mardi 27 septembre 2016

27 Septembre 2016, Quelques pistes de réflexion



 27 Septembre 2016, Quelques pistes de réflexion

P JM Bouhans

Dans le récit de la Transfiguration, une vingtaine de versets plus haut, on parle du départ de Jésus qui devait avoir lieu à Jérusalem et maintenant Jésus prend le chemin de Jérusalem. Lors de la transfiguration, le visage de Jésus était devenu autre, et ici son visage, sa face est déterminé ; et la traduction nous cache deux fois le mot face. Quand le texte grec dit envoya des messagers devant sa face, la traduction met « en avant de lui », et quand le grec dit : parce sa face faisait route vers Jérusalem, la traduction dit « parce qu’il se dirigeait à Jérusalem ». Jésus fait face aux évènements, il est entièrement dans ce voyage qui est bien particulier « quand s’accomplissaient le temps où il allait être enlevé au ciel »…


Hier dans la première lecture, Dieu présentait Job comme un « homme intègre et droit, qui craint Dieu et s’écarte du mal » et selon la pensée la plus courante de son époque, un tel homme devrait alors être récompensé. Et l’auteur du livre de Job apporte un correctif : le malheur peut toucher l’innocent et les mécréants nagent parfois dans le bonheur. Dans son malheur, Job a tout d’abord été entouré de ses amis : ensemble ils ont gardé le silence pendant 7 jours et 7 nuits. Et Job rompt le premier le silence pour une lamentation individuelle qui dans la Bible s’exprime le plus souvent par des « pourquoi » ? Job est croyant et il cherche à comprendre.

Job déteste le jour et la nuit, tout d’abord le jour de sa naissance et la nuit qui l’a vu naitre. Il amalgame le jour et la nuit, ne sait plus ce qui est lumière et ténèbres alors que le Dieu créateur au début de la Bible sépare le jour et la nuit. Il sent que sa vie est redevenue un chaos, un non-sens, une non-existence. Job en vient à envier la mort de l’avorton et du petit, mort sans soin ; et à préférer la vie larvaire du séjour des morts plutôt qu’une vie sur la terre remplie de non-sens-.

Job n’a pas le désir d’en finir avec la vie ; il ne remet pas en cause la fidélité de Dieu ; mais sa dernière question « pourquoi Dieu donne-t-il la vie à un homme dont la route est sans issue, » dit en même temps toute sa foi – c’est Dieu qui donne la vie - et dit aussi toute sa détresse – D’où vient donc le malheur ? ».

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