoutumer petit à petit à assurer peu à peu et facilement notre esprit, afin que nous puissions comprendre ce que nous disons et réaliser avec qui nous parlons, nous devons recueillir nos sens extérieurs au-dedans de nous-mêmes, et leur donner un sujet d’occupation ; le ciel n’est-il pas à l’intérieur de nous-mêmes, puisque le Seigneur est en nous ?


2 Et une fois que nous avons commencé à goûter qu’il n’est pas nécessaire d’élever la voix pour lui parler - parce que Sa Majesté fera sentir sa présence -, nous réciterons le Paternoster et toute autre prière de notre choix avec un grand repos de l’esprit, et le Seigneur lui-même veillera à ce que nous ne nous fatiguions pas … même si dans l’espace d’une heure nous ne disons qu’une fois le Paternoster, cela suffit pourvu que nous comprenions que nous sommes avec lui, que nous sachions ce que nous lui demandons (quel désir il a de nous exaucer - enfin, comme un père -, quel plaisir il a de se trouver avec nous), et que nous nous réjouissions avec lui ; il n’aime pas que nous nous rompions la tête…

3 … Considérons maintenant comment notre bon Maître poursuit sa prière, et commence à supplier son saint Père pour nous ; voyons ce qu’il demande, car il est bien que nous le comprenions.

mardi 1 novembre 2011

Les Béatitudes avec Magda Hollander, extraits

Les béatitudes avec Magda Hollander


Magda Hollander Lafon avait 14 ans lorsqu’elle fut déportée dans l’enfer d’Auschwitz. Elle y perdit toute sa famille. Elle garda le silence 40 ans. Devenue chrétienne, elle a une vie intérieure profonde dont elle témoigne dans son commentaire des « Béatitudes » qui ne laisse pas indifférent.


Si Dieu nous a mis sur terre c’est pour que nous soyons heureux.
Pourquoi si peu d’entre nous le sont ? Comment vivons-nous ces béatitudes ?
Où en sommes-nous avec les béatitudes que nous avons reçues comme des dons ?
Qu’est-ce que j’en fais dans ma vie de tous les jours ?
Comment j’introduis ces béatitudes dans ma vie de tous les jours ?...

Que veut dire être heureux ?


Etre heureux se traduit par bonheur.
Suis-je heureux ? C’est un mot abstrait, ça peut être dans l’au-delà.

Mais bonheur = bon-heur= bonnes heures que je vis instant par instant et que je mets côte à côte qui font les bonheurs et me construisent au jour le jour. Alors je peux appeler l’autre dans le meilleur de lui.

Les bonnes heures existent et peuvent donner un élan de vie énorme donc ce n’est plus abstrait, c’est une réalité. Quelqu’un arrive chez moi, je suis émerveillée par son visage et avec je vais passer des bonnes heures si je suis présente à la personne qui vient vers moi.

Donc béatitude = présence à l’autre, à moi, et nous allons passer des bonnes heures qui côte à côte deviendront le bonheur.

main-tenant, aujourd’hui, la main tenant


Les mains-tenant=si nous nous tenons par la main et si je ne me lâche pas et si je ne lâche pas les autres.
Là maintenant= me tenant par la main. Si je me lâche, je ne suis plus dans ma voie.

Si je me tiens par la main c’est comme si j’avais un appui en moi, cette main-là je la prends et je peux prendre la main de l’autre.
Si je me lâche, où j’en suis ?

Les bonnes heures c’est dans l’instant tenir la main de l’autre et la mienne. Ne pas nous lâcher. Se tenir par la main.

Nous attendons toujours que les autres nous tiennent par la main et nous comptons sur l’autre. Dans la béatitude, le Seigneur me demande de compter sur moi. Nous sommes humblement des passages.

Si je me lâche la main, c’est lui que je lâche. Si je me tiens par la main c’est lui que je tiens, il est bien en moi et je suis bien présente en moi. Si je suis présent en moi, je suis présent à l’autre. Et je suis heureuse. Et les bonnes heures que je passe avec l’autre transfigure mon quotidien.

Dans le concret je vis la transfiguration, les bons moments, qui peut me donner un regain de vie car le premier don que j’ai reçu de Dieu, c’est la vie. Quel sens je lui donne ?

Avec la main-tenant c’est le sens en même temps
Dans quelle direction je vais ?

Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des cieux est à eux


Chaque béatitude est un appel choisir, vérifier, rajuster dans ma vie.

Etre pauvre = être vrai le plus que je peux, ne pas paraître plus que je suis
= m’incarner là où je suis, pas me mettre en rivalité avec les autres, pas me mesurer avec les autres
= vivre vraiment les dons que Dieu a posés en chacun de nous pour parachever la création qu’Il n’a pas achevée.

Nous nous accrochons tellement à nos biens, nous avons tellement peur de les lâcher car sans nos biens qui sommes-nous ? Pendant la guerre, l’homme dépouillé de ses richesses, que devient-il ? les pauvres peuvent devenir très dignes et les riches devenir horribles. Notre richesse n’est pas notre appui, notre appui est en nous dans la Présence qui est en chacun de nous. Alors nous pouvons passer par un trou d’aiguille.

Je me détache= je ne confonds pas les choses avec les personnes, les choses ont les valeurs des choses, les personnes ont des valeurs sacrées.

Il renvoie les riches les mains vides= je suis riche de ma vie, de la mémoire de ma vie, de ce que j’œuvre. Ne pas confondre ETRE et FAIRE

Etre le plus présente à moi-même et à tous ceux que l’Eternel me donne chaque jour...