mardi 27 octobre 2015

27 Octobre 2015, Quelques pistes de réflexion

27 Octobre 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans

Deux paraboles dans l’évangile selon saint Luc pour nous parler du règne de Dieu. Une graine de moutarde qui devient un arbre. Du levain caché dans la pâte. Oui le règne de Dieu est semblable à cela. Essayons de repérer les étapes : la graine semée et le levain caché ; la plante qui pousse et la pâte qui lève, la grande taille finale de la plante et les trois mesures abondantes…  Il faut un homme pour semer cette graine de moutarde, et bien davantage d’attention pour semer une petite graine que des grosses. Pas facile non plus pour cette femme d’enfouir le levain dans trois mesures de farine soit environ quarante kilo de farine. Le Règne de Dieu, c’est l’affaire de Dieu, oui, mais du côté des hommes et des femmes de notre monde ce n’est pas un travail de fainéants. Pour le Règne de Dieu, il y a besoin de Dieu et des vivants.

Nous retrouvons ces deux composantes dans la lettre de Paul aux Romains. Paul parle des souffrances du temps présent et la gloire de Dieu qui va se manifester en nous : il y a donc une part de travail et d’engagement comme dans les paraboles de l’évangile d’aujourd’hui et la gloire qui se manifeste, c’est la part de Dieu. Paul reprend trois fois le verbe attendre. Le règne de Dieu ne s’obtient pas en claquant des doigts ; il faut le temps de la croissance pour comprendre et accueillir le don de Dieu. Paul parle même d’enfantement : l’arbre prend du temps pour grandir, la pâte prend du temps pour lever. Oui il faut du temps et c’est un temps qui dure encore. Un enfantement, tout est donné et tout reste à faire.

Le règne de Dieu c’est ce qui est bon pour les gens. L’arbre est fait pour abriter les oiseaux et chez les prophètes, cette image montre le rassemblement de tous les peuples, la dimension universaliste du règne de Dieu… avec les trois mesures de farine, la femme peut nourrir un cercle plus large que sa seule famille… Et ce règne de Dieu, nous avons à l’accueillir, nous l’espérons sans en connaitre tous les contours. Voir ce qu’on espère ce n’est plus espérer. Nous espérons ce que nous ne voyons pas… Nous l’attendons avec persévérance. Comme une mère qui attend son enfant : elle ne le voit pas, l’espère avec persévérance et vit déjà pour lui

 

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