dimanche 9 janvier 2022

Baptême du Seigneur, Année C. Dimanche 9 janvier 2022

Baptême du Seigneur, Année C. Dimanche 9 janvier 2022

Père Maurice BOISSON – Carmel de Saint Maur

Is 40,1-5.9-11 ; Tt 2,11-14 ; 3,4-7 ; Lc 3,15-16.21-22

             Nos vies sont faites d’étapes successives : enfance, jeunesse, travail, famille, entrée dans la vie religieuse ou de prêtre... etc. Ces évènements marquent un tournant dans nos vies.

Le Baptême de Jésus, que nous célébrons ce dimanche, est, pour lui, une nouvelle étape. Ce n’est plus un bébé, ni un tout jeune homme, quand il se fait baptiser par Jean. Jésus a environ 30 ans. C’était comme ça, de son temps.

Jésus vient de quitter sa famille, son métier, ses amis, son village où il a grandi, pour une autre mission, celle pour laquelle il a été envoyé par son Père du ciel. Il rencontre son cousin, Jean-Baptiste. Celui-ci baptisait dans la rivière du Jourdain, d’un baptême de purification : les gens venaient se faire purifier, se décrasser de toutes sortes de mal. « Se plonger dans l’eau » signifiait se laver le corps et se purifier l’esprit et l’âme.

Jésus, comme ses compatriotes, prend la file et s’avance dans l’eau. Il n’avait pas besoin d’être baptisé. Il est sans péché : « Il a partagé notre condition humaine, excepté le péché ». Il le fait par solidarité avec nous, avec l’humanité. Il entre dans l’eau pour nous sortir de l’eau où, souvent, nous nous noyons. Jésus est là, au  plein milieu de notre humanité. Il prend sur lui tout le mal qui noie cette humanité, qui abime les relations, les personnes. Il n’est pas là « pour faire bien » mais pour nous libérer de ce qui nous enferme et nous noie.

 En sortant de la rivière, Jésus reste sur le bord. Il prie Dieu. Le Père lui répond. Il aurait pu lui dire : « Qu’est-ce que tu fais là, au milieu de tous ces pécheurs ? ». Non. Il le reconnaît pour son Fils qu’il aime et qui lui procure du bonheur. Dieu atteste que son Fils Jésus est bien à sa place au milieu de notre humanité : « Tu es mon Fils bien-aimé. Tu me réjouis ». Cette Parole est portée par la douceur et la paix d’une colombe. La même colombe qui, au matin de la Création, planait sur les eaux, portant la Parole créatrice de Dieu pour donner la vie et faire naître le monde. Le Baptême de Jésus est une nouvelle Création : « Tu es mon Fils. Je t’aime. Tu me donnes de la joie » (notre propre Baptême est une nouvelle naissance). Ces paroles nous sont adressées à nous aussi, à chacun et chacune. C’est la grâce de notre Baptême. Être fils et filles bien-aimés de Dieu est la plus belle promotion humaine, notre plus grande dignité. C’est aussi la Bonne Nouvelle de Noël, que nous avons accueillie ces temps derniers : être aimé de Dieu, le savoir, en vivre et le partager.

 Ce beau temps de Noël, qui se termine aujourd’hui, nous a fait entrevoir l’Amour infini dont Dieu nous aime. Le Baptême du Seigneur nous renvoie à notre propre Baptême. Il nous ouvre, en même temps, à notre vie ordinaire, quotidienne, dans un temps difficile.

Nous sommes appelés à vivre et à témoigner qui nous sommes. Dieu, notre Père, nous a donné tout son Amour. Ne laissons pas cet Amour au fond de nos tiroirs. C’était aussi le beau message de Saint Jean : « Aimons-nous les uns les autres, puisque Dieu est Amour ». Ce témoignage de l’Amour, nous devons le donner à notre monde, c’est notre responsabilité de baptisés. Nous sommes fils et filles bien-aimés du Père.

 

 

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