lundi 14 novembre 2022

33ème dimanche du Temps Ordinaire 13 novembre 2022

33ème dimanche du Temps Ordinaire 13 novembre 2022

Homélie P. Maurice BOISSON, Carmel de Saint Maur

 Mt 3,19-20a ; 2 Th 3,7-12 ; Lc 21,5-19.

 Cette année, notre monde a connu un certain nombre d’évènements catastrophes : sècheresse, inondations, tempêtes, épidémies, sans compter la guerre, les violences et d’autres drames etc... etc...

En écoutant l’Evangile de ce dimanche, on se croirait devant certains journaux télévisés, annonçant et montrant des mauvaises nouvelles que certaines personnes, ou groupes, interprètent comme des signes de la fin du monde.

Depuis plus de 2000 ans que Jésus a dit ces paroles, il s’en est passé des catastrophes, des guerres, des persécutions et des prévisions de fin du monde, encore aujourd’hui !...  Pourtant le monde continue d’exister.

Ces jours, nous terminons l’année liturgique. Dans deux semaines, avec le 1er dimanche de l’Avent, nous commencerons une nouvelle année. La Parole de Dieu de ces jours nous tourne vers l’horizon de notre destinée et de la destinée du monde, de l’humanité : Où allons-nous ? Que se passera-t-il ? Quand ? Comment ? Et après ?...

Ce n’est pas facile de comprendre le message de la Parole de Dieu de ce dimanche. Jésus est devant le Temple de Jérusalem tout neuf et tout beau avec des gens qui en admirent la beauté. Il leur dit : ce Temple que vous contemplez sera détruit. Cette destruction se réalisera dans les années 70 avec la prise de Jérusalem.

Quand Luc écrit son Evangile, autour de l’an 80, les paroles de Jésus se sont réalisées. Le Temple est détruit. Dans ces paroles, Jésus fait aussi allusion à la fin des temps et à son retour. Par ces descriptions, Jésus ne veut pas nous faire peur, il oriente notre regard vers notre destinée et celle de notre monde. Qu’en sera-t-il de nous et de l’humanité et de la création ? Les élucubrations sur le « quand » et le « comment » sont inutiles : « Vous ne savez ni le jour, ni l’heure ! ».

 Ce que Jésus nous dit : nous serons toujours vivants mais autrement, transformés. Ce monde sera un monde nouveau dit St Jean, où il n’y aura plus de nuit, ni de deuil, ni souffrance, ni mort. Dieu sera en nous et nous serons en lui.

La création, dit St Paul, gémit dans les douleurs de l’enfantement pour accoucher de ce monde nouveau rendu difficile par la résistance des humains. On voit bien que la création se rebelle contre les mauvais traitements qu’on lui fait subir. L’humanité aspire à autre chose que la guerre, le profit, l’hyper confort matériel etc...

Pour être transformés en monde de Dieu et en enfants de Dieu, nous avons à passer par des transformations, des conversions. Dieu nous confie notre avenir et celui de la création. Cet avenir est entre les mains de Dieu mais aussi des nôtres.

« C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie » : c’est la fin de cet Evangile. Persévérer, c’est croire en un avenir, à un « demain » meilleur, ce n’est pas « le grand soir » ! , mais le grand lever du jour qui n’aura pas de fin, le jour de l’Amour, de la Lumière, de la Vie, le Jour de Dieu, « Amour qui nous attend au terme de l’histoire ! ».

 

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