dimanche 28 novembre 2021

Homélie du 1° dimanche de l’Avent. Année C. 28 novembre 2021

Homélie du 1° dimanche de l’Avent. Année C.  28 novembre 2021

Carmel de Saint-Maur – Père Maurice BOISSON

 Jr 33, 14-16 ; 1Th 3,12-4,2 ; Lc 21,25-28.34-36

  C’est parti !... pour la préparation de Noël : Illuminations, guirlandes, marchés de Noël... Même la neige est au rendez-vous !

La liturgie de ce temps de l’Avent, fait entendre une douce musique... jusqu’à Noël et jusqu’à la fin des temps : « Viens, Seigneur Jésus ! ».

L’Avent est une attente de Noël, la naissance du Christ. Avant Noël (avec un « a »), ce temps de l’Avent (avec un « e ») est surtout l’attente de l’Avènement et de la venue du Christ à la fin des temps...

 Qui, aujourd’hui, n’est pas dans l’attente d’un mieux, d’un meilleur de la vie ?

On s’était fait, ces temps, à une amélioration sanitaire permettant à la vie de reprendre son cours habituel, et voilà un nouveau petit virus perturbateur, en plus du lot quotidien des conflits, des enchères et rivalités électorales, des dénonciations médiatiques, des misères et des drames des familles, des personnes, des enfants en errances migratoires...

L’A.D.N. de l’humanité émerge toujours : un mieux, un plus, dans la qualité de la vie, de la vérité, de la fraternité, de la justice, du respect de la dignité de l’être humain.

Alors, la Parole de Dieu est-elle décalée en ce temps de l’Avent ? Non, elle nous laisse entrevoir un monde autre, meilleur, c’est une Promesse de Dieu, à qui on peut se fier.

Cette Parole de Dieu, ce matin, nous invite à une Espérance active. Nous sommes promis à un monde autre. La réalisation de cette Promesse passera par un bouleversement du monde actuel provoquant la peur, dit l’Evangile. Ce bouleversement fera place à la venue du Christ avec puissance et gloire, la toute puissance et la victoire de l’Amour sur toutes formes et forces du mal.

« J’accomplirai la Promesse de bonheur que j’ai adressée à mon peuple » dit Dieu, c’est la 1ère lecture. Je ferai naître un germe de Justice, de vraie Justice, c’est-à-dire de justesse, d’ajustement à l’Amour, au désir de Dieu, base d’un monde heureux.

 Ce temps de l’Avent est bien le temps d’aujourd’hui, le désir profond du cœur humain, personnel et collectif. Cette espérance de meilleur, de vérité, de fraternel, de paisible, rejoint la Promesse de Dieu. C’est à nous de réaliser cette Promesse, non pas dans les nuages, les idées, mais au ras des pâquerettes de la vie, là où nous sommes, en nous d’abord.

Que pouvons-nous faire au quotidien ? Comment pouvons-nous, tout simplement, vivre de manière à faire pousser ces germes d’un monde nouveau que Dieu met dans le cœur humain ? - c’est la 1ère lecture -.

Saint Paul - dans la 2ème lecture - nous donne, non pas une recette, mais un esprit à réaliser par chacune et chacun dans sa situation. Jésus avait annoncé à ses amis que l’Amour mutuel serait la meilleure manière de témoigner de lui et de hâter la venue du Règne de Dieu, ce monde nouveau.

Il ne s’agit pas de grandes révolutions, sinon celle de nos cœurs au quotidien : « Que le Seigneur, dit Paul, vous donne, entre vous et à l’égard de tous, un Amour de plus en plus intense et débordant... et qu’ainsi il affermisse vos cœurs... ». C’est bien la grâce que nous avons demandée ensemble, par la prière du début de cette messe : « pour aller avec courage sur les chemins de la Justice », vers un monde meilleur tant espéré, que seule la conversion des cœurs peut contribuer à faire grandir.

 

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