mardi 26 septembre 2023

Homélie 25ème dimanche T.O.A., 24 septembre 2023

Homélie 25ème dimanche T.O.A., 24 septembre 2023

P. Maurice BOISSON. Carmel de St Maur.

 Is 55, 6-9 ; Ps 144 ; Ph 1, 20c-24.27a ; Mt 20, 1-16.

 « C’est pas juste !  Les vendangeurs embauchés en fin de journée gagnent pareil que ceux qui ont travaillé dès le matin en supportant le poids de la chaleur ! ». On peut comprendre la revendication de ces premiers ouvriers. La grève et les manifestations ne sont pas loin ! Les petites histoires de ce genre, appelées « paraboles », Jésus les raconte pour dire ce que sera le Royaume, le monde de Dieu. Dans cette parabole Jésus ne veut pas donner de nouvelles règles pour un code du travail… Il nous parle de Dieu, de sa relation avec nous et de notre relation à lui. Ça peut paraître déconcertant, c’est le cas ici. Dieu lui-même le dit dans la première lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées et vos chemins ne sont pas mes chemins ».

 A l’ouvrier de la première heure, qui contestait la façon de faire du maître du domaine, celui-ci, Dieu, lui dit : « Ton regard est-il mauvais parce que moi je suis bon ?  Es-tu jaloux parce que je suis bon ? ». La réaction des premiers ouvriers peut-être aussi la nôtre. Pourquoi se donner de la peine pour mener une vie honnête et charitable si ce mécréant de voisin, avec la vie qu’il mène, va arriver au Paradis avant moi ? Ça sert à quoi d’être venu travailler à 8 h si ceux qui sont arrivés à 17h ont la même paie que moi ?...

Par cette parabole, Jésus nous dit qu’il n’y a pas d’injustice ici. Le contrat de un dernier est respecté : « Tu étais d’accord pour un denier, prends-le et va-t-en. Le denier que j’ai donné au dernier venu n’a rien enlevé à personne » (un denier correspond à une journée de salaire). Les derniers ouvriers avaient besoin de cet argent pour faire vivre leur famille… C’est un peu comme avec les amis ou avec les enfants, vous ne dites pas : « On t’aime moins que tes frères et sœurs parce que tu ne le mérites pas ! Mais on t’aime autant et plus parce que tu as besoin de notre amour ».

« La bonté et la tendresse du Seigneur sont pour tous » (Psaume de ce jour). On ne mérite rien de Dieu. L’Amour est gratuit, sinon ce n’est pas de l’Amour mais de l’intérêt.

« Je veux donner autant qu’à toi parce que je suis bon » :

-         Au larron repenti au dernier moment… autant qu’à toi.

-         Au fils parti et revenu… autant qu’à toi resté à la maison.

-         A la pécheresse Marie-Madeleine qui pleure son péché… autant qu’à toi qui pense que tu n’as pas de péché.

-         etc….

« Les derniers seront les premiers ». Il n’y aura jamais un exclu dans le cœur de Dieu, sauf si on refuse ce denier qu’il nous offre… Encore que la bonté de Dieu soit infinie !

« Seigneur, apprends-nous tes chemins, fais-nous connaître tes pensées ».

 

 

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