dimanche 6 novembre 2022

32ème dimanche C. 06 novembre 2022.

32ème dimanche T.O.C. 06 novembre 2022.

Homélie P. Maurice BOISSON, Carmel de Saint Maur

 2 M 7,1-2.9-14 ; 2 Th 2,16-3,5 ; Lc 20,27-38

 Le début novembre apporte souvent une teinte de mélancolie. Changement d’heure, la nuit vient plus tôt. Visites aux cimetières. « Les feuilles mortes qu’on ramasse à la pelle » dit la chanson. Mais, plus grave, la guerre, ses conséquences, l’avenir, les difficultés sociales, économiques etc...

Nous sommes renvoyés à des réalités fondamentales qui habitent tout être humain :

-         Le but ?

-         Le sens de la vie ?

-         La mort, et après ?

-         Les pourquoi ?

A ces questions, les réponses sont diverses :

-         Le néant.

-         La réincarnation.

-         « La vie augmentée » envisagée par les théories pour aller au-delà de la mort et des limites humaines etc....

Qu’en est-il pour nous chrétiens ? Nous venons d’entendre les paroles de Jésus qui, lui, a fait cette expérience de la mort et de la Résurrection. Il répond à ceux qui disent qu’il n’y a pas de Résurrection. Il affirme cette réalité que les morts ressusciteront. Il le prouvera le matin de Pâques. « Nous sommes enfants de Dieu et enfants de la Résurrection. Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » (Evangile). Dieu nous a créés pour la vie totale, pleine, complète, en lui, pour toujours. Nous devons passer par la mort, notre Pâque, c’est notre condition humaine.

 Deux siècles avant le Christ, des croyants persécutés affirmaient cette foi en la Résurrection. C’est la 1ère lecture : « Le Roi du monde nous ressuscitera pour la vie éternelle ; Nous attendons la résurrection promise par Dieu ».

Dans cet Evangile, Jésus répond à la question insensée :

- La femme qui a eu successivement 7 maris, de qui sera-t-elle la femme?... !

- Nous serons dans un monde nouveau, dit Jésus, nous serons des êtres nouveaux. Nous vivrons des relations nouvelles.

 Ne laissons pas s’envoler notre imagination pour savoir si je ressusciterai avec mes lunettes, avec mes rhumatismes et mon bon ou mauvais caractère !

 - Sainte Thérèse d’Avila écrit de belles comparaisons à ce sujet :

·        La belle tulipe qui sort au printemps n’est pas la même que le bulbe mis en terre à l’automne, pourtant, c’est bien la continuité : ce bulbe ne donnera pas une pomme mais une belle tulipe.

·         Le bel épi de blé doré de juillet, dit encore Thérèse, apparemment n’a rien à voir avec le grain pourri en terre. Pourtant, c’est ce grain qui donne l’épi. La chenille n’imagine pas qu’elle sera un beau papillon, etc... A plus forte raison la puissance de vie, de transformation, donnée par Dieu, ressuscitera les humains.

Cet Evangile porte un grand message d’espérance pour tous les temps mais plus encore pour ceux que nous vivons, marqués par le doute.

 - Une femme chirurgienne, venait d’opérer un jeune garçon d’un bras accidenté. Elle-même avait perdu brutalement un enfant à l’âge de 5 mois. Quelqu’un lui demandait :

·        « Pourquoi dans votre Curriculum Vitae écrivez-vous que vous avez 5 enfants et, dans la liste, vous citez toujours Martin, mort à 5 mois ?»

La maman de répondre :

·        « Martin existe toujours. Il est vivant ! On m’a suggéré plusieurs fois de donner le nom de Martin aux garçons nés après lui. J’ai toujours refusé parce que Martin existe, il est vivant ! ».

C’est un beau témoignage de foi en la Résurrection !

 L’Eucharistie qui nous rassemble est la célébration de la mort et de la Résurrection du Christ, elle annonce notre propre Résurrection et celle de l’humanité : Tu nous as fait pour toi, Seigneur le Dieu vivant.

 

 

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