mardi 6 octobre 2015

6 Octobre 2015, Quelques pistes de réflexion

6 Octobre 2015, Quelques pistes de réflexion
P JM Bouhans
Jonas vient de vivre un temps de récollection dans le ventre du poisson et nous le retrouvons transformé. Dieu lui lance le même appel qu’hier et cette fois il y répond positivement. Il y a une pleine adhésion du prophète au Seigneur. D’ailleurs il part tellement rapidement pour Ninive que l’auteur n’a même pas le temps de nous dire quel chemin il emprunte, combien de temps il met pour y arriver. L’auteur nous décrit Ninive comme une ville extraordinairement grande : il faut trois jours pour la traversée mais Jonas accomplit sa mission en un seul jour. Quel est son message : « Encore quarante jours, et Ninive sera détruite ! »

La réaction des ninivites est surprenante. Ils se convertissent et font pénitence « du plus grand au plus petit ». Mieux encore, l’initiative populaire est officialisée et structurée par le roi de Ninive : il décrète un jeune total sans manger, ni boire pour « hommes et bêtes, gros et petit bétail ». L’histoire de Jonas n’a rien d’historique et pourtant, c’est la première fois qu’un livre de la bible présente un peuple païen qui pratique la même cérémonie liturgique pénitentielle que le peuple de Dieu… Alors que le peuple de Dieu a tant de mal à se détourner du mal, les gens de Ninive sont plus disponibles à la conversion que le peuple de Dieu.

L’évangile nous est bien connu. Il se trouve uniquement dans l’évangile selon saint Luc. Cet auteur apprécie l’hospitalité : il  raconte l’hospitalité de Lydie pour Paul à Philippes. Il ne va donc pas critiquer Marthe qui accueille Jésus dans sa maison. Mais le portrait contrasté de Marthe et de Marie est riche d’enseignements. Jésus ne critique pas de service de Marthe ; il profite de son accueil et reconnait sa peine. Mais Jésus fait la différence entre les multiples occupations de Marthe, son agitation pour « bien des choses » et la seule qu’a choisie Marie. A Marthe, Jésus ne demande pas de renoncer à son hospitalité et à son service mais il voudrait que cela lui apporte joie et rayonnement. Le pape François dans son encyclique Laudato si parle d’une «  sobriété, et une capacité de jouir avec peu » (222), d’une sobriété libératrice » (223). Marie a choisi la meilleure part : c’est Jésus. Fait-il (part)ie de nos choix ?

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