dimanche 2 janvier 2022

Homélie de la Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, Année C. Dimanche 1er janvier 2022

Homélie de la Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu, Année C. Dimanche 1er janvier 2022        

Père Maurice BOISSON, Carmel de Saint Maur

Nb 6,22-27 ; Ps 66 ; Ga 4,4-7 ; Lc 2,16-21.

Pour être sincères, reconnaissons qu’offrir des vœux est difficile en ces temps compliqués et incertains. Les vœux que nous souhaitons sont fragiles. De quoi cette année sera-t-elle faite ? Qui le sait ?

Pourtant, il est bon de nous souhaiter le meilleur, et surtout de faire notre possible pour que ces vœux se réalisent et que cette année soit bonne. Nos vœux, alors, portent moins sur les inconnus de l’avenir que sur ce qui, en nous et ensemble, nous permet d’affronter les évènements, rendre plus forts notre charité, notre confiance et notre enracinement en Dieu. 

Y a-t-il des vœux plus vrais que ceux que Dieu adresse à Moïse, pour son peuple en marche vers la terre Promise ? C’est la 1ère lecture :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde.

Qu’il fasse briller sur toi son visage !

Qu’il se tourne vers toi, qu’il te prenne en grâce !

Qu’il t’apporte la Paix ! »

Ces souhaits, je vous les transmets de tout cœur. Pour chacune et chacun, pour nous tous, pour nos familles et nos amis, pour notre monde. Ils sont une énergie intérieure, celle même de Dieu qu’il nous transmet dans sa Bénédiction.

 Bénir : Bene dicere - dire du bien – faire du bien.

Que Dieu, le Christ, l’Esprit Saint, et les autres, puissent dire du bien de nous au cours de cette année. Ces biens qui ne gonflent pas notre orgueil mais qui apportent du bien à tous.

Le contraire de bénir, c’est mal dire : « Maudire ». Dieu nous bénit, il ne nous maudit pas.

« Que le Seigneur tourne vers nous son visage et le fasse briller sur nous ». Le visage de Dieu, nous le voyons dans le visage humain de Jésus. C’est un visage de lumière et d’amour. Nous avons besoin de lumière pour passer les endroits difficiles et obscurs, sans tomber, sans nous faire du mal, sans être arrêté par la nuit. Nous avons besoin de ces points lumineux pour avancer, ils nous indiquent une sortie. Nous avons besoin de ces veilleuses, appelées aussi présence, qui nous font attendre le jour dans une chambre d’hôpital, ou qui rassurent l’enfant, la nuit.

Oui, Seigneur, éclaire-nous de ton visage de lumière.

« Que le Seigneur te prenne en grâce », en Amour, en Bienveillance, en sa Présence. Dieu nous fait grâce, il prend soin de nous et veille sur nous.  Que nous ne nous sentions pas abandonnés, Dieu nous prend par la main : « Ta droite me saisit » dit le croyant…

 Ces vœux de Dieu à son peuple se terminent  par un grand souhait, son grand cadeau : « Qu’il t’apporte la Paix », cette Paix du cœur est une grande force intérieure, comme celle qui habitait la Vierge Marie, que nous fêtons aujourd’hui et à qui nous confions cette année. Sa vie n’a pas été facile : faite d’inconnus, de questions, d’incompréhensions parfois, mais sa force a été la confiance…

A la naissance de Jésus, dans la précarité et l’inconnu… « Marie repensait à tous ces évènements et les méditait dans son cœur ». C’est l’Evangile de ce jour. Marie puisait dans la confiance à celui à qui elle donnait naissance, la force et une joie intérieure, secrète mais rayonnante, de vivre avec Joseph la belle aventure de Dieu, venant chez nous.

Comme nous y invite Saint Bernard : « Sous les traversées difficiles, et sur les flots mouvants du temps, regarde et prie Marie. Son nom veut dire : Etoile de la mer… ».

 

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