Quelques réflexions - 26 Mars
Carmel de Saint-Maur - Père JM Bouhans
Pour bien comprendre l’enjeu de la prière d’Azarias - la première lecture de
ce matin – et aussi le cantique des jeunes gens dans la fournaise, il est
important de regarder le contexte. En avant c’est la construction sur ordre de
Nabuchodonosor d’une statue que tous doivent adorer ; et après, c’est la confession
du roi qui interdit de parler avec insolence du Dieu des trois jeunes gens. Une
expérience qui nous révèle la force de la foi et de la prière.
Un peuple vaincu pouvait-il continuer de croire encore à son Dieu. Cela
paraissait presque impossible aux peuples antiques. Etre vaincu, c’était
prendre la religion du vainqueur, la religion du plus fort.
Daniel et ses amis
résistent et témoignent de leur foi. Tous les motifs sont bons pour demander et pour faire confiance à Dieu : « à
cause » du nom de Dieu, « à cause » de la foi des pères, et même
« à cause » de nos péchés qui eux redisent notre besoin de Dieu.
C’est la même belle affirmation dans l’évangile : il n’y a pas à se
laisser vaincre par l’adversité. Une parabole où tout est invraisemblable : la
dette du premier serviteur (60 millions de journées de travail) la miséricorde
du personnage royal, les gestes et la violence de l’homme pardonné, la réaction
finale du roi… Et pourtant toute la parabole nous montre un roi fidèle et
proche de celui qui a besoin de lui. Il y a aussi les autres serviteurs quand
ils s’indignent et deviennent « lanceurs d’alerte ».
Alors deux petites pensées que me suggère le texte de ce matin :
Je crois en un Dieu de miséricorde
qui me donne sa miséricorde pour en vivre :
si je n’en fais rien quel gaspillage !
On n’amasse pas le pardon comme un capital :
c’est toujours un cadeau à partager.
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